Episode Transcript
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Capt Orton (00:08):
Salut, ici Capitaine
Adam Orton avec le Balado de
l'Armée canadienne. Êtreresponsable d'une brigade, c'est
pas facile. En plus d'être encharge de milliers de soldats,
il faut s'assurer aussi que tousles pièces fonctionnent bien
ensemble. C'est encore plusdifficile si la brigade se
prépare pour un déploiementinternational puisque le
groupement tactique des forcesterrestres avancées en Lettonie
(00:29):
s'agrandit pour devenir unebrigade. Le colonel Cédric
Aspireault, Commandant du 5eGroupe brigade mécanisée du
Canada et premier commandant surle terrain de la brigade des
forces terrestres avancées enLettonie, vas nous expliquer
comment il se prépare à latâche.
Bienvenue au Balado!
Col Aspirault (00:46):
Bonjour Adam,
très heureux d'être ici ce
matin.
Capt Orton (00:50):
Donc je regarde
juste avant que la Russie a fait
l'invasion de l'Ukraine je merappelle d'avoir eu une
discussion avec quelqu'un puisil disait "Ouais ça a l'air tu
sais aux nouvelles des soldatsqui arrivent, peut-être que la
Russie va faire une invasion."Puis je dirais "Ah no way ça va
arriver, ça se peut pas." puisle lendemain là c'est arrivé.
Puis là on se dit des fois, deschoses qu'on ne peut pas
s'attendre à y arrive. Qu'est-cequi arrive si quelqu'un, un
(01:13):
adversaire, essaie de traverservotre brigade?
Col Aspirault (01:16):
On va être prêt.
De un, on va être très prêt.
C'est l'avantage de un, fairepartie d'un plan de l'OTAN où
est-ce qu'on n'a pas juste lesorientations, mais on a la force
d'une organisation au completqui est en arrière de
l'organisation. L'autre chosec'est que nous sommes sur le
terrain, nous sommes enLettonie, nous sommes avec les
(01:37):
Lettons.
Nous sommes une organisationmultinationale, mais surtout
avec les lettons, sur leurterrain à laquelle on a la
mission de protéger et dedissuader toute intention de
traverser cette frontière-là enpremièrement, mais deuxièmement
s'il y a quelqu'un qui traversela frontière à être capable de
défendre le pays. C'est unavantage énorme d'être sur le
(01:58):
terrain et d'être capabled'effectuer ces
reconnaissances-là, développerle plan sur le vrai terrain sur
lequel on pourrait combattre.Puis ça, c'est un message
important qu'on passe auxtroupes, c'est pas un exercice.
C'est pas à Wainwright avec unEND-EX à la fin puis que c'est
fini puis tout le monde retourneà la maison. Si on doit exécuter
notre tâche jusqu'à défendre lepays, la planification doit être
(02:22):
détaillée pour être capable ded'exécuter notre mission puis de
défendre avec les lettons cepays exceptionnel.
Capt Orton:
Officiellement, c'est quoi la mission que vous avez? (02:29):
undefined
Col Aspirault:
Principalement notre mission va (02:30):
undefined
être de dissuader toute forceopposante de traverser la
frontière et de assurerl'intégrité de la frontière
Lettone. Par la suite, si onregarde à court terme, ça va
être de mettre en place cettebrigade-là, mettre en place la
(02:50):
connectivité requise, mettre enplace les infrastructures,
mettre en place les troupes quivont devoir opérer à travers la
brigade et s'assurer d'exécuterla mission. La troisième partie
qui va être très intéressantepour un quartier général, ça va
être de s'intégrer dans lesplans de l'OTAN. Comme on le
sait la façon que c'est organiséil y a un corps multination qui
(03:11):
est en Pologne qui lui a sousses ordres plusieurs QG
divisions dont un quartiergénéral multinational leadé par
les Danois à Riga en Lettoniequi lui va avoir deux brigades
dont notre brigade et unebrigade Lettone Donc s'intégrer
à cette nouvelle organisation-làva être un défi exceptionnel,
(03:34):
car ça vient avec une nouvellechaîne de commandement, mais
aussi des nouveaux plansextrêmement importants à
développer.
Capt Orton (03:41):
Donc vraiment
l'environnement, là c'est un
environnement multinational, ontravaille avec des alliés sous
l'OTAN, vous allez avoir desalliés de l'OTAN intégrés dans
votre brigade, où est-ce quecette brigade-là rentre en
termes du plan d'OTAN
Col Aspirault (03:57):
La brigade va
maintenant faire partie d'un
plan régional. Comme on le sait,actuellement, il y a beaucoup de
plans nationaux, donc l'Estonieà son plan, Lituanie à son plan,
la Lettonie à son plan puis il ya une intégration qui est fait
mais une intégration qui est pasfait autant que l'OTAN est
capable de le faire. Donc il y aun plan qui a été développé dans
la dernière année par le corpsqui a été passé à la division
(04:21):
puis que nous comme brigadeavancée nous allons pouvoir
s'intégrer à ce plan-là etdévelopper notre propre plan au
niveau de brigade puis s'assurerqu'on effectue une dissuasion
régionale puis si cettepartie-là ne fonctionne pas être
capable de faire une défenserégionale.
Capt Orton (04:39):
Le processus de
planification opérationnelle
incorpore des choses commeanalyser notre mission, décider
comment qu'on va s'en approcher,qu'est que vous avez découvert
lors de votre examination decette mission-là
Col Aspirault (04:52):
Ouais, une des
parties importantes, c'est de
s'assurer qu'on est capabled'intégrer l'équipe pour être
capable de faire uneplanification pour être capable
de faire une planificationmultinationale, mais aussi être
capable de s'assurer qu'on neparle pas juste une langue
canadienne puis je m'explique,être capable de parler la langue
OTAN puis ça demande un effortcomme new comme nation qui
s'occupe de la structureprincipale s'assurer que
(05:14):
l'ensemble des nations qui fontpartie de l'équipe comprennent
ce qu'on veut faire puis parexemple juste la façon qu'on
écrit nos ordres. On a une façoncanadienne d'écrire nos ordres,
on a une structure qui est assezrigide. Par contre à l'OTAN il y
a un format un peu différent oùest-ce que la séquence est un
peu différente qui pour nous aété facile de faire ce
(05:35):
changement-là. On s'est entraînéà le faire, on s'est pratiqué à
le faire puis on a décidé d'yaller avec un côté avec des
ordres écrits format OTAN.
L'autre chose comme tu l'asmentionné, chacun des pays sont
représentés à l'intérieur duquartier général. Eux-mêmes vont
nous aider dans la planificationdes plans et des ordres qu'on va
écrire. Notre chef des plansvient du Danemark, On a déjà la
(05:57):
Pologne dans l'équipe des plans.Par exemple, on a aussi des
Canadiens. Fait que juste cettepartie-là qui est une mini
partie du quartier général, maisqui est une partie essentielle,
va nous aider à faire cettetraduction-là et s'assurer que
tout le monde a unecompréhension commune des
intentions à faire.
Capt Orton (06:14):
Il y a peut-être des
gens qui ne comprennent pas
exactement qu'est-ce que ça a del'air une brigade, est-ce que
vous pouvez peut-être nousdécrire qu'est ce que ça a de
l'air du 5e GBMC et commentc'est composé
Col Aspirault (06:27):
Ouais
actuellement le 5e groupe
brigade mécanisée du Canada estsitué à Valcartier on a environ
4000 personnes 4000 personnesc'est divisé en 8 unités Chacune
des unités a environ 5 à 600personnes en moyenne. Fait qu'on
a 3 bataillons d'infanterie, unrégiment blindé, un régiment
(06:48):
d'artillerie, un régimentd'ingénieurs et un bataillon de
services qui assure la justicede tout ça et qui encadre tout
ça, on a un quartier général debrigade et un escadron de
transmission qui s'occupe quel'ensemble des unités parlent à
tous et chacun. Donc c'est lafaçon qu'on est généralement
organisé pour une brigadecanadienne. Maintenant en
(07:09):
théâtre, la façon qu'on vaévoluer vers l'augmentation de
cette brigade-là, c'est quenormalement en théâtre on a des
groupements tactiques. Ungroupement tactique, c'est la
base, le bloc de base pour unarmée qui est au combat.
Donc un groupement tactique estconstruit et développé pour
exécuter une tâche spécifique.Cette tâche-là va nous permettre
(07:30):
d'identifier qu'est-ce qu'on abesoin, mais à la base un
groupement tactique s'est basésur une unité d'infanterie ou un
unité blindée qui va êtrerenforcée par l'autre donc une
unité blindée renforcée par lal'infanterie ou vice versa et
par la suite qu'on va y rajouterdes unités essentielles pour la
(07:51):
mobilité par exemple desingénieurs ou qu'on va les
augmenter avec de l'artillerieet de la logistique. Un
groupement tactique donc c'estcomme un mélange d'unités de
brigade qui est déjà misensemble pour être capable de
combattre dans multiplesenvironnements. Puis la grosseur
est déterminée tout dépendant ducontexte et de la tâche. Donc on
peut avoir des groupementstactiques de 400 personnes comme
(08:12):
on peut avoir des groupementstactiques de près de 1000
personnes puis c'est ce qu'on aactuellement.
Capt Orton (08:17):
Et aussi en termes
de votre équipe votre brigade 5e
brigade c'est une brigade derégule mais j'imagine que il va
y avoir des réservistes qui vontêtre impliqués là-dedans aussi.
Col Aspirault (08:27):
Oui exact puis on
le fait un peu différemment
cette année Puis je suisextrêmement heureux de de voir
le déroulement de tout çajusqu'à maintenant. Comme on le
sait, la 5e brigade fait partiede la 2e Division canadienne qui
elle a sous son commandementdeux brigades de réserve. Fait
que la façon qu'on a voulu faireça cette année au lieu de juste
(08:47):
pousser des positions, dire okdemandez à la réserve veuillez
remplir ce groupe de positionslà. On a demandé on a fait un
sondage à l'ensemble desréservistes disponibles qui
étaient prêts à se déployer dansle contexte de l'opération
réassurance et quand. Ça, c'estdeux questions très importantes.
Car il y en a qui ont réussi àse rendre disponibles plutôt
(09:09):
juste le déploiement ou justel'entraînement après
déploiement. Ça demande untravail d'état-major
supplémentaire où est-ce qu'ondoit chercher plus
d'opportunités, mais êtrecapable de voir d'autres options
que les options traditionnellesque de protection rapprochée
d'un établissement ou d'unbuilding, mais vraiment de les
intégrer à l'intérieur desunités de régulières parce que
(09:30):
ceux qui pouvaient êtredisponibles dès janvier on avait
le temps de les qualifier surdes vbl on a le temps de
qualifier sur diversesplateformes qui normalement le
réserviste n'avait pas cettequalification-là. Ça ça nous
permet d'intégrer lesréservistes dans l'ensemble de
la brigade pas juste dans desfonctions spécifiques. Puis ça
(09:50):
je vois ça comme un gain à longterme. Car le but de ça c'est de
rendre l'expérience intéressantepour tous et chacun qui fait
partie de la brigade, puis fairepartie d'un régiment ou d'un
bataillon de réguliers, puisvraiment faire partie de
l'équipe, c'est uninvestissement à long terme.
On l'a vu dans les années del'Afghanistan, puis j'ai
vraiment l'intention de revoircette année encore, où est-ce
(10:12):
que au début tout le monderégulier et réserviste tout le
monde arrive avec un différentniveau d'expérience mais après
le montant puissance aprèsquelques mois d'entraînement et
surtout après un tour le niveaud'expérience est le même puis on
doit l'utiliser ça. On doitsaisir ces opportunités-là, puis
être capable de voir à quelpoint que la contribution des
(10:34):
réservistes est essentielle pourun nous aider à continuer à
faire la mission puis êtrecapable de soutenir cette
mission-là à long terme puisdeux ben de donner l'intérêt à
certains des réservistes qui sesont joints à l'équipe de
vouloir transférer dans larégulière et de faire partie de
l'équipe de la 5e brigade ou peuimporte l'unité dans laquelle
elles veulent faire partie. Faitque il faut le voir pas juste
(10:56):
pour un gain à court terme et uninvestissement à long terme.
L'autre chose qui estessentielle c'est de s'assurer
que l'expérience est bonne pourl'ensemble des membres réguliers
et réservistes car lorsque toutle monde va retourner à la
maison on sait que les gens separlent et se parlent rapidement
puis il faut que ça soit positifpour tous et chacun puis que les
gens aillent le goût de serejoindre à l'équipe et
(11:19):
continuer cet effort-là puisc'est pas un effort de régulier
c'est un effort d'armée on ditune armée puis on y croit
fortement, puis on va êtrecapable de faire arriver.
Capt Orton (11:27):
Puis c'est vraiment
pas des farces parce que j'ai
vérifié la brique moi-même, jesuis juste curieux comment
est-ce que ça avançait puis jepense que des 1600 postes
comblés en ce moment, il y avaità peu près 400 réservistes qui
ont pris des places, donc çaavance, puis c'est vraiment ça,
ça fonctionne, c'est sûr.
Col Aspirault (11:45):
Oui, puis ils ont
été intégrés à part entière, à
l'intérieur des des bataillons,des régiments, c'est extrêmement
beau à voir puis j'aid'excellents commentaires là sur
des troupes sur le terrain.
Capt Orton (11:56):
On a combien de
troupes avec le groupement
tactique qui est là en ce momentpuis comment est-ce que ça va
évoluer au niveau de la brigadepour nous donner qu'est-ce qu'on
a de besoin en ce moment
Col Aspirault (12:08):
Oui c'est une
bonne question donc on a environ
1,500 troupes déployéesactuellement ça c'est inclus
tout ce qui contributioninternationale. Avec
l'augmentation du quartiergénéral de brigade et des
troupes de brigade telles quel'escrime reconnaissance,
certains éléments de guerreélectronique et certains drones,
on va dépasser 3,000 personnessurtout vers novembre. Donc ce
(12:34):
qu'on fait c'est qu'on augmentele nombre de personnes, mais
aussi on va redistribuer lestroupes qui sont déjà au sein du
groupement tactique pours'assurer qu'ils sont au bon
niveau pour niveau de brigade.Je m'explique par exemple
l'artillerie à ce moment-ci,fait partie du groupement
tactique. Mais avec l'arrivéed'un quartier général, nous
(12:54):
allons pouvoir remettrel'artillerie au niveau que
normalement, auquel il opère.
En temps normal, un régimentd'artillerie va se rapporter au
quartier général de brigade etsera redistribué aux besoins,
aux groupements tactiques qui ena besoin. Ce qui va arriver
c'est que le groupement tactiqueactuel va réduire un peu car il
y aura plus de troupes debrigade au sein de son unité
(13:17):
mais il va pouvoir plutôt seconcentrer sur être un
groupement tactique puis opérerau niveau groupement tactique.
Puis notre quartier général vareprendre le commandement des
troupes de brigade puis je vaispouvoir exécuter la
planification au bon niveau etde fournir le soutien requis
groupement tactique qui va enavoir besoin incluant les
nouveaux qui vont se joindre ànous.
Capt Orton (13:39):
Donc tout justement
en parlant des nouveaux qui vont
se joindre, quelle nation vontsupporter la brigade que vous
allez monter en puissance etqu'est-ce qu'on peut s'attendre
en termes de contributionindividuelle des pays?
Col Aspirault (13:52):
Un des gros
changements, on sait déjà qu'on
a 11 pays qui contribuent ausein de du groupement tactique
actuel, un des nouveauxcontributeurs majeurs, c'est le
Danemark. Le Danemark qui euxaussi vont fournir un groupement
tactique d'environ 6 à 700personnes et ont déjà construit
leur camp juste à côté de laAdazi puis ils vont faire partie
(14:12):
intégrale de de la nouvellebrigade qu'on est en train de
mettre en place. Par la suiteune des excellentes nouvelles
qu'on a c'est que comme on lesait le 7 mars 2024, la Suède a
joint l'OTAN, puis ils ontdécidé et annoncé qu'ils
allaient faire partie de notrebrigade multinationale et qu'ils
vont se joindre à la hauteurd'un groupement tactique eux
(14:35):
aussi. Ce qui va arriver c'estque le premier 6 mois dans
lequel on va se déployer donc àpartir de nous on se déploie à
partir de juin en août lesDanois vont contribuer au
groupement tactique jusqu'endécembre et en janvier ils vont
être remplacés par un groupementtactique suédois qui est une
excellente nouvelle car ça vaêtre leur première mission en
(14:57):
tant que membre de l'OTAN et ilsvont la faire avec nous.
Donc on est tout à fait honoréet nous avons hâte de travailler
avec les Suédois.
Capt Orton (15:05):
Et avec toutes ces
établissements-là qu'est-ce
qu'on peut s'attendre en termesd'entraînement J'imagine qu'on
va avoir des chances des'entraîner avec nos alliés, et
caetera.
Col Aspirault (15:15):
Ça, ça, la beauté
de maintenant s'intégrer au plan
de l'OTAN, au temps qu'on va lefaire, c'est que on va avoir des
nouvelles opportunités où est-ceque nous allons pouvoir
s'entraîner avec les troupes quisont au nord et au sud donc les
troupes estoniennes soutenues etsupportées par les anglais et en
Lituanie qui eux sont avec lesallemands enfin que ça va donner
(15:37):
des opportunités supplémentairesaux troupes qui vont se déployer
sur l'opération REASSURANCE il ya beaucoup de gens qui se sont
déployés avant qui ont faitpartie de l'opération
REASSURANCE qui se sontentraînés à Adazi qui est un
excellent secteur d'entraînementmais là on va pouvoir avoir des
opportunités pour être capabled'aller s'entraîner dans
d'autres pays qui font partie dela région.
(15:57):
Ça sera pas juste une expériencemilitaire exceptionnelle parce
que ça donne une opportunité des'entraîner avec d'autres pays,
voir du nouveau équipement, unnouveau terrain, mais aussi on
va s'assurer de donner du tempsaux troupes qui se déploient
pour être capable de visiter cesnouveaux pays-là. Il faut être
capable d'apprécier l'Europe etle terrain dans lequel nous
sommes, puis être capable devoir la beauté de ces pays-là.
(16:20):
Enfin qu'on va s'assurer dedonner le temps aux troupes de
visiter les pays tout en ayantl'expérience militaire
exceptionnelle.
Capt Orton (16:26):
C'est quoi votre
plan pour l'entraînement? Une
fois que les troupes sontarrivées, tâche est-ce que vous
voyez qu'ils vont faire pendantqu'ils sont là?
Col Aspirault (16:35):
Surtout pour
notre première rotation, tu sais
on dit on le Roto 0, c'est uneRoto 0 de du quartier général,
mais aussi de troupes debrigade. Pour notre rotation
lorsqu'on va arriver dès juin,il va avoir de la prise en
charge d'équipement. Il y abeaucoup de navires qui sont
maintenant poussés vers l'avantdu Canada vers la Lettonie avec
des pièces d'équipement qu'on vadevoir prendre en charge et de
(16:56):
s'assurer que tout fonctionnequ'on est capable de les
utiliser rapidement. Il va avoiraussi beaucoup d'entraînement
individuel. Si on parlait denouvel équipement sur ce que
c'est le drone, nouveaupistolet, une nouvelle pièce de
communication nous allons devoirtester en théâtre puis s'assurer
que tout le monde est trèshabile à les utiliser.
Puis il va avoir l'intégrationde l'ensemble des nations qui
(17:17):
vont être là qui vont être aussiimportantes puis il va avoir
l'entraînement collectif faitque l'entraînement collectif que
vous lui permet de travaillerensemble, exécuter des des
chantiers ensemble, puis d'êtrecapable de faire des tests
d'équipement comme groupementtactique mais surtout comme
brigade. Donc tout mettre ça enplace dans les premiers mois va
(17:37):
nous garder occupé, ce qui vanous amener à un exercice majeur
en novembre où est-ce que ça vaêtre le premier exercice de
brigade où est-ce qu'on vamaximiser l'ensemble des troupes
qui vont être déployées puisêtre capable de faire de faire
les opérations tous ensemble.
Capt Orton (17:55):
Et je dirais qu'il y
a beaucoup d'opportunités
d'apprentissage, de peut-êtreapprendre qu'est-ce qu'un autre
pays fait très bien quepeut-être on fait moins bien et
vice versa?
Col Aspirault (18:05):
Exactement, puis
ça se fait à plusieurs niveaux,
ton exemple est excellent ouest-ce qu'il y en a qui vont
partager leur expertise sur nostechniques d'infanterie
l'utilisation des chars il y aplusieurs pays qui vont apporter
des Léopards 2 fait que on aplusieurs pays qui génèrent
des Léopards 2 mais ça veut pasdire qu'on l'utilise tous
exactement de la même façon çac'est au niveau tactique au
(18:26):
niveau du qg de brigade, si onregarde les nouveaux systèmes
qu'on met en place, je regardele système SitaWare, qui est un
système de partaged'informations et de
connaissances situationnelles etde planification. Nous on a
commencé à l'utiliser cetteannée. Mais il y a plusieurs
pays de l'OTAN tels que leDanemark l'utilisent depuis très
(18:48):
longtemps puis on apprend deeux. On apprend de leur façon
qu'ils l'ont utilisé puis lafaçon qu'ils l'ont mis en place.
Fait que ces opportunités-làmultinationales, fait juste
augmenter notre capacitéopérationnelle et améliorer
notre connaissance sur sur notremétier à tous les jours.
Capt Orton (19:04):
Donc vraiment on a
des troupes qui rentrent en
théâtre, ils font desentraînements individuels,
collectifs sur de nouveauxéquipements, on installe
l'infrastructure, on crée unestructure d'une brigade, il y a
beaucoup de pièces qui bougenten même temps là, ça doit être
assez difficile quand même?
Col Aspirault (19:18):
Beaucoup de
pièces qui bougent, beaucoup
d'entraînement, mais une deschoses qui est vraiment
importante à considérer puis undes changements, c'est que dans
la planification, il y a aussila préparation de l'exécution
d'un vrai plan. On parlait d'unplan régional qui va être mis en
place, un plan de l'OTAN, maisles troupes lorsqu'il va
s'entraîner, c'est pas comme onl'a connu à Wainright, c'est pas
(19:40):
une carte inventée avec un unennemi inventé. Nous allons nous
entraîner sur le terrain surlequel il pourrait être utilisé
pour exécuter une vraie tâche,une vraie mission. Donc les
reconnaissances et les exercicesque nos troupes vont faire vont
être des vraies reconnaissancesoù est-ce que la position à
laquelle ils vont aller voirpour stationner leurs véhicules
(20:02):
blindés pourrait être une vraieposition qui pourrait être
utilisée dans le contexte del'exécution d'un plan de l'OTAN.
L'avantage qu'on a, c'est que onva joindre une équipe
extrêmement professionnelle, leslettons qui sont là sont
extrêmement compétents etprofessionnels, puis ils
connaissent très bien leterrain.
Puis ils vont être capables denous apprendre et de nous
(20:24):
vraiment nous aider à développernotre plan et en faire partie.
Fait que on a extrêmement hâteaussi de travailler avec les
lettons sur le terrain, puisêtre capable de développer notre
expertise ensemble.
Capt Orton (20:34):
Puis on sait aussi
que en termes de doctrine, il
n'y a pas grand-chose de nouveaunécessairement en termes de
préparation pour unenvironnement comme celle qu'on
regarde.
Col Aspirault (20:45):
La doctrine des
fois on l'oublie, mais il y a
beaucoup de réponses dans ladoctrine. Ouvrir les vieux
livres verts là des fois ça faitdu bien. Mais l'armée canadienne
est excellent pour ça, on écrit.On écrit puis c'est pas juste
une question de leçon apprise,mais qu'est-ce qui a été appris
au fil des années dans lesconflits majeurs avant nous, ça
a été écrit puis ça a été bienécrit. Fait que tu sais par
(21:08):
exemple on parle de qg dispersé,on en parle à différents
niveaux, Mais un qg dispersé,c'est un moyen de protéger un
quartier général de brigade.
C'est une des façons de protégerun quartier général de brigade,
puis c'est écrit dans notredoctrine. Les outils qu'on a
pour accomplir cetteprotection-là par exemple ont
évolué ont changé mais il y aencore des choses qui sont qui
(21:28):
sont excellentes là Je veux direle téléphone de campagne qui
était très très loin dans lesquartiers maîtres, on commence à
les ressortir.
Capt Orton (21:36):
C'est ça.
Col Aspirault (21:36):
Parce que il y a
aucune signature de
communication qui peuvent êtredétectés. Fait que il y a il y a
des choses qu'on faisait avantqu'on oubliait qu'on doit juste
ramener puis mettre de l'avant.En Afghanistan, les quartiers
générales étaient trèsconcentrés, mais c'était pas
juste une question de confort.C'est une question premièrement
de protection où est-ce qu'onpouvait être sur une bulle radar
(21:57):
ou est-ce qu'on avait uneprotection qui était très
définie. C'est de même que çafonctionnait.
Dans un contexte comme on voiten Ukraine actuellement, la
bulle radar fonctionne moins.Fait que c'est pas la meilleure
façon de protéger les quartiersgénéraux. On voit que la
dispersion est une meilleurefaçon qui assure la résilience
des quartiers généraux, quiassure que s'il y a une partie
(22:20):
qui fonctionne plus, ben lereste du quartier général est
capable de fonctionner et decontinuer à commander et
contrôler les opérations.L'autre partie qu'on doit
considérer c'est que laprotection n'est pas juste une
question de balistique. Tu saisc'est pas juste l'artillerie qui
pourrait nous tirer dessus, Çapourrait être du sabotage, mais
il y a aussi comment qu'on secamoufle dans un spectre où
(22:43):
est-ce qu'on dit que le leterrain de bataille est
transparent.
Où Ou est-ce que tu as dessatellites qui voient ce qu'on
fait ou est-ce qu'on voit descapteurs de communication qui
voient les signatures decommunication, comment qu'on se
camoufle dans qu'est-ce quiexiste déjà. Fait que ça c'est
essentiel à penser, maisjustement encore camouflage fait
(23:04):
partie de protection C'est ça.Et c'est juste une autre façon
de le faire. Fait que retournerà la doctrine et l'adapter avec
la situation d'aujourd'hui estessentiel à faire. Mais la
solution n'est pas seulementdans une façon de faire, mais
c'est un ensemble d'outils qu'ondoit mettre en place pour
s'assurer qu'on est capable decommander et contrôler jusqu'à
la fin.
Capt Orton (23:22):
Ce n'est pas souvent
qu'on a une brigade déployée,
vous allez être le commandant.Chaque personne a leur propre
style, leur propre façon àfaire. C'est c'est quoi votre
philosophie en termesd'approcher le commandement
surtout à ce niveau-là
Col Aspirault (23:37):
Ouais, donc quand
je suis arrivé à la cinquième
brigade, il y a il y avait deschoses qui étaient importantes
pour moi telles que s'assurerque chacun des soldats sont
l'expert dans leur métier,s'assurer qu'ils sont compétents
dans tout ce qu'ils font et puisqui ont l'équipement pour le
faire, puis par la suite lesintégrer au niveau de brigade
pour être capable de devenir ungroupe brigade mécanisé. Parce
(23:59):
qu'un groupe brigade mécanisén'est pas quatre-mille
individus. C'est pas non plusdix compagnies, c'est pas non
plus huit unités, mais c'est unebrigade. Puis ça, pour devenir
une brigade, on doit êtrecapable de s'intégrer à tous les
niveaux. Enfin c'est quelquechose que je vais amener avec
moi aussi, s'assurer que jedonne le temps, l'équipement à
(24:20):
chacun des soldats qui va sedéployer d'être l'expert dans
qu'est-ce qu'ils font.
Par la suite, c'est les intégreret donner leur opportunité, de
s'entraîner et de commander puisça je l'ai vu à travers les
années là lorsqu'on donnel'opportunité et l'espace à tous
les soldats pour être lemeilleur d'eux-mêmes, ils
deviennent le meilleurd'eux-mêmes. Puis c'est vraiment
(24:41):
mon intention de leur donner cetespace-là. On parle de
commandement par mission, maisle commandement par mission est
à la base, c'est faire confianceà nos troupes et les laisser
aller. Puis oui effectivementsur un encadrement puis avoir
une intention claire, je n'aipas l'intention de faire la job
de commandant de section sinonj'ai pas le temps de faire ma
job de commandant de brigade.Mais de vraiment s'assurer
(25:03):
qu'ils ont toutes les ressourcespuis les capacités pour faire
leur travail puis de donner lemeilleur d'eux-mêmes.
Capt Orton (25:09):
Et comment est-ce
que ça se traduit en termes
d'entraînement une fois déployé?
Col Aspirault (25:17):
Je m'assure de,
on dirait pousser la machine.
Donc s'assurer là qu'on testeles limites de chacune de nos
capacités, que ça soit encommunication que ça soit
système d'armes pour voirjusqu'à où on est capable
d'aller pour connaître vraimentles vraies limites de notre
équipement. Lorsqu'on connaîtça, on est capable de bien
(25:37):
utiliser l'ensemble des outilsque nous avons à notre
disposition et ça c'est ultraimportant de faire tout en
construisant la confiance sil'équipe doit avoir confiance en
leur équipement puis des foisils ont pas l'opportunité de
pousser les limites de leur puisde voir jusqu'à où ils sont
capables d'y aller. En faisantça, on va être capable de
développer une connaissanceavancée de l'équipement qu'on a
(25:59):
avec nous, mais aussi uneconfiance des gens entre nous,
entre eux, puis aussi uneconfiance envers l'équipement.
Capt Orton (26:07):
On voit souvent que
surtout en termes de, encore une
fois de leadership ou dedirigeants, on se trouve à des
fois représenter l'institutionde plus en plus parce que on on
tombe sur la politique, puisnotre responsabilité envers
l'institution, mais aussi seconnecter avec les trop, puis
exercer du des fois ça requiertune certaine connexion
(26:30):
personnelle de prendre le tempsde parler avec une personne puis
de l'avoir comme une personne.Comment est-ce que vous gérez
genre le les deux parties d'êtreune personne dans un poste de
leadership comme un comme unbrigade.
Col Aspirault (26:45):
Ouais, c'est
c'est une excellente question
parce qu'on se pose tout letemps que lorsqu'on devient
commandant, qu'est-ce qu'on doitadapter ou si on doit changer
des choses. Mais j'ai tout letemps considéré que les
commandants ou ou dans mon cas,on n'est pas là pour qu'est-ce
qu'on devrait être, mais c'estpour ce que nous avons fait ou
qu'est-ce que nous avonstoujours été. Pour moi, c'est de
rester le plus personnel et nepas changer. J'aime aller avec
(27:08):
les gens, j'aime construire deséquipes et j'aime m'assurer que
les gens qui ont le potentielsont capables de rayonner autour
de moi. Donc c'est importantpour moi de m'entourer de gens
qui vont me compléter.
Des gens qui pensentdifféremment que moi, des gens
qui vont être capables de mesortir de ma zone de confort,
puis d'être capable de dem'amener, de nous amener plus
(27:29):
pas de m'amener plus loin, maisde nous amener plus loin comme
brigade. Ça, c'est surtout dansmon état-major rapproché, mais
pour les troupes, pour mescommandants, vraiment de leur
donner l'espace pour commander,puis de de rayonner parce qu'on
a des gens extrêmementcompétents qui vont se déployer
dans la prochaine année, peuimporte le pays. Il faut
réaliser qu'on doit donnerl'opportunité à la qualité des
(27:51):
gens de démontrer puis d'êtrecapable de d'élever la brigade
dans son ensemble.
Capt Orton (27:56):
Donc peut-être pour
terminer ça fait à peu près un
an vous êtes un commandant debrigade pour préparer pour un
déploiement, est-ce qu'un aspecten particulier qui vous a marqué
ou que vous trouvez comme waouhça c'est vraiment la meilleure
partie de qu'est-ce que je faisen ce moment
Col Aspirault (28:10):
Ouais, quelque
chose qui m'a marqué dans les
dernières années puis que j'aivu vraiment dans la dernière
année, c'est à quel point quenous avons des gens compétents
au sein des forces arméescanadiennes. Je ne dis pas,
c'est pour être choisi rien. Jele dis avec toute sincérité. Des
fois on parle les lesdifférentes générations. La
prochaine génération n'est pascomme la nôtre, puis est
(28:31):
différente.
En fait, je considère que laprochaine génération est
meilleure que nous étions. Jeconsidère que les lieutenants
d'aujourd'hui sont meilleurs quequand nous étions lieutenant. On
leur donne du nouvel équipement,puis ils vont amener cette
nouvel équipement-là à un niveauque même ceux qui l'ont
développé, ils n'ont pas pensé.C'est pour ça que moi, voir
cette nouvelle génération-là,voir les troupes de la brigade,
(28:53):
j'ai aucune inquiétude de leurdonner du nouvel équipement. En
fait, j'ai hors de leur donnerdu nouvel équipement parce que
je sais qu'ils vont amener ça àun niveau plus loin que
qu'est-ce que ça a été designépour faire à la base.
Puis de voir à quel point quenous avons des gens innovateurs,
des gens brillants avec le coeurvraiment à la bonne place pour
(29:14):
être le meilleur d'eux-mêmes,c'est exceptionnellement à voir
puis je me sens privilégié commecommandant de le voir.
Capt Orton (29:20):
Bon ben je pense que
c'est une excellente réponse
puis on va arrêter cela. Mercibeaucoup d'avoir participé au
gala de haut là c'est c'étaitexcellent.
Col Aspirault (29:27):
Merci beaucoup
Adam.
Capt Orton (29:30):
Ça c'était le
colonel Cédric Aspirault
commandant du 5e groupe brigademécanisée du Canada et le
Commandant de la nouvellebrigade des Forces Terres
Savassés en Lettonie. Et moi, jesuis capitaine Adam Orton,
prenez soin de vous!