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May 1, 2023 21 mins

Dre Karine Igartúa, psychiatre en chef du CUSM et cofondatrice de la Clinique d'identité sexuelle de McGill, s'entretient avec Annie DeMelt. En seulement 21 minutes, elles abordent des sujets tels que la recherche qui permettra de faire la lumière sur les questions d'identité sexuelle et d'améliorer le traitement des maladies mentales, des programmes novateurs qui réduisent les séjours à l'hôpital et favorisent une sortie de crise plus rapide, ainsi que l'importance vitale de l'éducation à la santé mentale tout au long de la vie. 

Apprenez-en plus sur le Programme transitionnel de jour de l'Hôpital général de Montréal, les ateliers d'art des Impatients, l'Unité d'intervention brève, le Centre de précision de psychiatrie, le Centre d'identité sexuelle de l'Université McGill et plus encore, avec la co-responsable de la Mission en santé mentale du Centre universitaire de santé McGill.

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(00:00):
Une des nouveautés qu'on veutamener chez nous aussi, c'est
un module semblable au premiersépisodes psychotiques, mais au
premièrs épisodes on val'appeler de la dysrégulation
de l'humeur. Donc que ce soitun trouble anxieux en émergence
ou un trouble dépressif enémergence, ou un trouble de
personnalité en émergence, dedire on attrape ces jeunes là
tout de suite en début deparcours avant qu'ils prennent

(00:21):
un paquet de mauvais plis etavant que leur leur
fonctionnement se détériore.
Bonjour, ici Annie DeMelt etbienvenue à cette Entrevue
CODE ViE, un balado surl'innovation en soins de
santé, présenté par laFondation de l'Hôpital Général
de Montréal. Notre invitéeaujourd'hui est la docteure
Karine Igartúa psychiatre encheffe de la mission en santé
mentale du CUSM.

(00:42):
Cette mission consiste àfournir les meilleurs soins aux
patients grâce à des programmesqui sont novateurs, mais aussi
grâce à la recherche pour faireavancer la personnalisation et
la précision des traitements.
Alors, c'est un domaine qui estfascinant. Je suis contente de
vous revoir, docteure Igartúa.
Merci d'être avec nous.
Ça me fait plaisir.
J'aimerais ça commencer par lefait que vous êtes
incroyablement occupés audépartement de psychiatrie, de

(01:05):
psychologie au CUSM.
Qu'est ce que vous constatez ence moment? Qu'est ce que vous
voyez en termes de demandes etle type de patients que vous
voyez?
Je vais commencer avec le boutplus facile, c'est à dire le
nombre de lits. Quand j'aicommencé comme résidente entre
l'Hôpital général de Montréalet le Royal Victoria Hospital,
il y avait environ 120 lits.
Maintenant, on a 42 lits, doncc'est sûr qu'on nous demande de

(01:27):
faire plus avec moins.
D'autre part, on a la Covid quia été difficile pour beaucoup
beaucoup de gens et ça a faitqu'il y a eu beaucoup de
départs aussi dans le milieu dela santé. Donc on a moins
d'infirmières, moins depsychologues, même des médecins
qui ont décidé de prendre uneretraite anticipée.
Donc on a moins de lits, moinsde personnel et en combien

(01:50):
nous on conjugue avec ça unesociété qui, je pense, ne se
rend pas compte des mauvaiseshabitudes qu'elle a prises qui
vont à l'encontre de sa santémentale. Donc que ce soit
d'avoir légaliser le cannabis,donc on se ramasse avec des
quantités de THC astronomiquespar rapport à ce qu'on avait
dans les années 70 par exemple,que ça soit la quantité de

(02:13):
temps qu'on passe devant desécrans, ce qui est inversement
proportionnel à la quantité detemps qu'on passe en face à
face et à avoir des vraiesrelations avec du vrai monde.
Le temps aussi de médiassociaux, donc on se compare
constamment à une versionédulcorée de nos amis et de nos
réseaux, ce qui fait qu'on secompare et on se trouve toujours

(02:37):
moins bons que les autres.
On dort moins aussi parce qu'onbinge Netflix ou parce qu'on
est sur notre téléphone entrain de checker nos courriels
à des heures où on devrait pasle faire. Et on ne donne pas à
notre cerveau assez de temps,de décanter, de repos, de
s'ennuyer, d'être dans le siègearrière de l'auto et regarder

(03:01):
par la fenêtre.
On fait plus ça, On ne va plusaux toilettes sans notre
téléphone. Donc il n'y avraiment plus à un moment où
notre cerveau a le loisir dedivaguer. Donc on prend toutes
ces choses là ensemble, puisj'ajoute la difficulté à avoir
accès à un médecin de familleou un psychologue. Donc quand
les gens sont en détresse, ilsne savent pas où cogner.

(03:21):
Ils viennent à l'urgence.
Donc on voit des gens endétresse, pas nécessairement
en maladie mentale, mais endétresse. Et on voit aussi plus
de psychose, plus de psychosetoxique à cause des drogues qui
circulent, par exemple.
Des gens qui sont profondémentseuls et isolés.

(03:41):
Et puis malheureusement, quandc'est vraiment de la maladie
mentale et que les gens ontbesoin d'une hospitalisation,
c'est pas rare qui vontattendre deux, trois, quatre ou
cinq jours à l'urgence avantd'avoir accès à un lit.
Et ce n'est pas parce que mescollègues à l'interne ne font
pas bien leur travail, c'estjuste parce que les gens sont
malades et ça prend un certaintemps pour que nos traitements
fonctionnent.

(04:02):
Ça vous force aussi, ou c'estplus efficace à avoir des
programmes qui sont performantsdans le traitement des
patients. Vous avez évidemmentplusieurs programmes
spécialisés à l'Hôpital généralde Montréal, dont le programme
transitionnel de jour.
À qui s'adresse ce programme làet en quoi ce qu'il est unique
et innovateur au Québec.

(04:22):
En fait.
C'est drôle de dire que c'estun programme novateur parce que
c'est novateur, mais ça faitdéjà 20 ans qu'on le fait.
Ce qui m'impressionne.
C'est pas que çam'impressionne, ce qui
m'attriste peut être plus,c'est que, ça n'a pas fait de
petits ailleurs au Québec.
En fait, l'idée derrière leprogramme transitionnel de
jour, c'est de prendre tous leséléments thérapeutiques d'une

(04:44):
admission qui se fonthabituellement pendant le jour
et de les donner de façonintensive en clinique externe.
Ça fait que c'est un traitementqui est axé sur le
rétablissement. Donc on n'estpas à l'hôpital en pause de
notre vie. Puis on n'est pluscapable d'aller marcher le
chien, de parler à sa mère oud'ouvrir son courrier.

(05:06):
Pour ceux qui ont encore ducourrier.
Ou Courriels.
Ou Courriels. C'est ça.
Donc ça permet de se rétablirsans couper les ponts avec la
vie extérieure. C'est unprogramme comme je vous dis
qui a déjà 20 ans. Donc on estdans un processus de le
rajeunir et de le renouveler.
D'où le désir d'amener lesimpatients dans le programme

(05:28):
transitionnel de jour. Donc LesImpatients, c'est un organisme
communautaire d'artistes quifont des ateliers d'art.
Donc on voudrait ajouterl'atelier d'art au TDP.
Donc c'est pas de l'artthérapie comme tel, mais c'est
une activité qui est encore là,axée sur le rétablissement un
peu plus normale. C'est la vienormale, c'est à dire comme de

(05:50):
prendre un cours d'art, toutça. Donc c'est une des choses
qu'on veut faire. Il y a desgens en fait, la chorale, donc
il y a déjà un côté artistiqueau TDP, mais on voudrait
rajouter ce volet là.
Et l'autre chose qu'on voudraitrajouter, c'est le volet de
psychothérapie. Donc derajouter une psychologue dans

(06:11):
l'équipe pour vraiment avoirdes psychothérapies ciblées
pour certaines maladies.
Donc on est en train de faireun TDP 2.0 parce qu'on était
novateurs il y a 20 ans, C'estfantastique, On est encore
devant la courbe mais on peutfaire mieux et c'est ce qu'on
est en train de faire.
Si on regarde une vue plusd'ensemble, est ce qu'on s'en

(06:32):
va justement plus vers ça?
Le rétablissement, la prise deconscience, l'application de
cette éducation là dans notrevie mais pas à l'hôpital,
nécessairement.
Oui, exactement. On n'a pasassez de lits, donc il faut
innover. Donc le TDP, c'étaitune innovation. L'autre
trajectoire, c'est ce qu'onappelle UIB, donc l'unité

(06:52):
d'intervention brève, là aussi,l'idée, c'est une courte
hospitalisation qui est soitsuivie du TDP par la suite, ou
une courte hospitalisation.
Donc un 3 à 5 jours.
Ce qu'on fait de novateur là,c'est qu'on construit des plans
de traitement avant même quet'arrives. Donc on cible six ou

(07:15):
sept différentes raisons pourlesquelles les gens vont être
admis. Donc que ce soit undébut de manie, que ça soit une
crise suicidaire, que ça soitune personnalité qui est en
crise, que ça soit uneintoxication qui aura besoin de
désintox. Donc on ciblecertaines situations cliniques,

(07:36):
certains profils et on prévoitd'avance, ça va être quoi le
traitement? Donc dans lespremiers 12h, on va faire quoi
? dans les 12h à 24h suivant, Onva faire quoi ? dans la
deuxième journée, 24h à 48h, Çava être quoi les traitements?
Donc c'est une façond'intensifier le traitement
parce le patient arrive, puistout le monde sait qu'est ce
qu'on va faire, puis qu'est cequi est besoin d'être fait

(07:57):
jour un, un jour deux, jourtrois?
En plus de votre rôle commepsychiatre en cheffe, vous êtes
aussi la cofondatrice du centred'identité sexuelle de McGill.
C'est quelle sorte de soinsspécialisés que vous offrez via
le centre?
Donc, c'est un centre qu'on aouvert en 1999.
Initialement, c'était un centrequi se voulait un endroit

(08:18):
sécuritaire, accueillant, pourles personnes de minorités
sexuelles et à l'époque, onvoyait surtout des personnes
gays et lesbiennes quis'assumaient pas, qui avaient
des difficultés avec leursfamilles ou qui venaient de
pays où c'était carrémentinterdit par la loi ou qui
avaient été victimes deviolences de ce côté là, Avec
le temps, évidemment, lasociété a évolué.

(08:39):
Il y a beaucoup moins dediscrimination par rapport à la
communauté LGB et ce qu'on acommencé à avoir depuis une
dizaine d'années à peu près,c'est l'émergence des troubles
de dysphorie de genre, donc desgens qui sont inconfortables
dans le genre qu'on leur aassigné à la naissance.
On voit des gens de tous lesâges, on voit des enfants, des

(09:02):
ados ou des jeunes adultes, desadultes plus âgés qui se
questionnent par rapport àleurs genres, comment ils se
présentent, comment ils veulentêtre perçus dans la vie ou qui
ont des inconforts avec leurscorps physiques. Donc on essaie
de voir avec ces gens là qu'estce qu'ils ont besoin pour être

(09:22):
bien dans leur peau.
Et pour certaines personnes,c'est la transition classique,
hormonale, chirurgicale.
Et on passe d'une boîte, ou onm'a assigné fille, puis je veux
être un homme. Mais pourplusieurs personnes, le genre
n'est pas si binaire que ça etce n'est pas une recette pour

(09:43):
tout le monde. Donc destransitions, il y en a toutes
sortes. Il y a des transitionscomme je disais, chirurgicales
et hormonales, mais il y aaussi des transitions sociales
et il y a aussi toute une prisede conscience de, à quel point
la société est rigide dans sabinarité de genre.
Et peut être que je peux avoirdes attitudes masculines, des

(10:06):
intérêts masculins, peut êtreque je n'ai pas envie de me
maquiller ou d'avoir lescheveux longs, mais peut être
que je peux être tout ça dansun corps de femme. Et donc
c'est un petit peu ça qui faitpartie de l'exploration, c'est
de voir Est ce que j'aivraiment un dédain de mon corps
qui a besoin de changer ?

(10:27):
ou est ce que j'ai l'impressionqu'il faut que je change mon
corps parce que la société medit choisis le genre que tu
veux, mais arrange toi pourque ton corps fit avec ?
On s'en va faire quoi dans vostraitements?
Ben, je vais répondre en deuxparties. Je vais répondre avec
ce qu'on fait maintenant puisl'idéal avec plus d'informations
et de la recherche là, ce qu'onfait maintenant. Nous, on est

(10:49):
une clinique de santé mentale,donc le côté hormonal thérapie,
c'est ailleurs que ça se fait.
Nous, sur quoi on se concentre,c'est à savoir est ce que la
personne a une bonnecompréhension de ce qu'est le
genre et de ce qui est le genrepour elle ?et quelles sont les
façons dont elle peut exprimerson genre de façon à être
confortable et à vivre une viepleine et heureuse ?

(11:11):
Et ça, ça implique de comprendrela binarité de genre, de la
rejeter parfois, mais decomprendre aussi que la société
n'a pas tant évolué que ça, etque donc, si on choisit et on
peut faire ça, ça peut être unchoix très valable d'être
non-conforme dans son genre,mais ça veut dire qu'on va
faire face à la discrimination.
Donc une partie de ce qu'onfait aussi c'est, on outille

(11:33):
les gens et à dire Bon, maisquand ça va arriver, comment
est ce qu'on va t'aider àréagir? Comme nos demandes sont
en augmentation exponentiellede nombre de consultations, on a
développé plusieurs groupespour pouvoir voir plus de monde
en même temps. Donc on a ungroupe spécifiquement sur

(11:55):
l'actualisation de son genre.
On l'appelle comme çamaintenant, donc qui explore
toutes ces facettes là duphysique et du social, du genre
et comment on y va pours'actualiser là dedans?
On a aussi un groupe pour lesparents parce que c'est
compréhensible. On a beaucoupde parents qui sont inquiets

(12:16):
par rapport à leurs jeunes,qui transitionnent, donc un
groupe de support etd'éducation pour les parents.
Et on a aussi un groupe derégulation des humeurs parce
qu'on se rend compte qu'il y abeaucoup de gens qui
questionnent leur genre, quiviennent chez nous, là, et il
faut que je le dise, là, c'estune clinique tertiaire de santé
mentale. Donc je ne suis pas entrain de dire que toutes les
personnes trans sont comme ça,mais de la population qui

(12:38):
viennent chez nous, il y a unegrosse comorbidité avec des
troubles de régulation deshumeurs. Donc on se retrouvait
à faire la même chose enindividuel avec un patient
après l'autre. Donc, On a finipar dire ça aussi on va le
faire en groupe, on va êtrecapable d'en voir plus.
Donc c'est ce qu'on fait en cemoment. C'est une population

(13:00):
qui est relativement peuconnue. Il y a 40 ans, les
personnes trans, c'étaitvraiment une très mince partie
de ce qu'on voit maintenant.
C'était vraiment les gens quiétaient prêts à passer deux ans
de thérapie, à se travestirpendant des années avant

(13:20):
d'avoir accès à des hormones età de la chirurgie. C'était
vraiment archaïque commetraitement. Mais bref, ça
faisait que c'était une pointede l'iceberg des personnes
trans. Et on a des données surces gens là. Mais depuis 10 à
20 ans, il y a une plus grandeacceptation qu'il n'y a pas
juste cette façon là d'êtretrans et il y a une ouverture à

(13:43):
une plus grande population,mais on n'a pas de données.
Donc avant, c'était si tu étaistrans, t'étais trans de jeune
enfant, t'es resté trans ado,puis tu deviens trans adulte.
Maintenant on voit plein dejeunes qui se questionnent pour
la première fois àl'adolescence et ils ne
s'étaient jamais questionnés àl'enfance. On n'a pas de
données sur ces gens là, on n'apas de données sur quand ça se

(14:03):
présente à l'adolescence, C'estquoi le facteur qui fait que ça
va rester à l'âge adulte?
Donc, si on avait certainsmarqueurs, que ce soit des
biomarqueurs ou des marqueurspsychologiques qui pouvaient
nous dire Ah oui, quand on aça, ça, ça, on peut prédire que
cette personne là, latransition est absolument
obligatoire, alors que pourcette personne là, la
transition va être plusdommageable que d'autres

(14:25):
choses. Ce serait vraimentaidant.
Il y a un lien à faire avec undes un des projets forts à
l'Hôpital général de Montréal,le Centre de psychiatrie de
précision.
Donc le Centre de précision depsychiatrie, c'est un gros
projet de recherche qu'on adans notre département qui est
vraiment excitant parce qu'onva suivre les patients pendant
dix ans avec des marqueurspsychologiques, mais aussi des

(14:48):
biomarqueurs.
Pour toutes sortes de condition?
Donc pour toutes sortes deconditions. Donc, les patients
du Centre d'identité sexuellede l'Université McGill sont
invités, comme les patients destroubles de l'humeur, comme les
patients des troublespsychotiques à se joindre à ce
programme là. Et donc ça nouspermet de suivre l'évolution
dans le temps. Les patients quiveulent vont avoir une imagerie

(15:08):
de leur cerveau, des prises desang, et il y a un suivi à tous
les six mois de leur conditionpour voir, comment est ce que
ça évolue, Pour notre centre,Ça serait super excitant d'être
capable de dire quand ladysphorie de genre se présente
de telle façon, on sait quel'évolution dans dix ans, c'est

(15:28):
que ça persiste et ça s'empire,ou ça persiste et ça
s'amoindrit, ou finalement çafinit par se résorber.
Donc, ce serait vraiment utiled'avoir ces données là et
j'espère que d'ici quinze,vingt ans, on aura un capital de
données assez important, qu'onva pouvoir tirer des
conclusions.

(15:49):
Est ce qu'il y a des patients oudes cas pour lesquels ça serait
particulièrement intéressantd'avoir cette médecine là de
précision?
Mais je pense partout enpsychiatrie, ça serait
intéressant. Tu sais, quandj'ai un patient qui est déprimé
dans mon bureau, j'essaie dechoisir si j'y vais avec la
pharmacologie, par exemple,j'essaie de choisir une

(16:10):
molécule qui va avoir le moinsd'effets secondaires et qui va,
qui va bien affecter.
Mais je ne peux pas ouvrir soncerveau, prendre une tranche,
puis regarder, puis dire ahoui, toi tu vas répondre bien à
ça. Donc c'est un petit peud'essais erreurs, donc est ce
le Wellbutrin qui va marcher,est ce l'Effexor qui va marcher,
ce patient là qui estbipolaire? est ce plus du
lithium dont il a besoin deplus d'Epival dont il a besoin

(16:33):
donc pour que ce soit lestroubles anxieux, que ce soit
la psychose aussi.
il y a des gens qui répondent àdes très petites doses d'anti
psychotique, il y en a d'autresqui ont besoin des grosses
doses, et bien on y va toujoursavec une dose.
Avec l'essai erreur.
plus ou moins moyenne puis onréajuste après. Donc tu sais,
si on si on était capable dedire à cette personne là va
avoir besoin de micro doses,celle-là plus grosse, on va

(16:55):
éviter des effets secondaires.
Donc partout en psychiatrie, çapourrait être utile d'avoir
plus d'indicateurs de réponseaux traitements ou d'être
capable de prédire la réponse.
Vous l'avez affirmé dans lepassé, c'est important de faire
la différence entre la santémentale et la maladie mentale.
Vous traitez la maladie mentaleau CUSM puis à l'Hôpital

(17:18):
général de Montréal, mais vousavez aussi à cœur l'éducation
en santé mentale.
Pourquoi est ce que cet enjeulà est si important pour vous
et pour le système à l'heureactuelle?
Parce que si on continue de lafaçon dont on y va, on s'en va
directement dans le mur.
Donc d'abord, la distinctionentre la maladie mentale et la
détresse. J'en parle souvent.
La détresse dans la vie, elleest normale et elle est

(17:42):
inévitable. Ce qu'il fautapprendre, c'est comment la
gérer, comment l'amoindrir,comment la vivre.
Et malheureusement, on est dansune société où on est en train
de dire que la détresse c'estpas normal. Donc si je suis
triste, il y a quelque chosequi n'est pas correcte avec moi
si je ne réussis pas toujourscomme ce que je vois sur

(18:02):
Facebook ou Instagram, je suisun moins que rien donc je ne
mérite pas de vivre. Donc il ya une espèce d'intolérance à la
détresse qu'on a comme sociétéqui est probablement en partie
à cause des réseaux sociaux,qui est probablement aussi en
partie à cause de la vitesse denotre société. On se donne
jamais le temps de décanter, onregarde plus par la fenêtre,

(18:27):
même quand on est en ligne àl'épicerie, on check notre
courriel, le nombre de gens quioublient leur téléphone dans
les toilettes, ça me faitpenser que les gens ne sont
même pas capables d'aller auxtoilettes sans se bombarder,
donc on est toujours en trainde bombarder notre cerveau.
Donc il y a les réseaux sociauxoù il y a le bombardement du
cerveau. Il y a aussil'effritement des contacts
humains. L'autre fois, jepassais devant un parc, il y

(18:49):
avait quatre jeunes dans unchar et je me disais qu'est ce
qu'ils font? Ils doivent êtreen train de fumer ensemble ou
quelque chose. Qu'est ce qu'ilsfont à se parker, devant, le
parc, dans l'auto, les quatreétaient sur leurs cellulaires.
Donc tu sais, même quand on estensemble, on n'est pas
ensemble. Donc on a un paquetde choses qui, dans la société
moderne, je pense, qui heurtentnotre bien être.

(19:11):
Et si on commence pas àenseigner aux jeunes et aux
adultes, Mais commençons avecles jeunes comment notre
société peut être toxique pournotre cerveau et comment est ce
qu'on peut se prémunir de ça etcomment c'est normal d'avoir de
la peine des fois, d'êtreanxieux des fois, d'être fâché
des fois, puis d'être capablede reconnaître l'émotion,

(19:33):
d'être capable de s'apaiserpour prendre des bonnes
décisions. Si je suis fâchéparce qu'il y a quelqu'un qui a
été méchant avec moi, si jesuis capable de savoir que je
suis fâché, de comprendrepourquoi je suis fâché et bien,
je suis capable après ça, deprendre une décision
rationnelle pour rétablir lasituation qui m'a fâché.
Mais si je ne suis pas capable,mais je suis en réaction, je

(19:53):
vais tout simplement donner uncoup de poing dans le nez. Et
là, ça, ça m'a pas aidé, ça afait que la police est arrivée,
puis je me ramasse avec plus deproblème. Donc pour moi,
l'éducation à la santé mentaleest hyper importante.
Si je peux rêver, ça commence enmaternelle ou même au
préscolaire, mais ça commenceen maternelle, ça se donne à
toutes les années jusqu'ensecondaire cinq donc.

(20:16):
Puis est ce qu'on peut mêmeparler de prévention en santé
mentale?
Absolument, absolument.
Et d'ailleurs, c'est bien connupour les troubles psychotiques
et à travers le Québec, onconnaît le concept des premiers
épisodes psychotiques.
Une des nouveautés qu'on veutamener chez nous aussi, c'est
un module semblable au premiersépisodes psychotiques, mais aux

(20:37):
premiers épisodes, on val'appeler la dysrégulation de
l'humeur. Donc que ce soit untrouble anxieux en émergence ou
un trouble dépressif enémergence, ou un trouble de
personnalité en émergence, dedire on attrape ces jeunes là
tout de suite en début deparcours, avant qu'ils prennent
un paquet de mauvais plis etavant que leur fonctionnement
se détériore.

(20:57):
Merci Docteur Igartúa, mercibeaucoup pour votre temps et
merci à vous d'avoir été avecnous pour cette entrevue Code
Vie présentée par la Fondationde l'Hôpital Général de
Montréal. N'oubliez surtout pasde vous abonner pour accéder à
d'autres entrevues surl'innovation en soins de santé
et aussi de nous suivre sur lesmédias sociaux pour toutes les
dernières nouvelles. Mercibeaucoup et à la prochaine!
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