La réputation de Nathalie Obadia n'est plus à faire. Déterminée, énergique et passionnée, elle incarne pleinement ces qualités lorsque nous la rencontrons dans sa galerie du Faubourg Saint-Honoré, un matin d'avril. Nous souhaitions l'interroger sur son parcours de galeriste entamé il y a un peu plus de 30 ans, en 1993, lorsqu'elle ouvre sa première galerie rue de Normandie (Paris 3e), ainsi que sur son livre récemment paru, "Figures de l'art contemporain. Des esprits conquérants", aux éditions Cavalier Bleu.
Nathalie Obadia s'est imposée dans le cercle très fermé des galeristes. Elle raconte qu'à 13 ans déjà, elle visitait des galeries, engageant des conversations avec Mathias Fels, Jean-Marc Lambert, et d'autres figures du milieu. Daniel Varenne a même vendu à ses parents une œuvre de Tom Wesselmann. Passionnés par l'art, ses parents ont commencé une collection de pop art. Bien qu'elle vienne d'un milieu sans grande fortune, l'art y occupait une place centrale. Selon elle, la démarche de ses parents était atypique pour l'époque, car les acheteurs d'art étaient principalement issus de grandes dynasties familiales, dit-elle. Aujourd'hui, elle est convaincue qu'il est possible de constituer une collection sans nécessairement disposer de moyens considérables, mais en nourrissant avant tout une grande curiosité (mot qui reviendra souvent dans la discussion).
Les grands-parents de Nathalie Obadia étaient commerçants, ce qui lui a peut-être transmis une fibre commerciale. Elle dit apprécier particulièrement l'échange, le contact.
Par sécurité, elle entreprend des études de droit puis Science po en relations internationales qu'elle a d'ailleurs retrouvé comme intervenante: l'ancien directeur de l'IEP, Frédéric Mion, lui ayant confié un cours sur l'analyse du marché de l'art contemporain.
Nathalie Obadia effectue plusieurs stages, notamment chez Maeght, avant de se lancer dans l'aventure d'une galerie.
Nathalie Obadia dégage une impression de mouvement constant, de vigilance, malgre son succès. Mot qu'elle réfute toutefois : "Je ne vois pas mon parcours comme un succès. Il y a encore tellement à faire. Le métier a beaucoup évolué. Il n'y a pas de rente de situation. Chaque matin est un défi. Il faut trouver des projets pour les artistes que l'on défend, inventer des ventes, susciter des envies, et, bien connaître son environnement, à la fois national et international."
Dans son ouvrage "Figures de l'art contemporain", Nathalie Obadia aborde un sujet essentiel : la nécessité de canaux de légitimation dans le monde de l'art, en particuluer avec l'émergence de l'art conceptuel. Elle situe cette rupture à la fin des années 1960 : "On s'est progressivement éloigné de la notion de beauté kantienne. Un objet peut devenir une œuvre d'art, mais ce n'est pas automatique. Il faut des intermédiaires pour le légitimer, comme par exemple les curateurs." Lorsqu'on lui demande si l'art conceptuel ne va pas parfois trop loin, elle répond que, selon elle, il existe plusieurs voies possibles pour un artiste. Et c'est le temps qui tranchera : "Il ne restera que les bons."
VERBATIM
"À 15-16 ans, j'ai fait des stages chez Adrien Maeght, en Italie chez des marchands, et chez Daniel Varenne qui avait vendu à mes parents une œuvre de Tom Wesselmann.
-J'ai préféré faire des études plus classiques en droit et en sciences politiques, en relations internationales.
-Le rôle du galeriste, c'est un peu celui d'un agent d'art. Je choisis de défendre un artiste. J'influence les gens influents : curateurs, critiques d'art, collectionneurs prescripteurs. -Mon rôle est de faire avancer la cause des artistes que je défends auprès de ces personnes. Une galerie de haut niveau a accès aux grandes foires, aux collectionneurs importants, aux musées. On peut redécouvrir un artiste. Cela a été le cas pour Martin Barré, qui est décédé en 1993.
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