Episode Transcript
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Speaker 3 (00:02):
Rémi, on passe à présent au Natio. Tu reçois Marion Gagneau,
meneuse de jeu sur Europe 1 et auparavant animatrice sur NRJ
et sur Fun Radio.
Speaker 4 (00:13):
Et oui Olivier, c'est Marion que vous avez entendu dans
Marion teste ton mec sur NRJ aux côtés de Coé.
Vous l'avez entendu aussi évidemment sur Fun, actuellement meneuse de
jeu dans la matinale d'Europe 1. Marion est avec nous. Bonjour Marion!
Speaker 5 (00:27):
Bonjour et merci pour l'invitation.
Speaker 4 (00:29):
Mais c'est un vrai plaisir. Tu sors un livre à
la fin de l'année qui s'appelle« L'envers du micro». Il
est déjà en précommande d'ailleurs. Un livre écrit à quatre
mains avec Gaëtan Soray aux éditions Dashbook. J'ai l'impression de
faire une chronique pour le
Speaker 2 (00:42):
Figaro
Speaker 4 (00:44):
Raconte-nous un petit peu la genèse de cette idée de
sortir un bouquin et de raconter une partie de ta
vie professionnelle et un peu perso aussi.
Speaker 5 (00:53):
Alors écoute, sur l'idée, je n'ai absolument aucun mérite. Non,
en fait, j'y avais pensé à écrire un livre, mais
c'est vrai qu'honnêtement, je ne me serais jamais lancée là-dedans
tout de suite. Voilà, je n'avais pas forcément le courage
ou autre. Et c'est la maison des difficultés. il y
(01:13):
a sept ou huit mois, pour me dire, écoute, voilà,
on suit ton parcours. On trouve que ce serait génial
que tu nous parles de toutes ces expériences que tu
as vécues, de ce média, de ce milieu que toi,
tu connais bien, mais que nous, on ne connaît pas forcément.
Et voilà, on voudrait t'accompagner dans l'écriture d'un livre. Donc,
au début, j'étais un petit peu mitigée. Je me suis dit,
(01:35):
c'est peut-être un peu tôt, je ne sais pas. Et puis,
j'ai réfléchi, j'ai mûri le projet et je me suis dit, non,
mais si, en fait... J'ai que 38 ans, mais ça fait
quand même presque 20 ans que je fais de la radio.
Et comme tu le disais, je suis passée par pas
mal de radios, pas mal de maisons. Donc, ça a
mûri dans ma tête et je me suis lancée. Et effectivement,
(01:57):
j'ai fait appel à Gaëtan qui a bossé avec moi
sur pas mal d'émissions radio. souvenirs, et puis c'est un
super auteur, donc voilà, on a bossé à quatre mains, effectivement,
et en six mois, alors en bossant vraiment quasiment tous
les jours dessus, mais on l'a fait, on l'a écrit,
et j'en suis très très très heureuse, honnêtement
Speaker 4 (02:19):
je suis très fière de ce projet. Comment vous avez bossé,
c'est-à-dire que c'est toi qui parlais, il prenait des notes,
ou tu envoyais des textes, il les retravaillait, comment vous
avez élaboré ça?
Speaker 5 (02:28):
Écoute, on a beaucoup brainstormé déjà pour essayer de construire
le livre ensemble. On s'est fait pas mal de sessions
où on jetait comme ça plein d'idées, plein de souvenirs,
plein de choses qui nous paraissaient nécessaires de raconter. Et après,
ce qu'on faisait, c'est que moi, de mon côté, j'écrivais
de manière très brute. Tout ce que j'avais envie d'écrire,
(02:51):
tous mes souvenirs, je lui envoyais et lui, il repassait dessus.
Il les retravaillait, il les réécrivait, il rajoutait aussi ses
souvenirs à lui. On a fonctionné comme ça et ça
a franchement très bien marché.
Speaker 4 (03:07):
Ça s'adresse à tous ceux qui aiment la radio, tous
ceux qui te suivent aussi sur les réseaux sociaux et
qui t'aiment. La petite subtilité, c'est que dans le livre,
tu t'adresses à ton fils
Speaker 5 (03:16):
Exactement, c'est ce que pour ça. J'ai eu envie de l'écrire,
ce livre. Je suis devenue maman il y a 18 mois maintenant.
C'est vrai, c'est ce que je dis d'ailleurs au début
du livre. Je dis à mon fils, il y a
un moment où tu vas devoir peut-être expliquer le métier
de tes parents et notamment de ta maman. Et surtout,
il y a un moment où tu vas tomber certainement
(03:36):
sur des vidéos qui n'ont pas toutes très bien vieilli. Alors,
je suis fière de tout ce que j'ai fait. Mais
on ne va pas se mentir, j'ai fait certaines choses
qui étaient inscrites dans une autre époque qui ne passeraient
pas forcément aujourd'hui. Et j'ai eu envie de lui expliquer
tout ça, le contexte, ce qui était ma vie avant,
ce qu'elle est aujourd'hui, comment a évolué le média. J'ai
eu envie qu'ils comprennent ce que j'ai fait. Donc, le
(03:59):
fil rouge, c'est mon fils. Je l'écris à lui. Mais
en substance, bien sûr, j'écris à tous les auditeurs qui
me suivent ou qui ne me suivent pas d'ailleurs. Voilà,
en fait, c'est une immersion dans le monde de la radio.
C'est une immersion dans les coulisses de la radio. J'explique
comment fonctionnent les émissions. J'explique plein de choses à mon
fils et à tout le monde, évidemment.
Speaker 4 (04:16):
J'ai consulté les bonnes feuilles, comme on dit. Et tu
dis dans ton bouquin, je n'aurais jamais imaginé faire de
la radio un jour, moi, la petite Angevine, timide et
rejetée à l'école. Est-ce que cette Marion existe un petit
peu maintenant ou la radio, elle t'a aidé à t'ouvrir complètement?
Speaker 5 (04:33):
complètement transformée. C'est vrai que je n'étais pas du tout
prédestinée à tout ça. J'étais très timide. Je n'étais pas,
je ne dirais pas harcelée, je dirais plutôt le mot isolée,
si tu veux. J'avais très, très peu d'amis. Et c'est
vrai qu'au début, si tu veux, la radio, c'était, tu
connais bien, il y a un système de protection, tu
es Tu parles aux gens, mais tu es quand même
(04:55):
un peu seule avec ton micro. Donc, c'est assez facile
de se dévoiler, etc. Ce n'est plus vraiment le cas
aujourd'hui parce que tout est filmé. Tout a pris une
ampleur incroyable avec les réseaux. Mais justement, moi, ça m'a
permis de m'ouvrir. Ça m'a permis de créer cette communauté.
Du coup, je me suis complètement ouverte. Ça a absolument
tout changé. Je reste celle que j'étais avant, mais par contre,
(05:16):
plus du tout. introverti et isolé comme j'ai pu l'être,
ça c'est sûr que non.
Speaker 4 (05:20):
Oui, en plus tu fais quand même ouvrir une page
de ta vie tous les jours, tu te prends en photo,
tu mets en avant à déco, on voit plein de
choses en fait sur les réseaux et dans les articles.
Speaker 5 (05:31):
Je partage. J'aime partager. C'est quelque chose que j'aime faire.
Et c'est vrai que maintenant, pour moi, c'est un métier aussi,
ce qui se passe sur les réseaux sociaux, la création
de contenu. Et je trouve que les deux vont bien ensemble.
J'aime autant partager mon quotidien. Alors, je ne montre pas
non plus tout. J'essaie de préserver au maximum mon fils, etc.
Mais par contre, j'aime partager. Je l'ai fait, en fait,
(05:53):
si tu veux. Je l'ai tellement fait à la radio.
J'ai tellement parlé de ma vie. Les auditeurs savent tellement
tout à travers les émissions, les talks qu'on a pu
faire ou où il t'arrivait n'importe quoi dans ta vie privée,
tu pouvais compter sur tes collègues pour le balancer à l'antenne.
J'ai tellement tout partagé que ça me paraît normal de
continuer à le faire via les réseaux sociaux, bien sûr.
Speaker 4 (06:11):
Et on voit qu'effectivement, c'est contrôlé sur les réseaux sociaux.
Tu fais attention et on comprend. Alors du coup, avec
ton bouquin, ça va nous permettre de revoir un petit
peu ce que tu as fait dans ta carrière. Tu
as commencé standardiste chez Mickaël, Cash dans le 6-9, Nikos
dans le 6-9, c'est Coé, toujours standardiste avec Coé. Et
c'est lui qui t'a attendu le micro. Tu as été
collématrice avec lui.
Speaker 5 (06:31):
Oui, c'est ça. Si tu veux, c'était un peu l'époque
des micros ouverts. C'est-à-dire que tout le monde avait double casquette.
Tu pouvais être standardiste, mais tu tu avais accès au micro, productrice,
tu avais accès au micro, les auteurs étaient au micro.
Donc c'est comme ça. Alors au début, tu ne parles
pas beaucoup, mais c'est comme ça que j'ai commencé à
faire ma petite place. Et le vrai tournant a été
le jour où la co-animatrice, qui était Enora Malagré, est partie.
(06:55):
Et ça a été à ce moment-là où Coé m'a
proposé de la remplacer pour incarner le Marion Teston mec.
Et c'est là où je suis vraiment devenue... co-animatrice, puis
animatrice par la suite. Mais c'est vrai que j'ai commencé
au standard.
Speaker 4 (07:09):
Alors, c'est resté dans les mémoires, ce concept de Marion Tess,
ton mec. Quand tu vois sur les réactions sur les réseaux,
de temps en temps, ça revient.
Speaker 5 (07:19):
Oui, ça me colle à la peau. Et pourtant, je
dois t'avouer que j'ai fait le ménage. J'ai vraiment fait
le ménage. J'ai fait supprimer beaucoup, beaucoup de vidéos. Pas
parce que je ne les assume pas, mais parce que
je trouve que c'est plus du tout... c'est plus du
tout dans ce qui se fait aujourd'hui voilà aujourd'hui je
pense que ça passerait beaucoup moins bien et puis surtout
j'avais envie qu'on voit autre chose de moi enfin j'ai
(07:40):
envie qu'on voit autre chose de moi c'est à dire
que moi je suis très fière d'avoir fait cette rubrique
qui me faisait rire à l'époque et qui était très
bien appréciée à l'époque et qui m'a permis de faire
tout ce que j'ai fait par la suite mais j'ai
fait tellement de choses depuis que c'est vrai que parfois
c'est un peu frustrant qu'on me parle tout le temps
c'est normal mais je vais prendre un taxi ça va
tout de suite être oh et ce Marion Test tu
te rappelles et je me dis mais attends mais ça
(08:00):
fait plus de 15 ans j'ai produit des émissions j'ai bossé
avec plein de monde de la radio et c'est vrai
que ça ça me colle à la peau alors écoute
ça a ses avantages et ses inconvénients faut l'accepter c'est
comme ça mais oui ça ça fait partie de ma
vie ça a été 5 ans de ma vie le Marion
Test ton mec
Speaker 4 (08:14):
Ah oui, ça a été long finalement. C'est vrai qu'on
ne se rend pas compte. Ça a fait marrer les gens. Déjà,
ce n'est pas si mal. 2015, tu démarres le Night
Show sur Fun avec Anso. Dans ton livre, tu dis
que c'est une rencontre importante. Anso, on vous a présenté
pour l'émission ou tu la connaissais avant?
Speaker 5 (08:30):
Je la connaissais avant parce que quand j'étais à NRJ,
quand j'ai commencé, elle, elle était animatrice à NRJ. Donc,
on voyait très bien qui était l'une,
Speaker 3 (08:39):
qui
Speaker 5 (08:39):
était l'autre. Et puis, on s'entendait bien. Après, ce n'est
pas du tout moi qui ai eu l'idée de travailler
avec elle. C'est Sébastien Joseph, directeur d'antenne à l'époque, directeur
des programmes de Fun Radio. C'était une idée d'ailleurs très,
très audacieuse et très ambitieuse parce que, tu sais, les
femmes en radio, surtout à l'époque, ce n'était pas forcément
ce qui était recherché. Donc, lui, il a décidé, enfin,
(09:00):
en tout cas, il nous a proposé d'en mettre deux
d'un coup. Il avait envie de faire un duo féminin
et il a, voilà, moi, il m'avait repéré sur NRJ
certainement via le test au mec. Anso, il la connaissait
bien parce qu'elle était, du coup, animatrice sur Sun en
région et il pensait que nos personnalités pouvaient matcher et
on a tout de suite dit, mais bien sûr, enfin,
Ça a été l'évidence de toute façon. Dès la première maquette,
(09:24):
ça a été l'évidence. Vraiment, je n'aurais pu le faire
avec personne d'autre. Et aujourd'hui, Anne-Sau reste une de mes
meilleures amies. Donc oui, ça a très bien fonctionné. C'était
une bonne idée.
Speaker 4 (09:32):
Il y a une anecdote hyper croustillante dans l'envers du
micro qui va intéresser ceux qui sont passionnés par la radio.
C'est qu'il y a les études qualitatives qui sont commandées
par les radios, et notamment Fun a priori, à l'époque,
ils en faisaient pas mal. Et t'as eu droit à
une espèce de débrief des auditeurs de ton émission, sans
que eux-mêmes, les auditeurs, sachent que t'étais là, quoi.
Speaker 5 (09:51):
C'est affreux, mais affreux. Alors, les études qualitatives, c'est très,
très bien, moi, je trouve, pour les animateurs, parce que
c'est bien les audiences, si tu veux. Bon, ça te
permet de savoir si ton émission plaît ou pas. Mais
les études qualitatives, ça permet de savoir vraiment ce qui
plaît ou ce qui ne plaît pas, parce que là,
on rentre dans le fond avec les auditeurs. Donc là, d'habitude,
ils sont simplement interrogés par téléphone et nous, on a
(10:13):
des comptes rendus. Voilà, on leur dit, vous allez écouter
ce mois-ci Marion et Anne-Sophie. Et puis à la fin,
on leur pose des questions. Qu'est-ce que vous avez pensé
de telle rubrique, telle rubrique, etc. Donc normalement, c'est comme ça.
Sauf que là, on nous a emmenés dans un endroit
à Paris, tu sais, un peu comme chez les flics,
avec des vitres sans teint. Donc il y avait tout
un tas d'auditeurs et de non-auditeurs d'ailleurs. Il y avait
des auditeurs de Skyrock, des auditeurs qui n'avaient rien à voir.
(10:36):
Et donc, on a vu une sorte d'animatrice là-dedans. Nous,
on était derrière les vitres avec nos bosses. Et l'animatrice
passait des séquences de l'émission. Les gens écoutaient. Et après,
elle leur posait des questions. Alors, qu'est-ce que vous avez
pensé de ça? Qu'est-ce que vous pensez de Marion? Laquelle
êtes-vous préférée? Enfin, des questions que moi, je trouve hyper trash. Moi,
ça m'a choquée. Et tu vois les gens te détruire. Alors,
(10:57):
il y en a qui étaient très sympas, forcément, nos auditeurs,
qui adoraient. Puis, il y en a d'autres qui n'étaient
pas du tout clients. Et du coup, toi, tu assistes
à ça. Et franchement, là, ton égo, c'est difficile. Alors,
heureusement qu'avec Anso, on ne se mettait pas du tout
en compétition. qu'on prenait certainement été constructif parce que on
a vu des choses à améliorer, à changer, on a
(11:19):
vu ce qui faisait l'unanimité, on a vu ce qui
ne plaisait pas, mais c'est violent quand même. Moi, c'est violent,
c'est quelque chose que je ne referais pas aujourd'hui si
on me le propose. Non, non, je ne vais pas là-dedans.
Je l'ai fait une fois et ça m'a suffi.
Speaker 4 (11:28):
Oui, c'est vrai qu'on n'en parle pas souvent. Alors, c'est
intéressant d'avoir des études, mais on peut peut-être les résumer
à l'animateur ou à l'animatrice concernée. Exactement.
Speaker 5 (11:38):
C'est ce qui se passe dans 95% des cas. Là,
c'était une expérience qu'on nous avait proposée. Bon, On n'a
pas trop eu le choix, donc on l'a fait. Mais
tu vois, en 20 ans, moi, je ne l'ai fait qu'une fois. Normalement,
c'est beaucoup plus soft que ça. On se fait des
comptes rendus, on met des formes. Mais là, c'est vrai
que je l'ai raconté. Mais c'est ce que j'essaie de
faire dans le livre, c'est de raconter un peu tous
(11:58):
les coulisses, tout ce qu'on ne voit pas. Parce que
pour beaucoup, la radio, c'est de la rigolade. On ouvre
le micro, on y va. Mais je pense qu'on ne
voit pas les... comment tout ça se fait. C'est un
vrai métier. Il y a d'ailleurs beaucoup de métiers. Il
n'y a pas du tout que l'animation. Il y a
beaucoup de métiers derrière la radio et dans une émission. Donc,
c'est ce que j'ai voulu montrer dans ce livre.
Speaker 4 (12:19):
Et puis, on voit qu'il faut chercher toujours plein d'idées,
notamment pour un talk show comme ça sur Fun. Parfois,
à l'instant T, à la préparation, tu te dis, c'est génial,
on va se marrer. Et puis, comme avec Bob Sinclair, finalement,
ça tombe un peu à l'eau.
Speaker 5 (12:31):
Oui, alors Bob Sinclair, c'était effectivement l'un de nos premiers
invités dans Marion et Hanso le Night Show et moi,
l'un de mes premiers invités tout court parce qu'on débutait
toutes les deux avec Hanso à l'animation d'un talk, vraiment.
Et je pense que, tu sais, à ce moment-là, on
avait un peu la peur du vide. Donc, tu sais,
quand tu es animateur... tu veux prévoir plein de choses,
des jeux, des séquences, alors que c'est finalement tout l'inverse
(12:52):
qu'il faut faire et être assez authentique. Et là, du coup,
on avait prévu un jeu. C'est un de nos auteurs
qui nous a proposé ça. Il nous a dit, écoutez,
Bob Sinclair est passionné par les chiens, il a plusieurs chiens,
il adore ça. J'ai une idée, faisons un blind test chien. Alors,
qu'est-ce que c'est qu'un blind test chien? C'est qu'on prend
des titres fun radio, donc des titres dance floor, et
(13:14):
on les remix avec des aboiements. Et lui, il doit
trouver le titre en question. Et alors là, je ne
sais pas pourquoi, mais nous, on trouve l'idée extraordinaire, alors
que c'est vraiment pourri avec le recul, mais pourri. Déjà,
l'idée était nulle. Mais le pire arrive, c'est qu'on expose
ce jeu à Bob Sinclar, très, très gentil. Et là,
il nous dit, mais les gars, je n'ai pas de
chien et je n'aime pas ça du tout. En tout cas,
(13:34):
ce n'est pas du tout ma passion. Donc, on était
en plus mal renseignés. Je
Speaker 2 (13:37):
n'ai pas de chien!
Speaker 5 (13:39):
Première invitée, premier malaise. Donc, j'ai quand même fait le jeu.
Mais on était en fourrure. On se disait« Ah ouais, d'accord,
mais là, il faut qu'on revoie quand même nos bases
et qu'on fasse autre chose.» Mais oui, oui, ce genre d'anecdote.
Mais avec des invités, dans le livre, il y en
a plein. Des ratés, il y en a plein. Des
choses qu'on a faites. Mais vraiment, avec le recul, je
me dis« Comment j'ai osé faire ça? Comment j'ai osé
(13:59):
poser cette question?» presse, on en a eu plein. Tout ça,
je le raconte. Les invités avec qui ça s'est très
bien passé, les autres avec qui ça s'est un peu
moins passé. Tu te doutes bien qu'on a eu aussi
le droit à quelques caprices de stars. Tout ça, je
le raconte. Donc ouais, c'est chouette
Speaker 4 (14:17):
Alors 2019, c'est Marion et les garçons. Donc là, t'es plus
dans le binôme, dans ce duo que t'avais constitué avec Anso.
Tu prends le lead, mine de rien, sur cette émission.
Comment t'as vécu, toi, ce passage-là?
Speaker 5 (14:30):
Bien et pas bien, parce que ce qui s'est passé,
c'est que de base, nous et FUNN voulaient continuer le
format Marion et Hanso. Simplement, Hanso, elle avait d'autres aspirations.
C'est aussi raconté dans le livre, mais Hanso, elle voulait
faire une émission plus en phase avec ses convictions, un
peu plus basée sur l'écologie, le développement personnel, etc. Donc,
elle a longtemps réfléchi. Elle a choisi de rejoindre Vaché
(14:52):
à l'époque pour le Vaché Time, donc une autre super
émission sur FUNN. Donc, voilà, elle a quitté le duo
avec un pincement au cœur. Ça n'a pas été un
choix facile, mais je pense qu'elle a eu raison de
le faire. Donc, du coup, nous, on s'est retrouvés à
se dire, bon, qu'est-ce qu'on fait? Alors, il a été
question de faire un autre duo. J'ai testé pas mal
de choses avec d'autres garçons, etc. Et puis, finalement, le
(15:14):
directeur Tristan... Younger Sen, le directeur de Fun, a dit« Non,
mais on va te laisser, toi, avec les garçons. Les
auditeurs vous connaissent. Vous êtes largement capables de le faire.» Donc,
à la fois, j'étais triste parce que c'était la fin
du nerf, c'était la fin du duo Marion et Hanso.
Et à la fois, j'étais heureuse parce que c'était aussi
le début de quelque chose de nouveau où j'allais être
seule à l'animation avec un concept sympa, entourée que de mecs. Donc,
(15:42):
de pouvoir continuer à garder la case et continuer à
bosser avec mes équipes.
Speaker 4 (15:46):
Et avoir le leadership, tu as aimé ça justement à
Speaker 5 (15:49):
l'antenne? Oui, j'aime ça. Moi, j'aime tous les rôles en
radio
Franchement, je trouve que tous les rôles en sont charmes.
C'est génial d'avoir le leadership. Après, c'est une grosse pression
parce que quand ça marche, c'est trop bien, c'est grâce
à toi. Mais quand ça ne marche pas, c'est à
cause de toi. Tu es sur la sellette en permanence.
C'est toi qui es dans le viseur. C'est toi qui
es cité dans les... dans la presse, quand ça ne
(16:11):
va pas. C'est quand même aussi une grosse pression quand
tu es co-animateur. Tu es un peu plus dans l'ombre,
tu es un peu plus chill, ça ne repose pas
sur toi. C'est plus détente, tu parles, tu es là
pour faire de la vanne. Moi, je trouve que chaque
rôle a son charme. J'ai adoré animer des émissions, j'ai
adoré co-animer. Aujourd'hui, je suis meneuse de jeu, je trouve
ça très chouette aussi. C'est encore moi tu sais du
(16:31):
moment que je suis derrière un micro je m'éclate donc
j'ai pas d'ego à me dire si demain je dois
réanimer une émission je me ferai grand plaisir c'est chouette
c'est un beau challenge mais je suis très heureuse aussi
en co-animant honnêtement
Speaker 4 (16:43):
toujours sur Fun 2021 c'était avec Cartman on sentait un vrai
esprit d'équipe dans cette émission c'est pas que des bons
vraiment c'est ce qu'on ressentait en tant qu'auditeur
Speaker 5 (16:53):
C'est vrai, on était une famille, mais avec tout ce
qu'on comprend le terme famille, les embrouilles, les vannes, on
était à l'antenne comme hors antenne et c'est vrai qu'on s'éclatait,
c'était génial, Cartman est génial. C'est un mec super. C'est
vraiment le... Je ne sais pas comment te dire. C'est
(17:14):
la cour de récré, quoi. C'est la cour de récré.
Alors moi, j'étais un peu justement la maman dans tout
ça parce qu'il faut les tenir. Le nombre de fois
où il n'était pas... Tu sais, alors Fun, en plus,
on fait l'énorme erreur d'installer une PlayStation dans les couloirs
de Fun. Donc autant te dire que j'ai fait la
guerre à toute mon équipe pendant trois ans parce qu'ils
jouaient à FIFA et à Fortnite. On s'embrouillait, on se marrait,
(17:43):
on se taclait. C'était chouette. C'était hyper naturel. Personne ne
jouait de rôle dans cette équipe. C'était très sympa. Très
belle aventure.
Speaker 4 (17:52):
Côté coulisses, justement, on t'en parle dans ton bouquin. Il
y a une brasserie à l'approche de Fon, pas très loin,
qui s'appelle Le Jardin. C'est un peu le QG pour l'émission?
Speaker 5 (18:00):
Oui, c'est ça. Le kiché, c'est le genre de brasserie,
tu sais, qui ne paye pas de mine. Mais voilà,
tout le monde a ses petites habitudes, il y a
une vraie âme. Et nous, on allait très souvent là-bas
avant ou après les émissions. là-bas, c'est marrant. Je crois
qu'on en a même fait deux. On a fait une
émission avec Ficandier, qui est quand même le bon vivant,
humoriste bon vivant par excellence. C'était extraordinaire. On mangeait, on buvait,
(18:24):
avec modération toujours, mais on s'éclatait là-bas. C'était chouette. J'ai
plein de souvenirs que je raconte dans le livre liés
au jardin, notamment le jour où j'ai découvert ma grossesse.
Il y a plein de choses. Ce bar a fait
partie aussi de la famille Cartman pendant trois ans.
Speaker 4 (18:42):
Et puis maintenant, on t'écoute les matins sur Europe 1, t'es
meneuse de jeu. Je me disais qu'après tous ces talk shows,
tous ces délires que t'as pu faire à l'antenne, au début,
ça devait être impressionnant d'être dans le cadre d'une matinale
d'une radio généraliste
Speaker 5 (18:56):
J'ai eu l'impression d'entrer dans la... cour des grands, alors
que j'ai un petit rôle, tu vois, mais c'est fou,
mais oui, parce que tout change, déjà, tu sais, moi,
toutes les expériences que j'ai faites sur ce qu'on appelle
les radios jaunes, les musicales, tu tutoies les auditeurs, il
y a un vocabulaire, etc., qui n'est plus du tout
le même sur Europe 1, évidemment, là, on passe au vouvoiement,
(19:16):
c'est une radio d'info, il ne faut pas déborder, il
faut être hyper carré, moi, en plus, j'en charge la météo,
c'est quelque chose qu'attendent vraiment les auditeurs avec impatience, la météo,
c'est C'est très concernant. Il ne faut pas dire n'importe quoi.
J'ai dû me former à ça. Ça a été autre chose,
mais je suis très contente parce que j'ai grandi aussi. Maintenant,
c'est bien d'aller vers des choses qui correspondent plus à
(19:42):
mon âge, à mes envies, à mon rôle de maman.
Je suis contente de découvrir ce milieu. J'ai encore plein
de choses à apprendre dans l'univers de la radio généraliste.
C'est autre chose, mais c'est très chouette.
Speaker 4 (19:53):
Monos de jeu, est-ce que ça veut dire qu'il y
a une forme d'écriture différente qu'une animatrice radio classique?
Speaker 5 (20:00):
C'est différent, meneuse de jeu. Le rôle de la meneuse
de jeu, c'est de faire le pont entre les émissions,
de soutenir les journalistes. Nous, on a un vrai rôle
d'accueil de l'auditeur, donc on va très souvent donner l'heure,
parce que c'est très important en radio le matin, l'heure,
les repères temporels. On va présenter l'émission, on va annoncer
(20:23):
les journalistes. On est On est dans ce rôle d'accueil
et de jonction des différentes rubriques et des différentes émissions.
Et puis, il y a le rôle de la météo qui,
toutes les demi-heures, fait un point météo. Moi, j'ai aussi
en charge une chronique qui s'appelle« L'histoire dingue» où je
parle d'infos un peu insolites. C'est un peu la touche
(20:44):
légèreté parce que l'actualité est lourde, donc l'idée c'est d'amener
un peu de légèreté là-dedans. Donc oui, il y a
tout ça, c'est un travail, c'est un travail différent, ça s'apprend,
mais c'est cool
Speaker 4 (20:56):
J'imagine qu'on va chercher chez toi ce talent de l'improvisation,
parce que ça doit arriver tous les matins, non? Où
tu dois pouvoir rebondir et épauler peut-être de temps en
temps les journalistes?
Speaker 5 (21:06):
Oui, ça arrive, ça arrive. Alors c'est quand même très... Attention,
ça file droit, c'est carré, tout est respecté. Tu vois,
le journal part à telle heure. Il y a assez
peu de place finalement à l'imprévu dans une matinale sur
une généraliste. Mais il y a toujours un moment où
il y a une séquence qui ne part pas, il
faut combler quelque chose. Ou ton animateur, je ne sais pas,
(21:26):
un chat dans la gorge, il faut l'épauler. Donc oui,
bien sûr, il y a toujours ce rôle d'impro. Il
faut être là, il faut être très concentré. Mais quand même,
je trouve que c'est beaucoup plus carré que ce que
j'ai pu faire en talk où parfois c'était très freestyle.
Et là, il faut vraiment du sens de l'impro pour
combler tout le temps. Et même quand tu fais de
la libre antenne, par exemple, tu ne sais pas ce
que l'auditeur va te dire. Donc, il faut vraiment être...
(21:47):
toujours au taquet, improvisé et tout ça. Là, c'est quand
même beaucoup plus... En tout cas, pour moi, pour mon rôle,
beaucoup plus carré.
Speaker 4 (21:54):
Retrouver tous les matins sur Europe 1. Et puis, le livre
L'Envers du micro, disponible à la fin de l'année, mais
déjà en précommande.
Speaker 5 (22:02):
Oui. Alors là, pour l'instant, il est en précommande. Donc,
il est en précommande jusqu'à mi-octobre. Vous pouvez le précommander.
Comme ça, vous serez les premiers à recevoir le livre
à sa sortie. Et en plus, il y a une
petite surprise pour ceux qui précommandent un petit revue. à
par contre se dépêcher parce qu'il part en impression dans
(22:23):
quelques jours donc voilà si vous précommandez là dans les
jours qui viennent vous serez mentionné à la fin du
livre c'est un petit remerciement que je fais à tous
les gens qui m'ont soutenu dans cette campagne de précommande
et puis après il sort fin novembre en physique et
donc dans toutes les librairies donc voilà je suis ravie
j'ai hâte j'espère que ce projet vous plaira
Speaker 4 (22:41):
Super. En tout cas, c'est très intéressant à lire. Les
quelques feuilles que j'ai pu consulter, c'est vrai qu'il y
a beaucoup d'anecdotes. C'est très court pour ces anecdotes, mais
ça file. Et puis, c'est vraiment le côté coulisses. Très sympa.
Il n'y a pas d'entre-soi qu'on peut trouver dans certains
bouquins qui racontent un peu le bilan d'une carrière ou
un mi-parcours. Très sympa à lire. L'envers du micro avec
Marion Gagnon. Merci, Marion. Gros bisous. À bientôt. Merci. Merci
(23:07):
à toi. Merci beaucoup.