Episode Transcript
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Speaker 2 (00:03):
Des ondes vocastes, l'univers
Speaker 4 (00:04):
de la radio, en podcast
Speaker 5 (00:12):
Salut à tous, c'est Olivier Audou, bienvenue dans Des ondes vocastes,
le podcast qui parle de radio, saison 8, épisode 2. Dans ce
numéro d'octobre, on va tout d'abord faire un petit tour
de l'actu radio avec notamment les 40 ans de Fun Radio.
On vous proposera des petits extraits d'archives et d'interviews. Puis
nous recevrons Jean Clergue, le président de Pyrénées FM. Cette
(00:35):
radio très tournée sur la proximité et avec des audiences
toujours en hausse a basculé en catégorie B il y
a quelques années. Elle s'apprête à présent à rejoindre les
Indes Radio. Jean Clergue nous explique pourquoi. Puis Rémi Bertollon
recevra l'animatrice Marion Gagneau. Actuellement meneuse de jeux sur Europe 1,
elle a animé de nombreuses années sur NRJ et sur
(00:56):
Fun Radio. Elle sort un livre sur ses 20 ans d'expérience
radio qu'elle dédie à son jeune fils et à tous
les amoureux de la radio avec plein d'anecdotes croustillantes à
la clé. Et on commence tout de suite avec le
Zoom Actu. Fun Radio célèbre en ce début octobre ses 40 ans.
Elle en a d'ailleurs parlé sur ses réseaux sociaux. C'est
(01:18):
assez rare pour une radio dite jeune. Fun Radio a
fortement marqué les années 90, tant auprès des auditeurs que de
toute une génération d'animateurs. Fun Radio!
Speaker 8 (02:18):
En route
Speaker 10 (02:24):
pour l'aventure avec Arthur. Alors c'est quoi la technique de
branlette de ton copain toi
Speaker 8 (02:31):
Il fait cuire des nouilles, il les laisse refroidir, il
les met dans un gant de toilette et il se
fout le business à l'intérieur.
Speaker 10 (02:39):
À l'intérieur du gant de toilette
Speaker 8 (02:40):
avec les
Speaker 10 (02:40):
nouilles
Speaker 8 (02:40):
et
Speaker 10 (02:40):
il
Speaker 6 (02:41):
se
Speaker 10 (02:41):
branle? Voilà.
Speaker 6 (02:45):
J'adore
Speaker 7 (02:47):
Arnold et Jessica. Minuit 2h. Je te reviens. Une chose.
Celui qui s'amuse à balancer des conneries en remix derrière,
il va virer. Et avec Louis, on va parler de
(03:28):
se faire passer pour ce qu'on n'est pas, Louis, j'ai l'impression.
Speaker 9 (03:50):
Des
Speaker 6 (03:51):
ondes vocastes.
Speaker 5 (04:13):
Voilà Petit Medley, souvenir de ses 40 ans de Fun Radio.
Fun Radio est né le 2 octobre 1985 à Montpellier d'une scission
de franchiser NRJ. Il y a 5 ans, nous recevions dans
les ondes vocastes l'un des fondateurs de Fun Radio, Eric Péchadre. En 1984,
il possédait des radios indépendantes dans le sud et il
(04:34):
se rapproche alors de NRJ.
Speaker 11 (04:36):
J'ai toujours une flopée de fréquences disponibles. On va signer
un contrat de master franchise avec Energy pour la partie
sud et on va lancer des stations Energy à partir
des fréquences qu'on a. On avait lancé des stations Energy
un peu partout, mais qui étaient nos stations à nous,
absolument pas celles de votre groupe.
Speaker 12 (04:52):
Et en fait, vous recevez une proposition pour travailler à
Énergie directement à Paris
Speaker 11 (04:59):
Ma condition, c'était que je garde mes radios. Je suis
à Paris quatre jours par semaine.
Speaker 12 (05:02):
On arrive en mars 1985 et là, clash avec Jean-Paul Baudecroux
Speaker 11 (05:06):
Quand j'arrive un lundi matin ou un mardi matin, il
y avait des vigiles à l'entrée d'Énergie à Budéna et
on m'interdit l'accès de mon bureau. Le soir même, je
remontais dans un avion et je me suis réoccupé de
mes stations Énergie de Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Sète, etc. Vous
Speaker 12 (05:22):
commencez à monter un peu un projet, en fait, de
monter un nouveau réseau indépendant avec votre marque.
Speaker 11 (05:27):
Il faut qu'on crée un réseau de radio. Et donc,
on a formé cette espèce de task force pour être
prêt un jour X
Speaker 12 (05:35):
Dans la nuit du 1er au 2 octobre 85, vous dites en
gros à tous vos animateurs, demain matin, ça va s'appeler« Fun».
Speaker 11 (05:40):
Alors, on a basculé sans que les animateurs soient au courant.
Ça a été assez hard quand même pour un certain
nombre de gens. Je ne pense pas qu'on puisse dire
qu'on ait fait dissidence d'énergie. On a fait que récupérer
notre bien. C'était nos stations. À un moment, on a
changé de marque. On a basculé sept stations, je crois,
qui étaient nos grosses stations en propre. Et puis, on
a dû en rajouter très rapidement une douzaine qui étaient
(06:01):
des stations qui n'étaient pas des énergies.
Speaker 5 (06:03):
Éric Péchadre, cofondateur de Fun Radio, un entretien à retrouver
en intégralité dans les archives des ondes Vocast sur vocast. fr.
C'était dans l'épisode 1 de la saison 3 en juillet 2020. Des ondes Vocast.
Et l'actu radio, c'est aussi l'arrivée de Pyrénées FM dans
les indés radio, une information révélée dans la lettre pro
(06:26):
de la radio. La lettre pro qui revient d'ailleurs en
cette rentrée avec une nouvelle formule, avec un magazine hebdo
gratuit proposant un condensé de l'actu radio et des liens
vers beaucoup, beaucoup de nouveaux contenus. Notamment beaucoup d'interviews dans
sa version payante. Bravo à eux. Et donc, pour parler
de Pyrénées FM, j'accueille tout de suite Rémi Bertollon. Rémi,
(06:48):
tu produis le programme en voice track Rémi & Jam
avec un format familial et adapté pour les radios en région. Rémi,
tu reçois Jean Clergue, président de Pyrénées FM. Elle s'apprête
à rejoindre les Indes Radio. Oui, parce qu'il nous semblait
que dans un premier temps, ce n'était pas
Speaker 13 (07:03):
du tout leur souhait. On va demander ça à Jean
Clergue qui est avec nous. Bonjour, vous êtes directeur de
Pyrénées FM. Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis pour
rejoindre désormais les Indes Radio?
Speaker 9 (07:14):
Si vous voulez, on est un peu dépassé par notre succès.
Alors ça peut vous paraître un peu prétentieux. créé il
y a un peu plus de 20 ans, aujourd'hui est en
train de grandir, grandir. Alors soit on avait deux solutions,
soit on restait comme ça, c'est-à-dire avec notre régie publicitaire
(07:35):
interne qui fonctionne très bien, on pouvait continuer sans aucune difficulté.
Mais on s'est posé la question, faut-il aller plus loin?
Faut-il encore développer cette radio? Et pour la développer, il
faut des moyens. Et les moyens, on s'est dit qu'après tout,
pourquoi pas les Indés? D'autres l'ont fait. Je crois qu'on
n'est pas loin d'être la seule radio en France à
(07:55):
ne pas être de catégorie, mais j'entends, à être aux Indés.
Voilà pourquoi on a fait ce saut. Nous avons réfléchi
longuement avant de faire tout ça. Ça n'a pas été
une décision facile à prendre. Mais voilà, maintenant c'est décidé
et on va effectivement rentrer aux Indées très prochainement.
Speaker 13 (08:14):
Je crois que vous disiez dans un premier temps, on
fait de la proximité, de l'hyper proximité et on ne
veut pas des écrans publicitaires qui nous éloignent de notre zone?
Speaker 9 (08:23):
C'est ça. C'est un peu ça. En fait, notre publicité,
la publicité actuelle de nos clients, elle est perçue comme
de l'information jusqu'à aujourd'hui. Et c'est vrai qu'il fallait prendre
une décision qui n'était pas facile à prendre. On l'a prise.
Mais on va essayer de compenser tout ça. Vous savez,
Pyrénées FM, si elle... C'est arrivé là où elle est aujourd'hui.
(08:44):
Petite radio, je le rappelle, qui est née il y
a 20 ans dans un tout petit village. Je suis le
remer pour mon quatrième mandat. Enfin, peu importe, il y
a une renommée quand même mondiale, historique, historique mondiale. Donc,
cette petite radio qui est née dans ce petit village, aujourd'hui,
elle a gagné parce qu'on a joué avant tout la proximité.
(09:07):
Je dirais même l'hyper-proximité. Il ne se passe pas un jour,
encore aujourd'hui, Vous m'interviewez aujourd'hui, nous sommes en direct avec
notre cas de régie depuis le château de Foix qui
est quand même connu. On fait ça, on se fait
deux à trois sorties par minimum par mois pour être
au plus près de nos auditeurs. Alors on va compenser,
on va essayer de compenser en tout cas cette... cette
(09:30):
arrivée des Indés, en étant encore plus proche de nos auditeurs.
Alors ça veut dire quoi? Ça veut dire qu'on a
déjà embauché, on a déjà deux journalistes, et on vient
d'embaucher un journaliste supplémentaire qui va être sur le département
de l'Aude, nos principaux départements où nous sommes radio, première radio,
en tout cas sur la Riège pour la quatrième année consécutive,
(09:51):
on est la première radio consécutive, local la plus écoutée
selon Médiavétrie. Eh bien, si vous voulez, on va renforcer
notre présence sur le terrain à travers des journalistes, à
travers des animations extérieures, des directs. Moi, je pars du
principe de la radio, il ne suffit pas de l'entendre,
il faut la voir. Voilà, c'est toujours ce que je
me suis dit. Vous savez, moi, je ne suis pas...
(10:13):
Même si je suis tombé dans la radio, bien avant
que les radios libres arrivent, je n'ai jamais fait du contenu.
J'ai toujours été un peu dans l'ombre. J'ai une formation
d'ingénieur dans la technique, donc je n'ai pas du contenu.
Mais on m'a toujours dit, la radio, il ne suffit
pas de l'entendre. Et on revient aux anciennes sources, enfin
(10:35):
ce que faisaient les radios à l'époque, c'est-à-dire une radio
de terrain. Et ça, tant que je serai à la
tête de Pyrénées FM, on continuera comme ça
Speaker 13 (10:45):
Et ça, si on comprend bien, c'est la recette du
succès Pyrénées FM. En rejoignant les indés, forcément, plus de publicité,
des tunnels de 5, 6, 7, 8 minutes. Ça peut froisser peut-être vos auditeurs
qui n'avaient pas l'habitude?
Speaker 9 (10:58):
C'est le risque, mais voilà, on va essayer de le
compenser en étant, comme je le disais précédemment, d'être le
plus près possible du terrain, encore plus qu'avant. Je pense
que vous savez, Pyrénées FM, c'est une marque. C'est devenu
une marque. C'est un nom, ça parle. Et je pense
que nos auditeurs sont des auditeurs fidèles et ils ne
(11:21):
nous quittent pas comme ça. Là, je viens de recevoir
un texto. Vous voyez, par exemple, on a une jeune...
journaliste qui suit le procès jubilat depuis Albi, on est
à 3 millions de vues, vous voyez, une petite radio, enfin,
qui était une petite radio, pardon, mais voilà, on est
vraiment sur le terrain, et là, je crois que les
(11:42):
auditeurs ont besoin de l'information de proximité, et c'est comme
ça qu'on va essayer de compenser l'arrivée d'un peu plus
de publicité. Donc,
Speaker 13 (11:53):
Plus d'infos et côté
Speaker 9 (11:55):
programme, là aussi des nouveautés? Alors, si vous voulez, moi
je suis un ancien, si on peut appeler ça comme ça,
même si je n'ai jamais été du côté du micro.
Pour moi, la radio, c'est le direct, ce n'est pas
le été. Je suis anti-voice track et c'est peut-être pour
ça qu'on gagne. Alors évidemment on n'est pas ailleurs aussi
bien que les week-ends, etc. Il faut faire du VT
(12:16):
ou le soir. Mais toute la journée, c'est du direct,
c'est des animateurs, des professionnels. On a encore intégré une
animatrice qui a un long passé positif sur M6, etc.
(12:36):
On est entouré de vrais professionnels.
Speaker 13 (12:38):
Donc tout va bien côté antenne. Vous aimeriez, j'imagine, une
ville conséquente dans votre parc de
Speaker 9 (12:44):
fréquences? Nous n'avons pas de fréquences dans les grandes villes.
Et ça, je rencontre l'ARCOM d'ailleurs pas plus tard que
la semaine prochaine. Pour essayer d'expliquer ça, quand vous regardez
la couverture de Pyrénées-FM, c'est vrai, on va de la
ville de Dabé, de Mont-de-Marsan, Bayonne, en passant par Toulouse
(13:04):
jusqu'à Perpignan. On a ouvert les émetteurs à Barcelone et
à Rando, mais on n'a pas de grande ville. Vous voyez, Foua,
par exemple, on n'a pas la ville de Foua. On
va l'avoir parce qu'on a été donc retenu par l'ARCOM.
Je pense que ça va ouvrir les émetteurs d'ici la
fin de l'année. Mais jusqu'à aujourd'hui, la capitale de la Riège,
(13:25):
on n'y était même pas. Et on fait notre public,
on le retrouve dans ces Pyrénées qui sont peut-être un
peu oubliées, dans ces arrières-pays où les gens ont besoin... d'information.
Et je pense qu'on va continuer comme ça et il
n'y a pas de raison que ça change puisque jusqu'à maintenant,
(13:46):
ça a très bien fonctionné.
Speaker 13 (13:47):
En tout cas, c'est un plaisir d'écouter quand je passe
dans la région, notamment la Grande Bodega qui est un
programme musical un peu festif le soir et c'est toujours
très sympa.
Speaker 9 (13:56):
Vous savez, on est très près de l'Espagne, donc c'est
un peu normal. La Bodega, c'est quelque chose qui marche
très bien. Moi, j'ai le plaisir de voir souvent, c'est
assez amusant, des gens qui m'interpellent en me disant« Vous savez,
on a fait l'apéro hier soir en écoutant la Bodega,
c'est sympa!»
Speaker 13 (14:17):
Justement, en parlant de l'Espagne, ça aussi, vous y avez
pensé
Speaker 9 (14:21):
Après, je voudrais aussi dire deux mots sur quelque chose
qui m'a tenu vraiment à cœur. C'est la signature d'un
accord avec une société de communication, une agence de communication
qui est la plus importante des Pyrénées espagnoles, pour ne
pas la citer, Cadena Pirenerica. Donc j'ai réussi à signer
(14:43):
ce partenariat et d'obtenir une fréquence Andorre-la-Vieille. Donc on est
mis depuis 6 ou 7 mois sur Andorre-la-Vieille et le Pas-de-la-Case. Et
ça c'est très important parce que pour moi, symboliquement, j'ai
fait mes débuts à une radio qui s'appelait Radio Andorre.
Je ne sais pas si vous avez connu ça, vous
êtes trop jeunes peut-être, mais il existait à l'époque. C'est
(15:06):
un radio en France, Europe 1, RTL, RMC, Sud Radio Lowe
et Radio Andorre. D'abord Radio Andorre et après Sud Radio Lowe.
Et donc j'ai eu le grand plaisir de retrouver l'ancien
émetteur de radio Andorre qui est devenu un musée qui
est magnifique. Je vous conseille de visiter, qui est unique
au monde. L'ancien émetteur Andorre de moyenne, tout le reste
(15:28):
a été démoli dans les différentes régions. Il existe encore
et ils en ont fait un musée magnifique. Et là,
j'ai eu le plaisir d'être accepté pour tenir une fréquence
sur Andorre et nous diffusons aussi sur Andorre la vieille.
Speaker 13 (15:42):
Merci Jean-Claire, directeur de Pyrénées FM, d'être venu nous présenter
votre intégration au sein des Indiens Radio. D'ailleurs, côté antenne,
ça démarque
Speaker 9 (15:51):
quand? Je pense qu'il faut compter soit à partir du
1er novembre, soit 1er janvier. C'est simplement un village technique
à faire
Speaker 5 (16:02):
on va l'en dire. C'est tout. Merci à Jean Clergue.
Pyrénées FM, on le rappelle, c'est plus de 29 000 auditeurs quotidiens
au dernier IRLocal, en progression de 1 000 auditeurs par rapport à
l'année
Speaker 2 (16:14):
dernière.
Speaker 5 (16:18):
Rémi, on passe à présent au Natio. Tu reçois Marion Gagneau,
meneuse de jeux sur Europe 1 et auparavant animatrice sur NRJ
et sur Fun Radio.
Speaker 13 (16:28):
Et oui, Olivier, c'est Marion que vous avez entendu dans
Marion teste ton mec sur NRJ, aux côtés de Coé.
Vous l'avez entendu aussi, évidemment, sur FUN, actuellement meneuse de
jeu dans la matinale d'Europe 1. Marion est avec nous. Bonjour, Marion.
Bonjour et
Speaker 14 (16:42):
merci pour l'invitation.
Speaker 13 (16:44):
Mais c'est un vrai plaisir. Tu sors un livre à
la fin de l'année qui s'appelle L'envers du micro. Il
est déjà en précommande, d'ailleurs. Un livre écrit à quatre
mains avec Gaëtan Soray aux éditions Dashbook. J'ai l'impression de
faire une chronique pour le Figaro. Raconte-nous un petit peu
la genèse de cette idée de sortir un bouquin et
de raconter une partie de ta vie professionnelle et un
(17:06):
peu perso aussi.
Speaker 14 (17:08):
Alors, écoute, sur l'idée, je n'ai absolument aucun mérite. Non,
en fait, j'y avais pensé à écrire un livre, mais
c'est vrai qu'honnêtement, je ne me serais jamais lancée là-dedans
tout de suite. Voilà, je n'avais pas forcément le courage
ou autre. Et c'est la maison d'édition. il y a
(17:28):
sept ou huit mois, pour me dire, écoute, voilà, on
suit ton parcours. On trouve que ce serait génial que
tu nous parles de toutes ces expériences que tu as vécues,
de ce média, de ce milieu que toi, tu connais bien,
mais que nous, on ne connaît pas forcément. Et voilà,
on voudrait t'accompagner dans l'écriture d'un livre. Donc, au début,
j'étais un petit peu mitigée. Je me suis dit, c'est
(17:50):
peut-être un peu tôt, je ne sais pas. Et puis,
j'ai réfléchi, j'ai mûri le projet et je me suis dit, non,
mais si, en fait... 38 ans, mais ça fait quand
même presque 20 ans que je fais de la radio. Et
comme tu le disais, je suis passée par pas mal
de radios, pas mal de maisons. Donc, ça a mûri
dans ma tête et je me suis lancée. Et effectivement,
(18:12):
j'ai fait appel à Gaëtan qui a bossé avec moi
sur pas mal d'émissions radio. souvenirs. Et puis, c'est un
super auteur. Donc, voilà, on a bossé à quatre mains, effectivement.
Et en six mois, alors en bossant vraiment quasiment tous
les jours dessus, mais on l'a fait, on l'a écrit.
Et j'en suis très, très, très heureuse. Honnêtement
Speaker 13 (18:34):
je suis très fière de ce projet. Comment vous avez bossé?
C'est-à-dire que c'est toi qui parlais, il prenait des notes
ou tu envoyais des textes, il les retravaillait? Comment vous
avez élaboré ça?
Speaker 14 (18:43):
Écoute, on a beaucoup brainstormé déjà pour essayer de construire
le livre ensemble. On s'est fait pas mal de sessions
où on jetait comme ça plein d'idées, plein de souvenirs,
plein de choses qui nous paraissaient nécessaires de raconter. Et après,
ce qu'on faisait, c'est que moi, de mon côté, j'écrivais
de manière très brute. Tout ce que j'avais envie d'écrire,
(19:06):
tous mes souvenirs, je lui envoyais et lui, il repassait dessus.
Il les retravaillait, il les réécrivait, il rajoutait aussi ses
souvenirs à lui. On a fonctionné comme ça et ça
a franchement très bien marché.
Speaker 13 (19:22):
Ça s'adresse à tous ceux qui aiment la radio, tous
ceux qui te suivent aussi sur les réseaux sociaux et
qui t'aiment. La petite subtilité, c'est que dans le livre,
tu t'adresses à ton fils
Speaker 14 (19:31):
Exactement, c'est ce que je pour ça, j'ai eu envie
de l'écrire ce livre je suis devenue maman il y
a 18 mois maintenant et c'est vrai, c'est ce que je
dis d'ailleurs au début du livre je dis à mon fils,
bon il y a un moment où tu vas devoir
peut-être expliquer le métier de tes parents et notamment de
ta maman et surtout il y a un moment où
tu vas tomber certainement sur des vidéos et voilà des
(19:55):
vidéos qui n'ont pas toutes très bien vieilli alors je
suis fière de tout ce que j'ai fait mais on
va pas se mentir j'ai fait certaines choses qui étaient
inscrits dans une autre époque qui passerait pas forcément aujourd'hui
et j'ai eu envie de lui expliquer tout ça le
contexte ce qui était ma vie avant, ce qu'elle est aujourd'hui,
comment a évolué le média. J'ai eu envie qu'ils comprennent
ce que j'ai fait. Donc, le fil rouge, c'est mon fils.
(20:15):
Je l'écris à lui, mais en substance, bien sûr, j'écris
à tous les auditeurs qui me suivent ou qui ne
me suivent pas d'ailleurs. Voilà, en fait, c'est une immersion
dans le monde de la radio. C'est une immersion dans
les coulisses de la radio. J'explique comment fonctionnent les émissions.
J'explique plein de choses à mon fils et à tout
le monde, évidemment.
Speaker 13 (20:31):
Alors, j'ai consulté les bonnes feuilles, comme on dit. Et
tu dis dans ton bouquin, je n'aurais jamais imaginé faire
de la radio un jour, moi, la petite Angevine, timide
et rejetée à l'école. Est-ce que cette Marion existe un
petit peu maintenant ou la radio, elle t'a aidé à
t'ouvrir complètement?
Speaker 14 (20:47):
la radio, elle m'a transformée. Elle m'a complètement transformée. C'est
vrai que je n'étais pas du tout prédestinée à tout ça.
J'étais très timide. Je n'étais pas, je ne dirais pas harcelée,
je dirais plutôt le mot isolée, si tu veux. J'avais très,
très peu d'amis. Et c'est vrai qu'au début, si tu veux,
la radio, c'était, tu connais bien, il y a un
(21:07):
système de protection, tu es Tu parles aux gens, mais
tu es quand même un peu seule avec ton micro. Donc,
c'est assez facile de se dévoiler, etc. Ce n'est plus
vraiment le cas aujourd'hui parce que tout est filmé. Tout
a pris une ampleur incroyable avec les réseaux. Mais justement, moi,
ça m'a permis de m'ouvrir. Ça m'a permis de créer
cette communauté. Du coup, non, non, je me suis complètement ouverte.
Ça a absolument tout changé. Je reste celle que j'étais avant,
(21:30):
mais par contre, plus du tout. isolée comme j'ai pu l'être,
ça c'est sûr que non.
Speaker 13 (21:35):
Oui, en plus tu fais quand même ouvrir une page
de ta vie tous les jours, tu te prends en photo,
tu mets en avant ta déco, on voit plein de
choses en fait sur les réseaux et dans les articles. Oui.
Speaker 14 (21:46):
Je partage. J'aime partager. C'est quelque chose que j'aime faire.
Et c'est vrai que maintenant, pour moi, c'est un métier aussi,
ce qui se passe sur les réseaux sociaux, la création
de contenu. Et je trouve que les deux vont bien ensemble.
J'aime autant partager mon quotidien. Alors, je ne montre pas
non plus tout. J'essaie de préserver au maximum mon fils, etc.
Mais par contre, j'aime partager. Je l'ai fait, en fait,
(22:08):
si tu veux. Je l'ai tellement fait à la radio.
J'ai tellement parlé de ma vie. Les auditeurs savent tellement
tout à travers les émissions, les talks qu'on a pu
faire ou où il t'arrivait n'importe quoi dans ta vie privée,
tu pouvais compter sur tes collègues pour le balancer à l'antenne.
J'ai tellement tout partagé que ça me paraît normal de
continuer à le faire via les réseaux sociaux, bien sûr.
Speaker 13 (22:26):
Et on voit qu'effectivement, c'est contrôlé sur les réseaux sociaux,
tu fais attention et on comprend. Alors du coup, avec
ton bouquin, ça va nous permettre de revoir un petit
peu ce que tu as fait dans ta carrière. Tu
as commencé standardiste chez Mickaël, Cash dans le 6-9, Nikos
dans le 6-9, c'est Coé, toujours standardiste avec Coé, et
c'est lui qui t'a attendu le micro, tu as été
collématrice avec lui?
Speaker 14 (22:46):
Oui, c'est ça. Si tu veux, c'était un peu l'époque
des micros ouverts, c'est-à-dire que tout le monde avait double casquette,
tu pouvais être standardiste, mais tu tu avais accès au micro, productrice,
tu avais accès au micro, les auteurs étaient au micro.
Donc c'est comme ça. Alors au début, tu ne parles
pas beaucoup, mais c'est comme ça que j'ai commencé à
faire ma petite place. Et le vrai tournant a été
le jour où la co-animatrice qui était Enora Malagré est partie.
(23:10):
Et ça a été à ce moment-là où Coé m'a
proposé de la remplacer pour incarner le Marion Teston mec.
Et c'est là où je suis vraiment devenue co-animatrice, puis
animatrice par la suite. Mais c'est vrai que j'ai commencé
au standard.
Speaker 13 (23:24):
Alors, c'est resté dans les mémoires, ce concept de Marion
teste ton mec. Quand tu vois sur les réactions sur
les réseaux, de temps en temps, ça revient.
Speaker 14 (23:34):
Oui, ça me colle à la peau. Et pourtant, je
dois t'avouer que j'ai fait le ménage. J'ai vraiment fait
le ménage. J'ai fait supprimer beaucoup, beaucoup de vidéos. Pas
parce que je ne les assume pas, mais parce que
je trouve que c'est plus du plus du tout dans
ce qui se fait aujourd'hui. Je pense que ça passerait
beaucoup moins bien. Et puis surtout, j'avais envie qu'on voit
autre chose de moi. J'ai envie qu'on voit autre chose
(23:55):
de moi. Moi, je suis très fière d'avoir fait cette
rubrique qui me faisait rire à l'époque et qui était
très bien appréciée à l'époque et qui m'a permis de
faire tout ce que j'ai fait par la suite. Mais
J'ai fait tellement de choses depuis que c'est vrai que parfois,
c'est un peu frustrant qu'on me parle tout le temps.
C'est normal, mais je vais prendre un taxi, ça va
tout de suite être« Oh, et ce Marion Test, tu
te rappelles?» Et je me dis« Mais attends, mais ça
(24:15):
fait plus de 15 ans, j'ai produit des émissions, j'ai bossé
avec plein de monde de la radio.» Et c'est vrai
que ça, ça me colle à la peau. Alors écoute, ça,
ses avantages et ses inconvénients, il faut l'accepter, c'est comme ça.
Mais oui, ça, ça fait partie de ma vie. Ça
a été cinq ans de ma vie, le Marion Test,
ton mec!
Speaker 13 (24:29):
Oui, ça a été long finalement. C'est vrai qu'on ne
se rend pas compte. Ça a fait marrer les gens. Déjà,
ce n'est pas si mal. 2015, tu démarres le Night
Show sur Fun avec Anso. Dans ton livre, tu dis
que c'est une rencontre importante. Anso, on vous a présenté
pour l'émission ou tu la connaissais avant?
Speaker 14 (24:45):
Je la connaissais avant parce que quand j'étais à Énergie,
quand j'ai commencé, elle, elle était animatrice à Énergie. Donc,
on voyait très bien qui était l'une, qui était l'autre.
Et puis, on s'entendait bien. Après, ce n'est pas du
tout moi qui ai eu l'idée de travailler avec elle.
C'est Sébastien Joseph, directeur d'antenne à l'époque, directeur des programmes
de Fun Radio. C'était une idée d'ailleurs très, très audacieuse
(25:06):
et très ambitieuse parce que, tu sais, les femmes en radio,
surtout à l'époque, ce n'était pas forcément ce qui était recherché. Donc, lui,
il a décidé, enfin, en tout cas, il nous a
proposé d'en mettre deux d'un coup. Il avait envie de
faire un duo féminin et il a, voilà, moi, il
m'avait repéré sur Énergie, certainement via le test au mec. Anso,
il la connaissait bien parce qu'elle était, du coup, animatrice
(25:27):
sur Sun en région et il pensait que nos personnalités
pouvaient matcher et on a tout de suite dit, Mais
bien sûr, ça a été l'évidence de toute façon. Dès
la première maquette, ça a été l'évidence. Vraiment, je n'aurais
pu le faire avec personne d'autre. Et aujourd'hui, Anne-Sau reste
une de mes meilleures amies. Donc oui, ça a très
bien fonctionné. C'était une bonne idée.
Speaker 13 (25:47):
Il y a une anecdote hyper croustillante dans l'envers du
micro qui va intéresser ceux qui sont passionnés par la radio.
C'est qu'il y a les études qualitatives qui sont commandées
par les radios, et notamment Fun, a priori, à l'époque,
ils en faisaient pas mal. Et t'as eu droit à
une espèce de débrief des auditeurs de ton émission, sans
que eux-mêmes, les auditeurs, sachent que t'étais là, quoi?
Speaker 14 (26:06):
C'est affreux, mais affreux. Alors, les études qualitatives, c'est très,
très bien, moi, je trouve, pour les animateurs. Parce que
c'est bien les audiences, si tu veux. Bon, ça te
permet de savoir si ton émission plaît ou pas. Mais
les études qualitatives, ça permet de savoir vraiment ce qui
plaît ou ce qui ne plaît pas. Parce que là,
on rentre dans le fond avec les auditeurs. Donc là, d'habitude,
ils sont simplement interrogés par téléphone et nous, on a
(26:28):
des comptes rendus. On leur dit« Vous allez écouter ce
mois-ci Marion et Hanso.» Et puis à la fin, on
leur pose des questions.« Qu'est-ce que vous avez pensé de
telle rubrique, telle rubrique?» Normalement, c'est comme ça. Sauf que là,
on nous a emmenés dans un endroit à Paris, un
peu comme chez les flics, avec des vitres sans teint.
Il y avait tout un tas d'auditeurs et de non-auditeurs d'ailleurs.
Il y avait des auditeurs de Skyrock, des auditeurs qui
(26:49):
n'avaient rien à voir. Et donc, on a vu une
sorte d'animatrice là-dedans. Nous, on était derrière les vitres avec
nos bosses. Et l'animatrice passait des séquences de l'émission. Les
gens écoutaient. Et après, elle leur posait des questions. Alors,
qu'est-ce que vous avez pensé de ça? Qu'est-ce que vous
pensez de Marion? Laquelle êtes-vous préférée? Des questions que moi,
je trouve hyper trash. Moi, ça m'a choquée. Et tu
vois les gens te détruire. Alors, il y en a
(27:12):
qui étaient très sympas, forcément. Nos auditeurs, qui adoraient. Puis,
il y en a d'autres qui n'étaient pas du tout clients.
Et du coup, toi, tu assistes à ça. Et franchement, là,
ton égo, c'est difficile. Alors, heureusement qu'avec Anne-Sau, on ne
se mettait pas du tout en compétition. Et Donc, on
prenait ça à la rigolade. Mais non, l'expérience, alors ça...
certainement été constructif parce que voilà, on a vu des
choses à améliorer, à changer, on a vu ce qui
(27:34):
faisait l'unanimité, on a vu ce qui ne plaisait pas,
mais c'est violent quand même. Moi, c'est violent, c'est quelque
chose que je ne referais pas aujourd'hui si on me
le propose. Non, non, je ne vais pas là-dedans. Je
l'ai fait une fois et ça m'a suffi
Speaker 13 (27:43):
Oui, c'est vrai qu'on n'en parle pas souvent. Alors, c'est
intéressant d'avoir des études, mais on peut peut-être les résumer
à l'animateur ou à l'animatrice concernée. Exactement.
Speaker 14 (27:53):
C'est ce qui se passe dans 95% des cas. Là,
c'était une expérience qu'on nous avait proposée. Bon, On n'a
pas trop eu le choix, donc on l'a fait. Mais
tu vois, en 20 ans, moi, je ne l'ai fait qu'une fois. Normalement,
c'est beaucoup plus soft que ça. On se fait des
comptes rendus, on met les formes. Non, non. Mais là,
c'est vrai que je l'ai raconté. Mais c'est ce que
j'essaie de faire dans le livre. C'est de raconter un
peu tous les coulisses, tout ce qu'on ne voit pas.
(28:15):
Parce que pour beaucoup, la radio, c'est de la rigolade.
On ouvre le micro, on y va. Mais je pense
qu'on ne voit pas les... comment tout ça se fait.
C'est un vrai métier. Il y a d'ailleurs beaucoup de métiers.
Il n'y a pas du tout que l'animation. Il y
a beaucoup de métiers derrière la radio et dans une émission. Donc,
c'est ce que j'ai voulu montrer dans ce livre
Speaker 13 (28:34):
Et puis, on voit qu'il faut chercher toujours plein d'idées,
notamment pour un talk show comme ça sur Fun. Parfois,
à l'instant T, à la préparation, tu te dis, c'est génial,
on va se marrer. Et puis, comme avec Bob Sinclair, finalement,
ça tombe un peu à l'eau.
Speaker 14 (28:46):
Oui, alors Bob Sinclair, c'était effectivement l'un de nos premiers
invités dans Marion et Hanso le Night Show, et moi
l'un de mes premiers invités tout court, parce qu'on débutait
toutes les deux avec Hanso à l'animation d'un talk, vraiment,
et je pense que tu sais, à ce moment-là, on
avait un peu la peur du vide, quoi, donc tu sais,
quand t'es animateur, tu vois... je veux prévoir plein de choses,
des jeux, des séquences, alors que c'est finalement tout l'inverse
(29:07):
qu'il faut faire et être assez authentique. Et là, du coup,
on avait prévu un jeu. C'est un de nos auteurs
qui nous a proposé ça. Il nous a dit, écoutez,
Bob Sinclair est passionné par les chiens, il a plusieurs chiens,
il adore ça. J'ai une idée, faisons un blind test chien. Alors,
qu'est-ce que c'est qu'un blind test chien? C'est qu'on prend
des titres fun radio, donc des titres dancefloor, et on
(29:29):
les remixe avec des aboiements. Et lui, il doit trouver
le titre en question. et alors là je ne sais
pas pourquoi mais nous on trouve l'idée extraordinaire alors que
c'est vraiment pourri avec le recul mais pourri déjà l'idée
était nulle mais le pire arrive c'est qu'on expose donc
ce jeu à Bob Sinclar très très gentil et là
il nous dit mais les gars j'ai pas de chien
et j'aime pas ça du tout quoi enfin en tout
(29:49):
cas c'est pas du tout ma passion donc on était
en plus mal renseignés j'ai pas de chien donc tu
vois Première invitée, premier malaise. Donc, j'ai quand même fait
le jeu, mais on était en fourrure. On se disait«
Ah ouais, d'accord, mais là, il faut qu'on revoie quand
même nos bases et qu'on fasse autre chose.» On en
(30:17):
a eu plein. Tout ça, je le raconte. Les invités
avec qui ça s'est très bien passé. Les autres avec
qui ça s'est un peu moins passé. Tu te doutes
bien qu'on a eu aussi le droit à quelques caprices
de stars. Tout ça, je le raconte. Donc, ouais, c'est
chouette
Speaker 13 (30:32):
Alors, 2019, c'est Marion et les garçons. Donc là, tu n'es
plus dans le binôme, dans ce duo que tu avais
constitué avec Anso. Tu prends le lead, mine de rien,
sur cette émission. Comment tu as vécu, toi, ce passage-là?
Speaker 14 (30:45):
Bien et pas bien, parce que ce qui s'est passé,
c'est que de base, nous et FUN voulaient continuer le
format Marion et Hanso. Simplement, Hanso, elle avait d'autres aspirations.
C'est aussi raconté dans le livre, mais Hanso, elle voulait
faire une émission plus en phase avec ses convictions, un
peu plus basée sur l'écologie, le développement personnel, etc. Donc,
elle a longtemps réfléchi. Elle a choisi de rejoindre Vaché
(31:07):
à l'époque pour le Vaché Time, donc une autre super
émission sur FUN. Donc, elle a quitté le duo avec
un pincement au cœur. Ça n'a pas été un choix facile,
mais je pense qu'elle a eu raison de le faire.
Du coup, nous, on s'est retrouvés à se dire qu'est-ce
qu'on fait? Il a été question de faire un autre duo.
J'ai testé pas mal de choses avec d'autres garçons, etc.
Et puis, finalement, le directeur Tristan... Youngersen, le directeur de Fun,
(31:32):
a dit« Non, mais on va te laisser, toi, avec
les garçons. Les auditeurs vous connaissent, vous êtes largement capables
de le faire.» Donc, à la fois, j'étais triste parce
que c'était la fin du nerf, c'était la fin du
duo Marion et Hanso, et à la fois, j'étais heureuse
parce que c'était aussi le début de quelque chose de
nouveau où j'allais être seule à l'animation avec un concept
sympa entourée que de mecs. Donc, de pouvoir continuer à
(31:58):
garder la case et continuer à bosser avec mes équipes.
Et
Speaker 13 (32:01):
avoir le leadership, tu as aimé ça justement à
Speaker 14 (32:03):
l'antenne? Oui, j'aime ça. Moi, j'aime tous les rôles en
radio
Franchement, je trouve que tous les rôles ont son charme.
C'est génial d'avoir le leadership. Après, c'est une grosse pression
parce que quand ça marche, c'est trop bien, c'est grâce
à toi. Mais quand ça ne marche pas, c'est à
cause de toi. Tu es sur la sellette en permanence.
C'est toi qui es dans le viseur. C'est toi qui
es cité dans les... dans la presse, quand ça ne
(32:26):
va pas. C'est quand même aussi une grosse pression quand
tu es co-animateur. Tu es un peu plus dans l'ombre,
tu es un peu plus chill, ça ne repose pas
sur toi. C'est plus détente, tu parles, tu es là
pour faire de la vanne. Moi, je trouve que chaque
rôle a son charme. J'ai adoré animer des émissions, j'ai
adoré co-animer. Aujourd'hui, je suis meneuse de jeux, je trouve
ça très chouette aussi. C'est encore un autre exercice. Moi,
(32:46):
tu sais, du moment que je suis derrière un micro,
je m'éclate. Donc, je n'ai pas d'ego à me dire
si demain, je dois réanimer une émission, je me ferai
grand plaisir. C'est chouette, c'est un beau challenge, mais je
suis très heureuse aussi en co-animant, honnêtement
Speaker 13 (32:58):
Toujours sur Fun 2021, tu es avec Cartman. On sentait un
vrai esprit d'équipe dans cette émission. Ce n'est pas que
des mots. Vraiment, c'est ce qu'on ressentait en tant qu'auditeur.
Speaker 14 (33:08):
C'est vrai, on était une famille, mais avec tout ce
qu'on comprend le terme famille, les embrouilles, les vannes, on
était à l'antenne comme hors antenne et c'est vrai qu'on s'éclatait,
c'était génial, Cartman est génial. C'est un mec super. C'est
vraiment le... Je ne sais pas comment te dire. C'est
(33:29):
la cour de récré, quoi. C'est la cour de récré.
Alors moi, j'étais un peu justement la maman dans tout
ça parce qu'il faut les tenir. Le nombre de fois
où il n'était pas... Tu sais, alors Fun, en plus,
on fait l'énorme erreur d'installer une PlayStation dans les couloirs
de Fun. Donc autant te dire que j'ai fait la
guerre à toute mon équipe pendant trois ans parce qu'ils
jouaient tant à FIFA. on se marrait, on se taclait,
(34:01):
c'était chouette, c'était hyper naturel, personne ne jouait de rôle
dans cette équipe, c'était très sympa, très belle aventure
Speaker 13 (34:07):
Côté coulisses justement, on t'en parle dans ton bouquin, il
y a une brasserie à l'approche de Fon, pas très loin,
qui s'appelle Le Jardin, c'est un peu le QG pour l'émission?
Speaker 14 (34:15):
Oui, c'est ça. Le QG, c'est le genre de brasserie,
tu sais, qui ne paye pas de mine. Mais voilà,
où tout le monde a ses petites habitudes, où il
y a une vraie âme. Et nous, on allait très
souvent là-bas avant ou après les émissions. On s'est C'est marrant,
je crois qu'on en a même fait deux. On a
fait une émission avec Ficandier, qui est quand même le
bon vivant, humoriste bon vivant par excellence. C'était extraordinaire. On mangeait,
(34:39):
on buvait, avec modération toujours, mais on s'éclatait là-bas. Donc non,
c'était chouette. Et j'ai plein de souvenirs que je raconte
dans le livre liés au jardin, notamment le jour où
j'ai découvert ma grossesse. Il y a plein de choses.
Donc oui, ce bar a fait partie aussi de la
famille Cartman pendant trois ans.
Speaker 13 (34:57):
Et puis maintenant, on t'écoute les matins sur Europe 1, t'es
meneuse de jeu. Je me disais qu'après tous ces talk shows,
tous ces délires que t'as pu faire à l'antenne, au début,
ça devait être impressionnant d'être dans le cadre d'une matinale
d'une radio généraliste
Speaker 14 (35:11):
J'ai eu l'impression d'entrer dans la cour de Alors que
j'ai un petit rôle, tu vois, mais c'est fou. Mais oui,
parce que tout change. Déjà, tu sais, moi, toutes les
expériences que j'ai faites sur ce qu'on appelle les radios jaunes,
les musicales, tu tutoies les auditeurs. Il y a un vocabulaire, etc.,
qui n'est plus du tout le même. Sur Europe 1, évidemment, là,
on passe au vouvoiement. C'est une radio d'infos. Il ne
(35:34):
faut pas déborder. Il faut être hyper carré. Moi, en plus,
j'en charge la météo. C'est quelque chose qu'attendent vraiment les
auditeurs avec impatience, la météo. C'est très compliqué. Donc, il
ne faut pas dire n'importe quoi. J'ai dû me former
à ça. Ça a été autre chose, mais je suis
très contente parce que j'ai grandi aussi. Maintenant, c'est bien
d'aller vers des choses qui correspondent plus à mon âge,
(35:57):
à mes envies, à mon rôle de maman. Je suis
contente de découvrir ce milieu. J'ai encore plein de choses
à apprendre dans l'univers de la radio généraliste. C'est autre chose,
mais c'est très chouette.
Speaker 13 (36:08):
Monos de jeu, est-ce que ça veut dire qu'il y
a une forme d'écriture différente qu'une animatrice radio classique?
Speaker 14 (36:14):
C'est différent, meneuse de jeu. Le rôle de la meneuse
de jeu, c'est de faire le pont entre les émissions,
de soutenir les journalistes. Nous, on a un vrai rôle
d'accueil de l'auditeur. On va très souvent donner l'heure, parce
que c'est très important en radio le matin, l'heure, les
repères temporels. On va présenter l'émission, on va annoncer les journalistes.
(36:39):
On est On est dans ce rôle d'accueil et de
jonction des différentes rubriques et des différentes émissions. Et puis,
il y a le rôle de la météo qui, toutes
les demi-heures, fait un point météo. Moi, j'ai aussi en
charge une chronique qui s'appelle« L'histoire dingue» où je parle
d'infos un peu insolites. C'est un peu la touche légèreté.
(37:00):
parce que l'actualité est lourde, donc l'idée c'est d'amener un
peu de légèreté là-dedans. Donc oui, il y a tout ça,
c'est un travail, c'est un travail différent, ça s'apprend, mais
c'est cool
Speaker 13 (37:11):
J'imagine qu'on va chercher chez toi ce talent de l'improvisation,
parce que ça doit arriver tous les matins, non? Ou
tu dois pouvoir rebondir et épauler peut-être de temps en
temps les journalistes?
Speaker 14 (37:21):
Oui, ça arrive, ça arrive. Alors c'est quand même très... Attention,
ça
Speaker 13 (37:24):
file
Speaker 14 (37:24):
droit, c'est carré, tout est respecté. Tu vois, le journal
part à telle heure. Il y a assez peu de
place finalement à l'imprévu dans une matinale sur une généraliste.
Mais il y a toujours un moment où il y
a une séquence qui ne part pas, il faut combler
quelque chose. Ou ton animateur, je ne sais pas, un
chat dans la gorge et il faut l'épauler. Donc oui,
bien sûr, il y a toujours ce rôle d'impro où
(37:46):
il faut être là, il faut être très concentré. Mais
quand même, je trouve que c'est beaucoup plus carré que
ce que j'ai pu faire en talk où parfois c'était
très freestyle. Et là, il faut vraiment du sens de
l'impro pour combler tout le temps. Et même quand tu
fais de la libre antenne, par exemple, tu ne sais
pas ce que l'auditeur va te dire. Donc, il faut
vraiment être... toujours au taquet, improvisé et tout ça. Là,
c'est quand même beaucoup plus... En tout cas, pour moi,
(38:07):
pour mon rôle, beaucoup plus carré.
Speaker 13 (38:09):
Retrouver tous les matins sur Europe 1. Et puis, le livre
L'Envers du Micro, disponible à la fin de l'année, mais
déjà en précommande.
Speaker 14 (38:17):
Oui. Alors là, pour l'instant, il est en précommande. Donc,
il est en précommande jusqu'à mi-octobre. Vous pouvez le précommander.
Comme ça, vous serez les premiers à recevoir le livre
à sa sortie. Et en plus, il y a une
petite surprise pour ceux qui précommandent un petit revue. impression.
Par contre, il faut se dépêcher parce qu'il part en
impression dans quelques jours. Donc voilà, si vous précommandez là,
(38:41):
dans les jours qui viennent, vous serez mentionné à la
fin du livre. C'est un petit remerciement que je fais
à tous les gens qui m'ont soutenu dans cette campagne
de précommande. Et puis après, il sort fin novembre en
physique et donc dans toutes les librairies. Je suis ravie,
j'ai hâte. J'espère que ce projet vous plaira.
Speaker 13 (38:56):
Super. En tout cas, c'est très intéressant à lire. Les
quelques feuilles que j'ai pu consulter, c'est vrai qu'il y
a beaucoup d'anecdotes. C'est très court pour ces anecdotes, mais
ça file. Et puis, c'est vraiment le côté coulisses très sympa.
Il n'y a pas d'entre-soi qu'on peut trouver dans certains
bouquins qui racontent un peu le bilan d'une carrière ou
un mi-parcours. Très sympa à lire. L'envers du micro avec
Marion Gagnon. Merci, Marion. Gros bisous. À bientôt.
Speaker 14 (39:18):
Merci. Merci à toi. Merci beaucoup. À bientôt.
Speaker 3 (39:23):
Des ondes
Speaker 4 (39:24):
vocastes?
Speaker 3 (39:26):
L'univers de la
Speaker 4 (39:27):
radio en podcast.
Speaker 5 (39:33):
C'est la fin des ondes Vocast, le podcast qui parle
de radio tous les premiers du mois. On se retrouve
le 1er novembre pour un nouvel épisode. C'était Olivier Audou
au micro. Merci à Rémi Bertollon pour les entretiens de
ces épisodes et merci à nos deux invités, Jean Clergue
et Marion Gagneau. Et un petit clin d'œil au fondateur
de Fun Radio, Éric Péchadre. On se retrouve le mois prochain,
(39:55):
toujours avec Rémi Bertollon, mais aussi avec Julien Vigier. Si
vous aimez ce podcast, parlez-en autour de vous et sur
vos réseaux. Salut! Des ondes vocastes.