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January 25, 2024 16 mins

Mikar raconte son parcours migratoire qui lui a permis d’explorer sa sexualité et son identité gaie. Suite à la pandémie de COVID-19 et sa découverte du chemsex, il embarque à nouveau dans l’exploration de sa sexualité : nouvelles rencontres, nouveaux fantasmes, nouvelles pratiques, nouveaux plaisirs. Cette découverte ira jusqu’où?  

Un balado proposé par Mikar 

Musique : "Circus Tent" de Kevin MacLeod sur incompetech.com (CC by 4.0 DEED)

"Industrial Cinematic" de Kevin MacLeod sur incompetech.com (CC by 4.0 DEED)

"Forces of Attraction" de Scott Holmes sur Free Music Archive (CC BY-NC 4.0 DEED)

Si vous souhaitez obtenir du soutien en lien avec le chemsex, consultez la liste de ressources et de services disponibles sur la page: Ressources / services chemsex. 

https://qollab.ca/ressources-services-chemsex/ 

Mark as Played
Transcript

Episode Transcript

Available transcripts are automatically generated. Complete accuracy is not guaranteed.
(00:00):
Cette série balado aborde la consommation dedrogues et la sexualité.
Si vous ou une personne de votre entourageavez besoin de soutien, des hyperliens vers
des ressources d’aide sont disponibles dansle texte de présentation de l’épisode et sur
le site chemstory.ca

(00:22):
Vous écoutez Chemstory, une série baladocréée par des personnes ayant une expérience
vécue de chemsex.
Bonjour, je m’appelle, pour le propos de cetépisode, mon pseudonyme sera Mikar.

(00:43):
Je viens de l’Amérique latine.
Ça fait quinze ans à peu près que je suisici.
En général, je suis une personne assezsociable, très curieux,
aventurier. Même mon arrivée ici au Québecfaisait partie de ma personnalité en général.

(01:10):
J’avais approximativement 35 ans lorsque jesuis arrivé au Québec et je n’avais pas fait
ma sortie du placard à l’époque.
J’avais eu des expériences avec des hommesdans mon pays d’origine,

(01:30):
mais ils étaient complètement cachés.
C’est l’une des raisons pour lesquelles jesuis émigré et je me suis installé ici.
Quand vous comprendrez.
C’était un tout autre univers que j’avaisdevant moi.
C’était vraiment un parc d’attractions.

(01:55):
J’avais tout à découvrir.
À peu près pendant les premiers cinq ans, jedirais que c’était une période de découverte.
Et je m’investissais à faire des amis,intégrer différentes communautés, soit des
sports, soit culturelles de la communautégaie locale.

(02:19):
Et bien sûr, j’ai passé à travers tous lessaunas.
Chacun d’eux avait leur propre attrait.
Oui, je l’ai fait. C’était plaisant quandmême.
Au bout, à peu près un an, un an et demi, jeme fais mon premier chum.
Le premier homme, le premier gars de qui jesuis tombé amoureux.

(02:45):
La relation a duré à peu près une coupled’années et… OK… elle
a été… elle avait fini. Après cette période,je suis tombé dans une première période de
célibat. Je suis redevenu célibataire, maisavec l’expérience que j’avais acquise,

(03:12):
j’ai découvert que j’avais d’autres intérêtspour épicer ma pratique.
Je vais vous dire que le fétiche, le cuir,ça fait partie de mes préférences, de mes
goûts et je voulais les explorer.
Pendant les cinq années suivantes, je diraisque je suis allé dans une période de

(03:34):
récréation avec ces nouvelles expériences,avec un peu plus d’affirmations.
En fait, je voulais vous dire que c’est àcette période-là que j’ai fait ma sortie du
placard auprès de ma famille, dans mon pays.
Alors cette affirmation s’est installéedavantage.

(03:56):
J’ai eu mon deuxième chum et avec lui, nousavons plus d’affinités dans nos pratiques et
nos goûts. Nous n’utilisions, à l’époque,aucun type de substance.
Simplement, on s’amusait bien, de la façonla plus naturelle possible.

(04:18):
Mais il avait le fétiche, le cuir etquelques autres pratiques assez
intéressantes. À ces périodes-là aussi, plusd’une personne s’est invitée à nos
rencontres, soit que nous allions ailleursou que des personnes que nous invitons pour
participer à nos moments d’intimité.

(04:41):
Alors les partys à 3 à 4, c’était pour moiune nouvelle expérience, mais j’étais ouvert
carrément à ça et avec mon chum, on lefaisait.

Il avait de nouvelles pratiques, bien sûr : l’échange, les personnes et en général, (04:51):
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c’était toujours des rencontres très trèsplaisantes.
À la fin de cette période-là est apparuel’utilisation de substances.
Si auparavant, c’était des substances plusdouces, à cette période-là, j’avais commencé

(05:15):
à essayer des substances un peu plus fortes,avec des effets plus intenses.
Mais quand même, ça restait dans seslimites.
C’était très occasionnel.
C’était… accordé avec soi, avec mon chum,accordé avec les autres personnes.

(05:36):
Et on prenait soin de le faire dans desconditions sécuritaires.
Cela, nous avons évité carrément de lefaire, par exemple, dans les saunas ou des
sites où la possibilité de déraper dans nospratiques aurait pu être dangereuse.
Cette relation est finie. Je suis tombée unedeuxième fois à ma condition de célibataire,

(06:04):
avec une nouvelle expérience, avec encoreplus de curiosité et avec tout ce que vous
venez d’écouter. Et là, la pandémie estarrivée.
C’était toujours un moment charnière pourmoi quant à la relation de ma partie

(06:25):
sexuelle, je dirais qu’à ce moment-là,j’avais commencé à vivre la ligue majeure de
la pratique sexuelle. Au début de lapandémie, j’avais un travail, j’attendais un
contrat de travail. Il a été reporté.
J’avais quelques sous dans les poches, alorsje pouvais me tenir bien pendant, en

(06:49):
attendant que le travail se présente.
J’avais du temps ! Et aussi, c’était lapériode où l’incertitude que je vivais, comme
je crois qu’un bon nombre de personnes avonsvécu, ce que signifiait ces situations de
pandémie, le confinement, l’évitement desrencontrer des personnes dans des lieux

(07:15):
publics. C’était assez épeurant.
Bon, comme je restais à la maison,l’utilisation des plateformes de rencontres
en ligne, les Zoom, c’était très courant.
Ou les autres plateformes aussi, Skype, etc.

(07:37):
Je dirais que c’est la période où j’ai passédu Zoom zen, c’est-à-dire avec les amis, avec
la famille, à un zoom que je dirais plusrouge, dans
lequel la pratique sexuelle « online » acommencé à faire partie de mes découvertes.

(08:05):
Les réseaux sociaux facilitent énormémentcela.
J’ai découvert des salles de jeu, si on peutappeler, pour tous les goûts et pour mes
propres préférences aussi.
Je dirais que c’était le parcd’attractions 2.0.

(08:27):
Être « online » et discuter avec despersonnes inconnues, bien sûr avec des
personnes qui étaient carrément attiranteset même des scénarios et des contextes qui
étaient assez stimulants.
L’entrée à une pratique plus « online » m’apris à peu près trois semaines de vivre de la

(08:54):
première période de la pandémie.
La présence des substances s’est insérée.
J’étais en sécurité chez moi.
Je n’avais pas besoin de sortir.
Si bien les pratiques avec les personnes,les gars que je rencontrais étaient

(09:15):
diversifiés, elles étaient beaucoup pluséphémères.
Je dirais qu’il n’y avait aucun type decompromis.
Mais l’utilisation de substances, pouréviter de rencontrer à plusieurs reprises le
distributeur ou le fournisseur de produits,j’avais acheté une quantité plus importante

(09:39):
que pour moi, je l’aurais consommé enpeut-être trois semaines.
J’ai passé à travers cette quantité-là enune semaine.
C’était mon premier drapeau jaune quant àses rapports avec la consommation, je me suis
dit OK, je garde ça.

(10:02):
Je regarderai cela attentivement.
Et ça s’est quand même bien passé parce que,au cours d’à peu près trois mois, j’ai eu ma
job et c’est un travail qui demandait maprésence.
Alors je sortais. Je devais faire beaucoupattention à ma présence physique et mentale
pour répondre adéquatement à mon travail.

(10:24):
Toutefois, ce qui a résulté de cette périodeinitiale.
Quand je suis rentré au travail à nouveau,l’utilisation de substances et le sexe se
sont associés. J’ai remarqué que je nepouvais plus séparer l’une et l’autre.

(10:44):
Alors un conditionnement s’était fait.
Je suis resté toujours célibataire.
Et si j’avais commencé déjà rencontré despersonnes à l’extérieur, elles n’étaient plus
spontanées. Elles étaient plutôt planifiéeset en fonction de mes périodes libres au

(11:07):
travail. Et ça fonctionnait de cettefaçon-là pendant une bonne période de temps,
et pour moi, c’était un drapeau rouge parcequ’elles étaient moins sporadiques et elles
étaient planifiées à l’avance.
Toutefois, j’ai continué avec cespratiques-là pendant à peu près trois ans.

(11:32):
Et nous sommes rendus à aujourd’hui.
Mon expérience me démontrait déjà que lasatisfaction n’était pas la même que deux
années auparavant. La consommationcontinuait jusqu’à ce que je puisse me

(11:54):
satisfaire dans la pratique, dans masexualité, et ça arrivait très très rarement.
C’était aussi éprouvant ou exigeant, letemps de récupération.
Vu que je ne restais plus à la maison, ilfallait que je sorte.

(12:15):
Ça me prenait quelques jours pour meremettre en forme.
Il fallait considérer mon alimentation.
Le poids avait commencé un peu à diminuer.
Ma condition physique s’affectait aussi, etdu point de vue de mon image au miroir, je me

(12:36):
suis dit c’est le moment de reprendre un peules rênes de mes comportements, de mes
agissements. Et c’est ça que j’ai faitdepuis à peu près un an.
Je voulais aussi mentionner que mon réseausocial s’est contracté.

(12:58):
Bien sûr, je gardais toujours contact avecmes amis, avec ma famille, mais je commençais
à avoir une tendance à m’exclure, à resterun peu plus seul.
Depuis quelques mois, dans ma prise decontrôle sur mes activités, mes habitudes.

Je me suis mis dans un mode : rétablissement. (13:20):
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Et c’est ce que je fais présentement.
Je reconnecte avec mon réseau affectifimportant, régulier,
avec les personnes que j’ai envie de voirsouvent.

(13:43):
Des personnes de qui je reçois l’affection,à qui je donne une affection durable,
profonde. Je reconnecte avec mes projets etje travaille à dissocier
l’utilisation des substances et la pratiquesexuelle.

(14:03):
Ça se passe présentement lentement et jesuis très satisfait de ce que j’ai pu faire.
Mais je suis en période d’attente avant depoursuivre ma relation avec les hommes
dans un objectif affectif ou émotionnel plusprofonde.

(14:26):
C’est ça mon histoire.
Où est-ce que je suis rendu avec cettepratique que j’ai résumée dans la période de
pandémie, parce que j’ai vécu tout ce quevous avez entendu.
Et avec ça, je veux remercier l’équipe deChemstory.

(14:46):
C’était une belle opportunité pour vousraconter cette histoire que j’espère, vous
pourrez… Que mon histoire puisse vous êtreutile pour vos réflexions, pour vous-même,
pour les personnes qui m’écoutent et pourles personnes qui sont autour de nous, dont
nous avons besoin d’information.

(15:09):
Alors c’est la motivation la plus importantequi m’a amené à vous partager ces parties de
ma vie. Et je veux remercier aussi à mesamis qui sont là pour me soutenir, pour me
sourire de l’autre côté du microphone, pourme faire des yeux quand je dis quelque chose
qui peut être n’est pas clair. Et aussi lesressources de la Ville de Montréal par le

(15:35):
réseau des bibliothèques qui m’a procuré deslivres et des enregistreuses pour faire cet
épisode. Alors merci beaucoup de votreécoute.
À plus. C’était un épisode de Chemstory.
Abonnez-vous pour être informé de laparution des prochains épisodes.

(15:57):
Pour en savoir plus sur le projet, pourraconter votre histoire ou pour une liste de
ressources d’aide et de soutien en lien avecle chemsex, visitez Chemstory.ca
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