All Episodes

December 20, 2023 22 mins

Avez-vous déjà pensé à ce qu'il faut pour que les soldats interviennent lors des urgences nationales? Ce n'est pas aussi simple que de remplir un camion de soldats, de pelles, de sacs de sable et de partir. La lieutenante-colonelle Geneviève Bertrand, de la cellule des opérations du quartier général de l'Armée canadienne, explique comment la machine verte se met en marche lorsque les choses deviennent difficiles chez nous.

Pour toute question ou tout commentaire, n’hésitez pas à communiquer avec le capitaine Adam Orton :

armyconnect-connectionarmee@forces.gc.ca

Médias sociaux de l’Armée canadienne :

Facebook | X (Twitter)Instagram | YouTube

Consultez le site Forces.ca si vous envisagez une carrière dans l’Armée.

Renseignements sur les droits d’auteur

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le ministre de la Défense nationale, 2023

Mark as Played
Transcript

Episode Transcript

Available transcripts are automatically generated. Complete accuracy is not guaranteed.
Lcol Bertrand (00:05):
Ça augmente par année le nombre de demandes
d'assistance qu'on reçoit, doncon veut s'assurer de ne pas
arriver à un point où est-cequ'on va dire je ne suis plus
capable.

Capt Orton (00:14):
Salut ici capitaine Adam Orton avec le Balado de
l'Armée canadienne. Cesdernières années, les militaires
ont été de plus en plussollicités pour répondre à des
opérations nationales, qu'ils'agit des pandémies, des feux
de forêt, des inondations oud'autres situations d'urgence.
La lieutenante-colonelleGeneviève Bertrand du quartier
général de l'Armée canadienne àOttawa et l'ancienne commandante

(00:36):
du Royal 22e Régiment, troisièmebataillon, nous explique comment
les opérations nationales sontpréparées et comment les soldats
sont envoyés sur le terrain.
Bonjour bienvenue au Balado!

Lcol Bertrand (00:47):
Merci ça fait plaisir d'être ici.

Capt Orton (00:49):
Si on considère l'équipement militaire, nos
uniformes, notre entraînement,les véhicules blindés, c'est
tout conçu pour le combat. Onn'a pas besoin d'un véhicule
blindé de 25 tonnes pour tu saiscombattre des feux de forêt,
Pourquoi est-ce que l'Armée estutilisée ou appelée à faire des
opérations domestiquesnationales?

Lcol Bertrand (01:10):
En fait, c'est une bonne question, puis c'est
une question à plusieurs voletsen fait pour la réponse. On est
appelé parce que l'Armée ou lesForces Armées Canadiennes
deviennent un petit peu laressource de dernier secours.
Donc ça veut dire qu'au niveauprovincial, au niveau national,
toutes les autres ressources ontété exploitées. Puis on se
retrouve dans une situation oùla demande et le besoin est
encore là. Donc, on se retournevers des troupes qui sont très

(01:32):
bien entraînés, qui sontdisciplinés, qui sont en
excellente forme physique pourpouvoir supporter, puis aider la
communauté locale où est-cequ'il y a un événement qui se
passe à ce moment-là.
Au niveau de l'équipement, nosuniformes ou de l'équipement
même blindé, on a encore aussides équipements ou des véhicules
qui ne sont pas nécessairementblindés, qui sont plus des
transporteurs logistiques quivont amener du matériel d'un

(01:55):
endroit A jusqu'à un endroit Bou encore amener du personnel.
Ceci étant dit, c'est sûr quenos véhicules blindés peuvent
quand même fonctionner pour nostransporteurs de troupes pour
amener des organisations ou desunités à une certaine location.
Et le fait aussi qu'on a desvéhicules qui sont pas mal tout
terrain, ça aide dans lessituations où est-ce qu'il y a
eu une catastrophe naturelle, oùest-ce que les routes ne sont

(02:18):
peut-être pas aussi praticablesavec un petit Honda Civic. Enfin
que des fois, c'est une bonnechose d'avoir un véhicule blindé
à sa disposition pour pouvoiramener les troupes d'un point A
au point B, et puis pouvoiraider les communautés qui en ont
besoin.

Capt Orton (02:29):
Et on entend souvent dire le commandant, le personnel
c'est notre ressource la plusimportante pour l'Armée en tout
cas, puis certainement qu'on aune réserve de personnel assez
imposante, donc c'est sûr queça, ça aide pas mal.

Lcol Bertrand (02:43):
Absolument, puis c'est sûr qu'on a des
soldats pour la plupart, surtoutpour la force régulière qui sont
payés 24 heures sur 24. On estprêt à répondre à toutes les
en état d'alerte continue aucourant de l'année, puis les
unités vont changer. Puis c'estjustement pour répondre à ces

(03:05):
événements un peu non planifiéset prompts qui vont arriver au
niveau national. Donc nostroupes sont prêtes pour faire
ça, puis sont rapidementdéployables.

Capt Orton (03:15):
C'est sûr qu'un soldat ou un groupe de soldats
ne peut pas juste poigner leursac de sable, pitcher ça en
arrière d'un camion, puisembarquer, puis aller supporter
une urgence à quelque part.Comment est-ce que l'Armée
s'implique dans des urgencesnationales

Lcol Bertrand (03:30):
Donc qu'est-ce qui va arriver normalement, ce
qu'il faut comprendre, c'estqu'au niveau des urgences
nationales, les provinces sontresponsables de fournir leurs
propres ressources et puis derépondre à l'urgence qui se
passe sur leur propreterritoire. Donc on va prendre
des exemples très concrets parcequ'on les a vu arriver cet été,
Feu de forêt enColombie-Britannique par

(03:51):
exemple, la Colombie-Britanniqueest responsable de regarder à
l'intérieur avec son personnelde sécurité puis de dire ah,
j'ai besoin de tant de pompiers,j'ai besoin de tant de personnel
pour pouvoir évacuer telleville, pour pouvoir faire telle
chose. Jusqu'à un certain point,ils vont se regarder puis ils
vont dire, je commence à manquerde monde ou ça va être beaucoup
plus gros que qu'est-ce que jesuis capable de soutenir. J'ai

(04:13):
utilisé toutes mes ressourcesautant monétaires qu'en
ressources humaines et puis làj'ai besoin de support autre. À
ce moment-là qu'ils vont faireune demande au niveau national,
au niveau du gouvernement, puisils vont dire j'ai besoin d'aide
pour remplir telle fonction.
Ils vont nous demander un effetà accomplir. Donc est-ce que ça
va être de de supporter lespompiers dans leur combat du feu

(04:34):
pour des feux de forêt, est-ceque ça va être de supporter à
l'évacuation d'une ville enquelque part, donc ils vont
demander un effet, j'ai besoind'évacuer telle ville, j'ai
besoin des gens pour supporterou pour suivre les pompiers et
faire tel travail. Donc danschaque province, on est des
officiers de liaison qui sont làpuis qui vont parler avec la
province pour dire, voici ce quel'Armée on pourrait faire, voici

(04:55):
quel genre de ressources quej'ai à ma disposition pour
potentiellement vous aider.Cette demande-là, un coup
qu'elle a été peaufinée,travaillée, envoyée au
gouvernement pour dire voici lademande que j'ai au niveau de la
Colombie-Britannique, j'aibesoin d'aide pour faire telle
chose. Et puis c'est là que legouvernement va se retourner
puis va dire, oui, je suiscapable de t'aider pendant les
deux prochaines semaines.
Donc c'est comme ça que lesdemandes vont arriver et à ce

(05:17):
moment-là, nous on est actionné,on est mis en état d'activité
pour répondre à la demande quiva arriver.

Capt Orton (05:24):
Quand une demande rentre, comment est-ce qu'on se
prépare pour exécuter cestâches-là? Est-ce que vous
pouvez peut-être donner unexemple d'un urgence récente où
on s'est impliqué? Qu'est cequ'on fait, comment que
l'engrenage fonctionne?

Lcol Bertrand (05:38):
Fait qu'il y a beaucoup beaucoup d'étapes, la
première chose à comprendre,c'est qu'on a toujours des
troupes qui sont sur un étatd'alerte pour répondre à ces
demandes-là ou à cesévénements-là. Donc, à travers
toute l'année, à travers toutesles divisions qu'on a, a des
troupes qu'on appelle une unitéd'intervention immédiate qui
sont prêts à répondre. Donc entermes de mettre des gens sur un
bon français en stand-by pourpouvoir répondre à la demande,

(06:01):
ils sont déjà là. En fait nostroupes sont déjà prêtes. Ce qui
va arriver par la suite, c'esten recevant la demande
d'assistance, c'est là qu'on vacommencer à la regarder, dire
ok, il faut que je sois à telledate, il faut que ça commence.
Donc, je dois déployer mes gens,je dois les envoyer, voici
l'équipement qu'ils doiventavoir avec eux autres. Donc là,
l'engrenage se met en place. Nostroupes sont déjà à un certain
niveau de vie, enfin il y en aqui sont à quatre heures de vie,

(06:23):
il y en a qui sont à douzeheures et vingt-quatre heures.
Donc l'équipement est prêt, lestroupes sont prêtes, les
familles sont prêtes aussi parceque ce que ça implique, c'est
que nos troupes vont sedéployer, puis ils ne vont
probablement pas revenir à lamaison tous les soirs pour
pouvoir dormir dans leurs petitsmouillettes. Donc ils vont
partir, c'est comme undéploiement, mais sur le sol
canadien.
Donc un coup que ça s'est fait,on déploie les troupes. Ce qu'il

(06:43):
faut comprendre aussi, c'estqu'un coup que nos troupes sont
déployées puis qu'on a reçu lademande assistance, ils tombent
sous le commandement du C0IC quiest le Commandement des
opérations interarmées duCanada. Donc le C0IC est ensuite
de faire l'emploi et la gestionde ces de ces troupes-là,
dépendamment de la location oùest-ce qu'il se trouve. Donc je
vais vous donner un exemple trèsconcret qui sort un peu de la

(07:06):
boîte, car normalement, onutilise des troupes de la région
pour répondre à la demande. Jeme fie au feu qu'on a eu au
Territoires du Nord-Ouest, doncplus précisément à Yellowknife .
Normalement, c'est la zone deresponsabilité, si je peux dire,
de la troisième divisioncanadienne qui est localisée à
Edmonton. Pendant toute l'étépar exemple, si vous vous

(07:28):
souvenez, on a eu des feux deforêt en Colombie-Britannique,
on a eu des feux de forêt enAlberta. Donc la gang, la
troisième division a été pas malsollicitée et était déjà sur une
demande d'assistance quand lademande d'assistance des
Territoires du Nord-Ouest estarrivée. Donc ce qu'on a fait au
niveau de l'armée canadienne,c'est nous autres qui décident
quelles troupes vont aller où.On s'est regardé, mais on a dit

(07:49):
ok, quelle autre troupe qu'onpourrait utiliser parce que si
je commence à utiliser encoredes troubles de la troisième
division, ils vont commencer àêtre fatigués.
Donc c'est là qu'on a décidé defaire appel à la deuxième
division qui avait des troupesencore une fois qui étaient
prêts à répondre à leur zoned'opération. Puis on dit vos
troupes sont prêtes, elles sontqualifiées, donc on va les
déployer au Territoires duNord-Ouest. Donc ça ce que ça

(08:10):
fait, ça a causé un beauchallenge, un beau défi de
logistique. Parce que si on sesouvient, la gang des Québec, il
faut qu'on la déplace jusqu'auTerritoires du Nord-Ouest. La
situation là-bas n'était pasnécessairement favorable.
Donc on a beaucoup utilisé latroisième division à Edmonton en
termes de support logistiquepour pouvoir amener le plus
possible les ressources que lesmembres qui sont arrivés en

(08:33):
avion seulement qu'avec leurssacs sur le dos pour les
supporter à Yellowknife . Doncça, c'est un exemple de
planification de choses qui vaarriver. Je ne dis pas que ça
s'est fait de beaucoupd'annicroche aussi, mais on a
appris beaucoup de cetteexpérience-là que c'est faisable
de le faire, c'est juste trèscomplexe.

Capt Orton (08:54):
Ce n'est pas facile non plus se déplacer une coupe
de mille kilomètres, on ne parlepas souvent de logistique parce
que généralement ça ne se voitpas là, mais en arrière-plan des
fois on n'a pas des chemins quise rendent de point A à point B,
on n'a pas l'équipement qu'on abesoin, on n'a pas de connexion
internet, on n'a pas peu importec'est quoi, donc il faut tout
apporter ça par nous-mêmes, autravers des systèmes, peut-être

(09:15):
que ce n'est pas super facile ded'un avion à un véhicule, à un
train, à un autre. C'estvraiment, on sort de point A,
à point B-C-D-E-F-G, puis il y adu monde qui font du travail à
chaque point, donc ce n'est pastoujours lisse ou direct, ce
n'est pas, on embarque tout àQuébec, on embarque sur
l'autobus, on y va, on estarrivé, c'est fait.

Lcol Bertrand (09:35):
Il y a beaucoup beaucoup de coordination, il y a
beaucoup de gens qui travaillentpour faire ça, enfin vous l'avez
bien expliqué, ça prend unautobus pour l'amener jusqu'à
l'aéroport, là après ça ça prendl'avion, j'ai besoin de la
air force ou de la forceaérienne parce que moi je ne les
contrôle pas les avions. Doncça, il faut que ça soit de la
coordination aussi qui est faiteà travers les forces armées
canadiennes au complet. Ce n'estpas juste une business de
l'armée canadienne. C'estvraiment un effort de toutes les

(09:56):
forces armées canadiennes. Parla suite, on arrive là-bas, même
si c'était la troisièmedivision, Edmonton jusqu'à Yolo
Life, c'est vingt heures deroute.
Ça aussi, c'est quelque chosequ'il faut prendre en
considération. Donc, c'est unegrosse demande aussi de
supporter les troupes qu'on aenvoyés avec presque pas
d'équipement pour pouvoir lefaire fonctionner. Puis je pense
qu'à Yellowknife , il y avaitaussi un gros problème de

(10:16):
communication parce qu'à causedes feux de forêt, bien tout ce
qui était le système detélécommunications était
complètement à terre à cemoment-là. Donc ça, ça a créé un
autre défi intéressant pour lestroupes.

Capt Orton (10:26):
Les techniciens à dernière minute en train de
d'établir des liens satellites,puis tout ça en attendant
l'arrivée des troupes, ce n'estpas facile.

Lcol Bertrand (10:33):
Non non exactement, enfin il y a
beaucoup beaucoup de gens quiqui se mettent la main à la
porte pour pouvoir planifierl'arrivée des troupes. On
appelle ça en anglais du "mainbody", donc le vraiment le
groupement principal qui vaarriver. Il ya toujours des gens
qui vont arriver un petit peuplus tôt pour mettre les
conditions en place. Toujoursdes gens qui vont rester à
l'arrière aussi pour s'assurerqu'on a tout ramassé
l'équipement, puis qu'on laisseen fait la zone où est-ce qu'on

(10:55):
a travaillé dans un meilleurétat qu'on l'a trouvé, c'est
toujours l'intention.

Capt Orton (10:59):
Oui, c'est ça. Donc avec les difficultés qu'on a
parlé, certaines de ceschoses-là, il y a tout le temps
un nexus qui s'applique à desopérations internationales,
établir de la communication dansle Nord, c'est probablement
également aussi difficile quedans un désert ou dans une
jungle ou quelque chose commeça, mais comment est-ce que
l'entraînement est peut-êtredifférent pour des opérations
domestiques nationaux que desopérations de combat.

Lcol Bertrand (11:23):
En fait, je dirais qu'il n'est pas tellement
différent parce que ce qui tefait notre force en termes de
troupes, c'est notreflexibilité, c'est notre
rapidité à se déployer. C'estnotre façon de réagir face à
l'adversité, notre manière deplanifier aussi qui fait de nous
un employé de choix pour dessituations qui sont complètement
chaotiques. Donc je dirais quenotre entraînement au niveau

(11:44):
international pour lesopérations internationales fait
en sorte qu'on est en mesure derépondre à ces situations-là qui
ne sont pas nécessairementplanifiées, qui sont
complètement hors de notrecontrôle. Personne n'aurait pu
planifier ou penser à commentréagir avec le support qu'on a
donné pendant la pandémie. Maisc'est quand même nos troupes qui
ont été capables d'êtredéployées très rapidement.

(12:06):
Puis dire ok, bon, c'est çaqu'on a besoin de faire. Donc,
on est quand même très bonenvers la planification, même si
des fois, ce n'est pasexactement l'état final qu'on
voulait atteindre ou ce n'estpas qu'est-ce qu'on avait
espéré, mais on est capableaussi de réagir, puis on est
capable d'adapter notre planpour la situation. Donc
l'entraînement qu'on a fait, quece soit au niveau d'aller
patrouiller à travers une villequi a été un petit peu affectée

(12:29):
par une inondation ou par unfeu, bien là, on est nous autres
de prendre en note les chosesqu'on a besoin de rapporter à la
chaîne de commandement. Puisaprès ça, on est capable de
travailler avec la sécuritépublique pour dire, voici ce que
j'ai observé dans telle ville,donc cet entraînement-là est
bénéfique.

Capt Orton (12:45):
Puis vraiment comme dans les opérations de combat,
on utilise des soldats comme unsystème de détection dans le
sens que ils rapportentl'information au centre de
commandement, puis ces choses-làpeuvent être actionnées par peu
importe c'est qui, que ça soitdes pompiers ou des ingénieurs,
ils sont capables de captercette information-là,
distribuer, puis c'est dansplusieurs sens, une patrouille,

(13:08):
c'est une patrouille. Dans lesopérations de combat, c'est sûr
qu'il y a plus de risquesd'avoir du combat, dans le fond,
c'est la même fonction, on sepromène, on capte l'information,
puis on le transmet auxpersonnes qui en ont besoin.

Lcol Bertrand (13:18):
Puis nos troupes sont très bien entraînées pour
ces choses-là, puis sont trèsbien entraînées aussi pour, je
dirais que peut-êtrel'entraînement spécifique qu'on
a besoin de faire pour lesopérations domestiques, c'est
peut-être plus au niveau lorsquec'est en lien avec des feux de
forêt. Parce que là, ça prend unpetit peu plus de technicité
qu'on ne voit pas nécessairementsur un terrain opérationnel à
l'étranger. Ou est-ce que là, onva avoir une formation d'environ

(13:39):
deux jours qui est bonne pour 3ans, puis qui va nous aider
évidemment à être dans cettesituation-là où est-ce que l'on
parle des feux qui devient unemenace en fait pour nos troupes
qui sont sur le terrain. Maisautre que ça, comme vous l'avez
dit, notre entraînement, le faitqu'on est en forme, le fait
qu'on est bon aussi à mettre enplace un plan, mettre en
exécution un plan, puis d'aller,de comprendre c'est quoi l'effet

(13:59):
qu'on recherche. Nos troublessont capables de partir de façon
indépendante, de dire voici ceque j'ai observé, voici ce qu'on
a besoin.
Moi je recommanderais qu'onfasse telle chose, donc là ça
continue notre support qu'onpeut donner à la province.

Capt Orton (14:11):
Puis en plus un petit peu de dureté du mental
dans le sens que, on capable devivre dans des conditions des
fois difficiles ou moinsplaisantes.

Lcol Bertrand (14:19):
Absolument, tu sais je vous redonne l'exemple
des Territoires du Nord-Ouest,les troupes qui sont arrivés là
avaient juste leur sac à dos,donc ils sont restés là à peu
près trois jours, ce n'est pasquatre sans avoir de
ravitaillement, ce n'est pastout le monde qui peut faire ça.

Capt Orton (14:32):
Ça prend une certaine expérience pour pouvoir
endurer.

Lcol Bertrand (14:34):
Absolument.

Capt Orton (14:36):
C'est sûr qu'il y a beaucoup de petits morceaux qui
viennent en jeu, on a parléd'interagir avec la force
aérienne, et caetera, mais mêmeà l'intérieur de l'Armée, tu
sais on a notre Force régulière,que c'est des unités un peu plus
larges, un peu plus centraliséesà temps plein qui sont
déployables, tu sais même lesunités d'intervention immédiate
qui sont là, qui sont préparées.En plus, on a la Réserve, c'est

(15:00):
plus à temps partiel, c'est desunités peut-être un peu plus
petits, mais elles sontlocalisées dans les communautés
éparpillées un peu partout, puislà on a les Rangers canadiens
qui sont dans des communautésisolées, qui ont des
connaissances locales trèsspécialisées. Comment est-ce
qu'on prend tous ces morceaux-làpuis on les emmène en jeu pour
supporter des activitésdomestiques

Lcol Bertrand (15:21):
En fait, tout se fait un petit peu de par
soi-même quand on reçoit lesdemandes d'assistance
dépendamment de où est-ce que çase passe et dépendamment aussi
de ce qu'on a besoin de faire.Donc du nombre de personnes
qu'on a besoin de déployer oudes tâches qu'on a besoin
d'accomplir. C'est là qu'on vaaller chercher nos aptitudes qui
sont spécifiques à tous etchacun. La beauté avec la Force
régulière évidemment, c'estqu'elle est toujours disponible.

(15:44):
Donc on est vingt-quatre heuressur vingt-quatre, on est déjà
identifié comme une unité qui vase déployer s'il arrive quelque
chose.
C'est simple, c'est fait, doncc'est sûr qu'il va avoir un
impact probablement surl'entraînement qu'on est en
train de faire pour autre chose.Mais normalement, quand les
demandes d'assistance durentenviron deux à trois semaines,
bon, on peut les rattraper. Labeauté aussi d'avoir nos forces
de réserve, comme vous l'avezmentionné, sont peut-être un peu

(16:06):
plus petites, mais sontéparpillées un peu partout. Et
ce qui arrive souvent, c'estquand une tâche arrive dans une
communauté spécifique, les gens,ils veulent supporter leur
propre communauté. Donc là, laforce de la réserve devient
vraiment un amplificateur ou unaccélérateur ou est-ce qu'ils
veulent supporter leurcommunauté.
On est capable de leur donnerdes contrats pour la durée de la
demande d'assistance. Plus detoute façon, dépendamment de la

(16:27):
situation, il y a de forteschances que leur travail soit
mis sur pause de toute façon,leur travail civil à ce
moment-là. Donc ça nous donnedes ressources de plus. Donc
c'est quelque chose vraiment àcapitaliser puis à prendre un
avantage. Puis au niveau desRangers qu'on a un petit peu
plus dans les régions isolées,mais comme vous l'avez
mentionné, si on a des demandesd'assistance pour aider à
l'évacuation des personnes quisont sont prises en quelque

(16:48):
part, ça peut être un écrasementd'un petit avion, il faut aller
les rechercher.
Eux connaissent vraiment leterrain, connaissent beaucoup
beaucoup les communautés autour,donc on va donner une grande
aide à à ce moment-là.

Capt Orton (16:58):
Vous avez fait mention un petit peu au début
aussi, mais l'Armée comme tellea des ressources, ne sont pas
infini, puis c'est sûr que quanddes soldats sont employés à,
combat des feux de forêt, desinondations, et caetera, Ces
personnes-là ne sont pasdisponibles pour des opérations
internationaux, des opérationsde combat ou peu importe
qu'est-ce qu'on est en train defaire dans l'instant. Comment
est-ce qu'on est en train degérer ce problème-là?

Lcol Bertrand (17:21):
Mais ça, c'est une excellente question parce
qu'on ne le cachera pas àpersonne, on est tous en en
période de recrutement, on abesoin de plus de gens parce
qu'on a beaucoup beaucoup dedifférentes tâches à remplir.
Dans les prochaines années, onva voir aussi que ça va
augmenter au niveau de demande àl'international. Donc ça, ça va
être une demande aussi qui varevenir où est-ce que ça va
demander beaucoup de gens parannée. Pour faire ça, ça prend

(17:43):
un entraînement, ça prend desgens qui sont disponibles et ça
fait partie de nos mandats auniveau de l'armée. Ceci étant
dit, mais il faut quand mêmequ'on soit en mesure de répondre
à la demande s'il y a unévénement qui se passe.
Il n'y a pas personne qui vaêtre le commandant de division
qui laisse sa main, moi je nepeux pas, je ne suis pas capable
d'aider, je n'ai plus assez degens. Donc il y a vraiment une
grosse planification qui estfaite à chaque année pour

(18:03):
s'assurer qu'on a les troupesdisponibles autant pour aller
faire les opérationsinternationales, faire
l'entraînement pour la prochaineopération et aussi avoir des
gens qui sont disponibles pourrépondre à n'importe quelle
éventualité qui pourraitarriver. On a fait quelques
petites calculs, on a ressortides datas sur les dernières
années et on a remarqué qu'entre2010 et 2015, on roulait à peu

(18:24):
près à 2.25 demandesd'assistance par année. Tout est
partout à travers toutes lesdivisions. Depuis 2017 cependant
jusqu'à cette année qui étaitune année très demandante au
niveau des opérationsdomestiques, on est passé à 5.8.
Donc on augmente vraimentbeaucoup en termes de fréquence,
de durée et de nombre detroubles qui sont déployés par

(18:46):
année. Et ça reste quand mêmequelque chose qui est un peu
imprévisible. Tout dépend, onparle surtout de naturelles ici
ou d'impact de l'environnement.Donc tout dépend de qu'est-ce
qui va se passer. Donc on est enprocessus de voir nos options,
comment on va pouvoir répondre àtoute la demande.
Il y a des différentes solutionsqu'on essaye d'envisager pour

(19:06):
s'assurer qu'on va toujoursavoir des troupes qui sont
disponibles. Mais c'est unebelle gymnastique mentale pour
s'assurer qu'on les a à portéede main, puis que ça ne soit pas
l'Armée canadienne qui dit je nesuis pas capable de fournir. On
va toujours aider notrecommunauté.

Capt Orton (19:18):
Est-ce qu'il y a des tâches en particulier qui
arriveraient peut-être que ondirait non, ce n'est pas le
genre de choses qu'on fait

Lcol Bertrand (19:24):
Absolument, comme je vous l'ai dit, on a toujours
des officiers de liaison quisont au niveau provincial puis
qui vont aider pour finir lademande d'assistance. Parce
qu'il y a des choses qu'onn'offre pas. On n'offre jamais
de contrôle type policier surnotre propre population. Donc
ça, ce n'est pas notre business.On laisse ça aux policiers
justement puis que ce soit localou national, mais ça ne sera pas

(19:45):
quelque chose que les forcesvont faire.
Donc je donne un autre exemple,la première demande d'assistance
qu'on a eu au début de l'année,c'est-à-dire encore une fois
britannique ont été très occupéscette année en fait parce qu'ils
devaient évacuer une ville, il yavait un peu une crainte qu'il y
ait bon des conflits avec lesgens qui devaient être déplacés,
qui avaient peut-être du vol,qui allaient se faire, qui
allaient peut-être avoir unpetit peu de brasse camarades

(20:07):
comme on dit et dans la demanded'assistance, ils demandaient à
ce que les Forces ArméesCanadiennes imposent l'ordre, on
a dit on ne peut pas faire ça.Donc ça, c'est quelque chose qui
a été enlevé de la demanded'assistance parce que c'est
quelque chose qu'on ne peut pasfaire.

Capt Orton (20:18):
Avec la demande qui augmente pour du soutien à
l'interne pour des opérationsdomestiques, aussi qu'on voit de
l'avant pour s'assurer qu'on estlà pour répondre à ces
besoins-là en même temps qu'on anos obligations internationales.

Lcol Bertrand (20:32):
Enfin comme je l'ai dit, c'est sûr que ça
demande beaucoup deplanification à chaque année. En
fait chaque division estresponsable d'avoir des troupes
qui sont prêts à réagir auxdemandes d'assistance et ça
c'est à travers l'année. Même sinos demandes d'assistance
arrivent le fréquemment de avrilà octobre, je vous dirais, c'est
à travers l'année, on a toujoursdes unités qui sont des unités
d'intervention immédiate ettoutes les divisions ont ces

(20:54):
unités-là qui sont identifiéespour répondre à cette
demande-là. On a touché un peu,nos opérations internationales
vont continuer à augmenter, nostâches continuent à augmenter,
troupes diminuent un peu enchiffres, donc on est en intense
campagne de recrutement. Doncqu'est-ce qu'on peut faire pour

(21:16):
s'assurer qu'on a on est destroupes disponibles.
On est en train de regarder desoptions, est-ce que ça soit
d'avoir une des contrats pournotre force de réserve justement
qui est locale, qui est prêt àintervenir pour une question
d'un année au complet oupeut-être un six mois, c'est des
choses qu'on est en train deregarder. Mais il faut que ça
soit discuté évidemment, c'esttrès préliminaire, que ça soit
discuté avec d'autres d'autrespaliers dans l'organisation

(21:39):
parce qu'on parle soit deressources, d'argent qu'on ne
contrôle pas nécessairement auniveau de l'Armée. Mais c'est
des options qu'on regarde. Çapeut être aussi une force qui
est identifiée dans une provincequi va desservir tout le pays
pendant un an par exemple. Çapourrait être ça encore une
fois, mais il faut que ça soitdiscuté à plusieurs niveaux
parce que je ne contrôle pas lesavions.
Je ne contrôle pas non plustoutes les ressources. Donc

(22:00):
c'est sûr que c'est un effort auniveau des Forces armées
canadiennes. Mais c'est un, sansdire un problème, c'est une
considération qu'on est en trainde regarder parce qu'on voit un
point de friction qui vaarriver. Je l'ai dit ça augmente
par année le nombre de demandesd'assistance qu'on reçoit, donc
on veut s'assurer de ne pasarriver à un point où est-ce
qu'on va dire je ne suis pluscapable. Donc c'est ce qu'on est
en train de faire pour essayerde développer des options.

Capt Orton (22:21):
J'ai hâte de voir comment que ça va tourner.

Lcol Bertrand (22:23):
Ben moi aussi puis on, peut-être qu'on en
reparlera encore une fois.

Capt Orton (22:25):
Oui peut-être! Ok merci beaucoup d'avoir assisté
au Balado, c'est bien apprécié.

Lcol Bertrand (22:29):
Merci puis ça me fait plaisir.

Capt Orton (22:33):
Ça c'était la lieutenant-coloniale
Geneviève Bertrand du quartiergénéral de l'Armée canadienne à
Ottawa et moi je suis capitaineAdam Orton avec le Balado de
l'Armée canadienne. Prenez soinde vous!
Advertise With Us

Popular Podcasts

Stuff You Should Know
The Joe Rogan Experience

The Joe Rogan Experience

The official podcast of comedian Joe Rogan.

24/7 News: The Latest

24/7 News: The Latest

The latest news in 4 minutes updated every hour, every day.

Music, radio and podcasts, all free. Listen online or download the iHeart App.

Connect

© 2025 iHeartMedia, Inc.