Episode Transcript
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(00:00):
Music.
(00:06):
Bonjour et bienvenue au podcast Au-delà des murs, le show qui a pour but d'inspirer
la construction de bâtiments performants et durables. Je suis votre co-animateur Philippe.
Et je suis votre co-animateur GS.
Alors aujourd'hui à l'épisode, on parle d'eau avec Timothée Roy-Bouchard et
Eddy Dureuil, fondateurs de l'entreprise Ecotime, qui valorisent les sources
(00:26):
d'eau et d'énergie inutilisées pour générer des économies dans les bâtiments de toute envergure.
Ils y arrivent en passant à l'action sous deux axes principaux,
soit l'hydrovalorisation,
qui implique le recyclage d'eau de pluie et d'eau grise dans le but d'économiser
l'eau potable, et aussi via la thermovalorisation, qui a pour but de faire de
la récupération de chaleur pour gagner en efficacité énergétique.
(00:51):
Ils ont conçu, fabriqué et distribué le système OASIS, qui est enfin un système
tout-en-un de valorisation des précipitations, qui est un outil parfait de rétention
des eaux pluviales en cadre bâti et permet, du coup, de réduire la demande en eau potable.
Ils distribuent également les produits Hydraloop, qui permettent de récupérer
les eaux grises ici de la douche et des lavabos.
(01:12):
On peut donc maintenant les traiter pour les rendre à nouveau propres et utiles,
comme par exemple pour la toilette ou la lessive.
Nous parlerons donc d'eau, de sa gestion dans le bâtiment, de son économie,
des enjeux planétaires d'approvisionnement, de l'impression de fausse abondance
que beaucoup d'entre nous avons, du moins au Québec,
et des actions que nous pouvons facilement entreprendre pour faire une différence.
(01:34):
Alors, bienvenue les gars. Comment ça va aujourd'hui? Bien, merci de nous accueillir.
Ça fait plaisir, merci d'être là.
On part direct. D'où vient l'idée de partir l'entreprise? Et surtout,
y a-tu vraiment un marché pour ce que vous offrez au Québec?
Excellent, excellente question. On va crever l'abcès tout de suite.
Tu l'as dit dans ton intro, un faux sentiment d'abondance. Au Québec,
(01:57):
effectivement, on a 3 % de l'eau de source.
On est vraiment choyé. Par contre, on la prend pour acquise.
On a un des moyens de consommation journalière par habitant les plus élevés
de la planète. On l'utilise pour laver notre asphalte.
On n'y fait pas attention depuis des décennies. Il n'y a rien d'infini.
(02:19):
On a réussi à passer au travers aujourd'hui. Donc oui, c'est un faux sentiment d'abondance.
Aussi, il n'est pas distribué également partout au Québec. Il y a des gens qui
sont plus choyés que d'autres.
Et avec les changements climatiques, on l'a vu surtout dernièrement.
On a eu la belle tempête débit qui nous a causé plein d'inondations, entre autres.
(02:41):
Donc oui, on est dans le cœur de l'ouragan.
Vous avez parti ça comment, en fait, l'entreprise? C'est une autre idée?
Oui, pour l'entreprise, en fait, au temps où j'ai né, en 2017,
je sortais de l'université et j'ai dit, OK, je me lance.
Je connaissais mes forces, mes faiblesses, puis je savais que j'avais besoin
d'un partenaire. C'est là que j'ai appelé mon partenaire, Elodie,
(03:03):
qui est avec nous aujourd'hui.
Elodie, on s'est rencontrés en 2014. Les deux, on travaillait pour une entreprise
québécoise qui faisait du recyclage des eaux grises. J'étais le directeur technique.
Elodie était le vendeur, donc on était souvent sur la route.
Elle se rendait un peu partout, elle essayait de pitcher aux clients.
C'est comme ça qu'on s'est connus. On est deux personnes, je pense,
assez différentes, mais avec les mêmes valeurs.
(03:25):
Donc, extrêmement complémentaires. Je pense que c'est ça qui fait notre force.
Donc, 2017, on a dit, OK, on embarque. C'est sûr que les premières années,
souvent, les startups, on se cherche un peu.
On a commencé avec le système de récupération de chaleur.
Puis, tranquillement, pas vite, c'est
nos anciens clients de nos anciennes expériences qui nous ont rattrapés.
Ils nous ont dit, nous, on est toujours intéressés par ce genre de situation-là.
(03:49):
Donc, on a développé un système qu'on a appelé l'Oasis.
Donc, c'est ce qui nous a menés un peu aujourd'hui où on en est,
à vendre des systèmes de recyclage au puits.
La création des eaux grises, et à développer toujours notre système de thermovalorisation.
Puis, vous vendez ça à qui au Québec?
Ça dépend de nos systèmes. Du côté de l'Oasis, on ne touche pas au secteur des
(04:10):
particuliers, la maison unifamiliale,
mais tous les autres types de bâtiments peuvent se prêter à ça.
On ne se cachera pas que faire de l'économie de l'eau dans le privé,
pas vraiment de retour direct sur investissement.
On parle plus de bâtiments gouvernementaux, municipaux, parapublics.
On a quand même dans le privé des gens qui, par exemple, veulent chercher des
(04:30):
certifications libres.
Il y a une partie de là. Côté des eaux grises, on offre des systèmes résidentiels.
Donc, principalement, les gens qui sont, par exemple, sur des fosses septiques
scellées doivent la faire vidanger.
Des gens qui ont des enjeux d'approvisionnement sur leur puits.
Donc, principalement, le marché pour le recyclage des eaux grises.
(04:51):
Puis, la thermovalorisation, c'est du produit résidentiel. Ça,
c'est vraiment pour monsieur et madame tout le monde.
Qui veut économiser sur sa facture d'hydro. Oui, c'est ça, l'efficacité énergétique.
Tout le monde est à la recherche des watts.
J'espère que l'hydro ne va pas augmenter rapidement parce que je suis un consommateur,
comme vous tous, d'hydro.
En mettant du point de vue du bâtiment performant, un peu comme on disait,
(05:12):
une fausse abondance d'eau au Québec, on a cette impression d'abondance énergétique.
On a quand même une certaine abondance, mais depuis quelques années,
l'hydro nous encourage de plus en plus, fortement et vivement,
à faire de l'économie. Puis là, on apprend qu'il y a de plus en plus de la misère
à produire de l'énergie.
Tout le monde va changer ou sera en train de migrer vers les véhicules électriques.
(05:32):
On finit par comprendre qu'il y a quelque chose qui ne marchera pas au niveau
du réseau. On le visualise et encore, c'est un début de visualisation.
Là, au Québec, on est loin de dire « Ah, je vais économiser un mètre cube d'eau
». D'abord, un mètre cube au Québec, ça ne veut pas dire grand-chose.
On parle plus en pieds cubes, du fait.
Mais même à ça, un pied cube d'eau, je veux dire, ça correspond à quoi?
Ouais, il doit y avoir toute une évangélisation.
(05:55):
Je pense que c'est plus ton département, l'évangélisation.
J'allais en parler parce que moi, je viens d'un pays où on payait pour l'eau.
Mes parents me disaient, quand tu te savonnes, il faut fermer l'eau.
Quand tu te brosses les dents, tu fermes l'eau, tu remplis ton verre et puis
tu ne laisses pas l'eau couler.
Puis, je ne te cache pas, j'ai perdu ces habitudes quand je suis arrivé au Québec
(06:15):
parce que je ne veux pas incriminer personne, Mais je suis rentré en fait dans
ce sentiment de fausse abondance aussi à un moment donné.
Puis ça m'a rattrapé quand je suis retombé dans l'eau en 2014 avec l'entreprise.
Où j'ai pris conscience que c'est pas parce qu'on en a beaucoup et qu'on ne
la paye pas qu'il faut la gaspiller dans des utilisations qui ne sont pas nécessaires
(06:37):
à la consommation humaine.
Donc là, on accepte de prendre un peu le schéma de pourquoi au Québec,
avec cette belle pluviométrie qu'on a, de l'eau qui nous tombe gratuitement
sur la tête, Comment ça se fait qu'on ne la récupère pas ? Comment ça se fait
qu'on ne la réutilise pas ?
Qu'est-ce qui se passe ? Ça entraîne des fausses habitudes, dans le fond. C'est ça.
Des mauvaises habitudes. On a pris des mauvaises habitudes.
(06:59):
Et puis, quand on en a en abondance et qu'on n'est pas taxé au portefeuille,
c'est facile, je te dirais, c'est facile d'être facile de se laisser en fait aller.
Et je ne te gâche pas, c'est aussi, je pense, la venue de mes enfants qui m'a
fait prendre conscience de quel est l'héritage que je veux laisser pour les
prochaines générations.
Puis dans cet héritage-là, je me disais, on s'en va vers des manques d'eau parce
(07:23):
qu'au Québec, on va pouvoir l'illustrer, il y a des municipalités qui manquent d'eau déjà.
C'est partagé dans les journaux, donc on n'invente rien et tout est vérifiable.
C'est que je me disais avec la crade plus tard que mes enfants me disent mais
papa si toi on a manqué d'eau en fait si on manque d'eau aujourd'hui à notre
génération c'est parce que toi t'avais le litch de chier dedans je me suis dit genre,
(07:46):
je me suis dit comment je pourrais répondre à ça.
Putain c'est ça justement de dire ben on arrête de chier dans de l'eau qu'on
peut boire donc je me suis dit en fait comment comment...
J'avais trouvé déjà l'idée super astucieuse.
On se disait, personne boit l'eau des toilettes, donc pourquoi elle a besoin
(08:06):
d'être traitée, pourquoi elle a besoin d'être potable pour arriver là?
C'est vrai que tu me fais passer au mime qui passait dernièrement dans les réseaux sociaux.
Tu vois le petit africain qui est comme perplexe, puis que tu vois dans les
critauds, il dit « Fait que t'es en train de me dire que toi,
tu chies dans l'eau propre, dans l'eau potable.
» C'est exactement ça. Puis c'est vrai, c'est percutant.
(08:27):
C'est ça qu'on fait. Toutes les sociétés, comme je disais, toutes les sociétés
modernes ont ce modèle d'affaires-là.
Ce n'est pas que chez nous. En Europe, on construit de la même façon.
Tout le monde construit un peu de la même façon.
Puis, à un moment donné, on s'est rendu compte que, non à pratique,
finalement, le cycle de l'eau ne se fait plus aussi naturellement parce qu'on
a tellement à perméabiliser nos sols.
(08:48):
L'eau ne se recharge plus au niveau du sol.
Les problèmes d'infiltration. L'eau arrive plus vite aujourd'hui dans nos égouts
puisque avant, on construisait en largeur.
Maintenant, temps à construire en hauteur, donc on amène beaucoup plus d'eau dans nos bâtiments.
Donc avant, tu avais une petite maison sur ton terrain, tu scrapes tout ça et
puis tu construis un 6 plex ou un ou un plus dessus, qui fait que tu dois amener
(09:10):
beaucoup plus d'eau en fait,
dans ton bâtiment, mais tu n'as pas changé tes canalisations.
Tes canalisations sont restées la même qu'il y a 50 ans.
Et c'est ça l'enjeu qu'on a au Québec et c'est ça qu'on a l'enjeu partout un peu dans le monde.
Et c'est pour ça qu'on a trouvé une opportunité de se dire si les bâtiments
pouvaient jouer un rôle à alléger ces infrastructures-là,
(09:33):
à aussi allonger la durée de vie de ces bâtiments-là, de ces infrastructures-là, je veux dire.
C'est-à-dire si on emmène moins d'eau, si on réduit à la source le nombre d'eau
qu'il y a besoin dans le bâtiment, et si on arrive aussi à recirculer l'eau
d'usage qu'on a déjà payé pour, comme la douche.
La douche, on s'entend, ton eau est encore un peu propre, donc tu peux la mettre
(09:53):
dans tes toilettes, tu peux arroser ton jardin, tu peux laver ton plancher avec.
Donc on s'est dit, comment justement amener toutes ces technologies-là,
et il ne faut pas que ce soit, parce que là, je vais m'arrêter un peu,
Oui, parce que j'ai l'impression que la société présente pas la façon comment
elle adresse les enjeux climatiques.
C'est que c'est en fonction des moyens de chacun d'être humain que si t'as les
(10:18):
moyens de te payer en fait une thermopompe, si t'as les moyens en fait de te
mettre un récupérateur de chaleur ou si t'as les moyens en fait de mettre un
système de récupération d'eau, ben tu vas le faire.
Donc c'est en fonction de ton budget, tes moyens, puis ta sensibilisation face à l'environnement.
Et si ça devenait une norme, comme chaque acte d'esprit, tu construis un bâtiment,
tu sais que t'as des enjeux d'eau, ben ton bâtiment, il doit consommer moins
(10:38):
d'eau. quand ton bâtiment doit consommer moins d'énergie.
Si c'était mis au niveau sociétal, là,
il n'y aurait plus, en fait, cette dichotomie entre les personnes qui ont des
faibles revenus et les personnes qui ont des bons revenus parce que ça deviendrait
comme si c'est obligatoire, tu installes un chauffe-eau, tu installes une toilette,
tu installes une douche, tu installes un système de récupération de chaleur,
tu installes un système de récupération d'eau.
Puis là, ça n'a pas d'impact sur l'humain. Qu'est-ce que vous dites,
(11:00):
ça n'a pas d'impact sur l'humain?
Ça n'a pas d'impact sur les habitudes de l'humain parce qu'il va avoir un bâtiment
qui fait tout ce qui est nécessaire pour réduire son emprunte sur l'environnement
sans que lui, il change son style de vie, sans qu'il soit obligé de vivre comme
un granola, sans qu'il soit obligé de pédaler pour pouvoir aller chercher son énergie.
Exact. Ça devient comme un système intrinsèque et juste, ça devient un peu comme
l'électricité dans une maison aujourd'hui.
(11:20):
T'as tout compris parce qu'avant, il y a 100 ans, au Québec,
on n'avait pas de toilettes dans les maisons.
On est allé à l'extérieur pour faire nos besoins et pour se doucher il y a un
moment il y a quelqu'un qui s'est réveillé et qui dit ça fait pas de sens que
je vais me doucher en fait dehors ou je peux faire mes besoins en fait.
Donc ils ont commencé à mettre des salles de bain dans les maisons,
(11:41):
on espère qu'il y a quelqu'un dans nos vues qui va se réveiller et nous dire
ça fait pas de sens quand je suis dans de l'eau potable,
donc un peu le même cheminement de penser qu'on devrait voir le bâtiment aujourd'hui
non plus comme un endroit juste pour s'abriter mais un endroit qui protégerait
l'humain des aléas climatiques. Absolument.
Regardons maintenant en août 2024, donc à Montréal, on a eu deux belles inondations back-to-back.
(12:06):
Est-ce que ça veut dire qu'en fait, qu'est-ce qui est vraiment défaillant au Québec?
Parce que l'eau est un besoin.
Essentiel et tout le monde a le droit à accès à l'eau.
Ce n'est pas vraiment nécessairement de monsieur, madame, tout le monde.
Ce n'est pas notre effort, c'est l'effort qui est purement gouvernemental.
(12:28):
C'est un besoin que le gouvernement offre, un service que le gouvernement offre.
Bien sûr, on le paye par nos taxes.
Mais c'est quoi le vrai problème? Est-ce que c'est notre infrastructure?
C'est la façon qu'on gère notre eau? C'est où qu'on doit mettre nos efforts?
Je dirais, si je peux me permettre de répondre là-dessus, puis je pense que
mon petit motif va compléter, c'est qu'on a eu, en fait, durant les dernières
(12:48):
années, un déficit d'entretien de nos infrastructures souterraines.
Pourquoi ? Parce que les infrastructures souterraines, ça ne se voit pas. C'est sous la route.
Donc, si tu as un petit bris, tu ne le vois pas vraiment, en fait.
Versus que si tu as une panne d'électricité, si tu as un problème sur ta ligne
d'électricité, c'est un appât direct.
Il faut savoir qu'au Québec, en ce moment, on distribue 530 litres d'eau par personne par jour.
(13:10):
Puis le citoyen, en fait, sa consommation, et puis ça varie de région en région
et de ville en ville, c'est en moyenne 350 litres d'eau par personne par jour
que le citoyen consomme.
Donc, il y a un gap déjà, en fait, là, entre ce que la station a dit qu'elle
délivre et ce que le client, lui, au bout final, consomme. Ça veut dire que le reste est perdu.
(13:32):
Oui, le reste est perdu. Par des fuites. Par des fuites, par des déficits de
maintenance de nos infrastructures. et c'est ce qui reflète en fait le problème
qu'on a eu à Jacques-Cartier, c'est un déficit d'infrastructure.
Attends, j'ai une question pour toi. Je fais un instant, j'ai une question,
parce que là, c'est bien beau donner ces chiffres-là, mais comme citoyen,
puis là, je pense pas vraiment de même, les auditeurs, mais je vais faire le
(13:53):
citoyen là-dedans qui se dit « Ouais, mais qu'est-ce que ça change dans ma vie, moi?
» Qu'on perd 200 litres ou 150 litres, pourquoi c'est un problème pour moi?
C'est un problème pour toi parce que demain, si la municipalité n'est pas en
mesure de te fournir de l'eau, il y a une partie de ce déficit d'entretien qui est responsable de ça.
(14:14):
C'est-à-dire que dans la tête du citoyen, il ne va jamais concevoir qu'une municipalité
ne pourra pas lui fournir de l'eau. Non, c'est ça, exact.
Parce qu'on se dit genre... C'est abondant. C'est abondant.
Mais justement, le fait que plusieurs problématiques s'ajoutent au service de te fournir de l'eau,
si on a plus de pertes, si nos infrastructures ne sont pas maintenues à jour,
(14:36):
si elles ne sont pas réparées quand il y a des problématiques et si on n'ajoute
pas, en fait, aussi de la réduction à la source, ça va devenir un enjeu peut-être
pas pour toi aujourd'hui, mais tes petits-enfants qui vont subir les conséquences.
Parce qu'on l'entend déjà parler de ces enjeux d'approvisionnement.
Je vois qu'il y a des projets immobiliers qui se font arrêter justement parce
qu'ils ne sont pas capables d'aller fournir de l'eau à la région.
(14:58):
On le voit dans notre contexte québécois, on l'entend déjà.
Bien oui, on peut prendre l'exemple de Salade et Laurentier,
d'une municipalité qui a grossi tellement rapidement en termes de population
qui aujourd'hui en fait a un moratoire ministériel d'obliger de passer par le
ministère pour pouvoir construire des logements.
C'est fou dans un contexte où il manque des logements abordables.
Excuse-moi, Timothée, que tu as tout compris.
(15:18):
Ça, je voulais dire, même pour le monsieur et madame Tout-le-Monde,
on parle, oui, à grande échelle, il y a des villes, la prairie aussi est moratoire sur sa construction.
Mais les avis d'ébullition, les interdictions d'arrosage, les interdictions
de baignade dans nos cours d'eau, dans nos lacs, c'est des conséquences directes de ça.
C'est que les gens font, ah, un avis d'ébullition, on est habitué de voir ça
(15:40):
de temps en temps, mais la source, la cause de ce problème-là,
c'est le déficit sur les infrastructures.
Je voulais ajouter quand même quelques petits chiffres, donner conscience parce
qu'on parle de déficit, mais qu'est-ce que ça veut dire.
Il y a un rapport du ministère des Municipalités de 2001 qui fait l'état du
coût moyen du mètre cube au Québec.
(16:00):
Donc, ça varie beaucoup, mais en moyenne, un mètre cube au Québec,
pour le produire, le distribuer, le traiter, c'est 3,67 $ le mètre cube.
Ce même mètre cube-là va générer en revenus, c'est-à-dire dans les taxes qu'on
va aller chercher, dans les impôts, il va générer 1,54$.
Ça ne prend pas la tête à papineau pour voir, ça coûte 3,67$, il génère 1,54$.
(16:25):
Il manque beaucoup d'argent.
À la fin, le gouvernement va trouver de l'argent, ça fait qu'on va juste être
plus taxé pour nos services.
T'as-tu compris? Il manque de l'argent. Cet argent-là, il existe quand même. Il va où?
Oui. Donc, ce n'est pas nécessairement juste qu'ils vont nous taxer plus,
c'est qu'ils nous taxent présentement pas assez depuis des années.
(16:46):
Quand on parle de déficit des infrastructures, c'est les infrastructures qu'on
aurait dû mettre de l'argent pour les maintenir, pour les entretenir,
pour les mettre à niveau, on l'a pas fait.
C'est une dépense qu'on a juste reportée dans le futur.
D'ailleurs, j'ai le chiffre de ça, ça provient d'un rapport qui est fait par
Réseau Environnement à tous les années.
Le déficit sur les infrastructures en fin de vie, donc le montant que le Québec
(17:08):
devrait mettre pour prendre ce qui est fini comme infrastructure,
comme la grosse fuite qu'on a eue en dessous du pont Jacques-Cartier,
c'est 44,7 milliards de dollars qui vont être investis.
Quand on dit ça, on appelle ça... Wow, ça c'est juste pour les réseaux d'eau?
C'est pour les infrastructures en eau. Donc les usines de potabilisation,
les usines de traitement des eaux usées, les aqueducs, les égouts pluviaux,
(17:32):
les égouts sanitaires et aussi les routes. Oui, parce qu'il faut refaire les
trottoirs après. Il faut refaire les trottoirs, il faut refaire les routes.
Et pour un peu boucler la boucle, je ne veux pas générer de l'éco-anxiété chez
les auditeurs. Bien, vas-y, vas-y, garde-toi.
Pour boucler la boucle de tout ça, c'est que c'est le municipal qui gère ça.
(17:54):
Le municipal, comme le politique, c'est des élections à tous les quatre ans.
Les citoyens qui votent pour les élus, ils veulent voir des parcs.
Ils veulent voir une nouvelle piscine, une nouvelle caserne, etc.
Ils ne veulent pas voir deux, trois rues dans la ville remplies de cônes oranges,
ouvertes, pour dire « Ah, on est allé changer le tuyau qui passe en avant de
(18:16):
chez vous. » C'est chiant.
Oui, c'est chiant, puis j'en conviens, mais les élus, les maires qui veulent se faire réélire.
De dire à leur population « J'ai passé la moitié du budget municipal à remplacer
des tuyaux », versus l'autre maire d'à côté Vous écoutez qu'il disait,
j'ai un nouveau parc, j'ai une nouvelle piscine, une nouvelle patinoire couverte, réfrigérée.
L'équation est assez simple.
(18:39):
Il y en a un qui va se faire réélire et l'autre qui va se faire réélire.
Valérie Plante l'a dit cette semaine, elle a dit, c'est pas sexy.
C'est pas sexy, c'est ça qu'on allait dire. Et puis, on s'est fait toujours
dire ça, en fait, durant nos démarchages.
Il y avait même des maires qui nous disaient, qui savaient qu'ils avaient la
problématique, qui nous disaient, mais vous n'êtes pas sur le bon territoire,
messieurs, allez en Californie, allez en truc.
Mais tu n'arrives même pas à donner de l'eau à tes citoyens.
(19:00):
Oui mais elle est quand même en Californie c'est comme si genre il y a un sentiment,
de je dirais pas en fait c'est de la honte mais c'est comme si on est un pays
où il y a beaucoup d'eau puis elle est mal gérée,
Parce que, réalistiquement, ça va en prendre beaucoup pour qu'au Québec,
on manque d'eau. On s'entend?
Ça ne veut pas dire qu'on ne devrait pas bien la gérer.
(19:23):
Ça va nous coûter plus cher à le faire. On ne va pas en manquer d'eau au Québec.
On s'entend? Non, parce qu'il y a beaucoup de fleurs et de lacs qu'on peut...
Il faut savoir, en fait, l'eau, elle est en grande quantité au Québec.
Oui. Ce n'est pas ça, le problème qui nous approche. C'est le service pour un élo chez toi.
(19:44):
C'est ça qui coûte. Et ça, ça a été négligé, ça, cette partie-là.
Comme disait Timothée, il vous a donné un chiffre. C'est comme si t'as un business,
ça te coûte 3$ à chaque fois pour ta business, faire tes affaires,
puis t'en récoltes seulement en revenus 1$ et quelques. Je t'entends que tu fais faillite.
Très rapidement. Mais étant donné que c'est de l'argent de nos impôts,
(20:07):
des fois, j'ai l'impression que des fois, on pense que le municipal,
le gouvernement, Normalement, c'est quelqu'un d'autre, mais c'est nous, c'est notre argent.
Ça sort de quelque part, ça sort
d'une autre taxe. Mais on a l'impression d'être anonyme dans la masse.
C'est exactement ça, parce que ce n'est pas comme une bille d'hydro.
Qui est compté, qui est propriétaire, disons, à ta consommation,
là, tu ne le sais pas, tu ne sais pas combien tu en consommes.
(20:29):
C'est ça. Voir ces chiffres-là, en fait, ça nous fait penser que,
en fait, c'est sûr que tout ce qui est neuf, tout ce qu'il nous faut comme infrastructure,
j'espère qu'ils le font déjà correctement.
Je ne le sais pas pour vous, mais maintenant, est-ce que ce qu'on fait de nouveau.
Ils prennent au moins en conscience?
Je comprends que changer ce qui est déjà existant, c'est plus compliqué.
Il y a l'excavation, il y a des trottoirs, il y a ça, il y a d'autres.
(20:52):
Maintenant, est-ce que le neuf, est-ce que vous voyez que dans le marché,
on a compris ce qu'il faut faire pour avoir une belle distribution?
Au niveau des infrastructures municipales, oui, maintenant, tous les bâtiments
vont avoir un réseau de drainage pluvial. On va essayer de déconnecter les gouttières.
On va essayer de faire attention à comment c'est fait.
Ça reste qu'entre le nouveau bâtiment et l'usine de traitement des eaux usées.
(21:15):
Ta double tuyauterie va finir pratiquement tout le temps au Québec dans un tuyau unitaire.
Ça veut dire qu'à chaque fois qu'il pleut, tout ce qui est dans le drain pluvial va finir dans l'égout.
Puis ça dépasse très, très souvent la capacité de l'égout.
Et c'est là que ça passe dans ce qu'on appelle un ouvrage de surverse.
Un ouvrage de surverse, c'est là où l'égout déborde. Puis il déborde où?
(21:36):
Dans le milieu récepteur. Je veux dire le lac, le ruisseau, le fleuve, la rivière, etc.
Maintenant, c'est répertorié, ces surverses-là. On parle d'environ une cinquantaine
de mille, au-dessus de 50 000 surverses par année au Québec.
Je vais m'arrêter là-dessus parce que ça, c'est très important à comprendre.
Prendre 30 000, 50 000 sur verse.
On ne connaît pas en fait le nombre de mètres cubes ou de litres qui est déversé
(22:00):
dans le milieu naturel. Et ça, c'est non traité. Donc ça peut être des milliards.
C'est non traité, c'est-à-dire que t'es coliforme, médicaments,
tout ce que la pluie peut ramasser, l'hydrocarbure et tout, c'est déversé straight up dans le milieu.
Et puis ce qui fait mal après, c'est qu'on prend un gros kiosque dans le même
fleuve pour traiter ces eaux-là, pour nous donner à boire.
Je me souviens quand j'étais plus jeune, je venais de Laval,
(22:23):
puis on passait souvent, mon père était à Montréal, puis on passait souvent
sur des ponts de la rivière des Prairies puis tu la vois, elle est brune,
brune, brune puis c'est une grosse rivière, la rivière des Prairies.
Puis je me demandais, on peut-tu se baigner dedans, on peut-tu aller là,
puis je voyais comme des espèces de pseudo-plages ou des quais c'était comme
non, non, non, tu peux vraiment je pense qu'il niaisait, il me disait il y a
des poissons à trois têtes mais c'était dans les années,
(22:47):
80 où on était encore en conscientisation de ne pas déverser des BPC je me souviens,
il y avait eu des mises à jour au niveau des BPC j'ai l'impression on reparle
de l'eau aujourd'hui j'avais l'impression avant qu'on en parle qu'on avait quand même.
Réussi comme société on s'était dit ben on jette plus du stock dégueulasse dans les rivières pis là,
de plus en plus les sports aquatiques sont plus accessibles tu vois plein de
(23:09):
bateaux tu vois plein de sidous plein d'enfants de main il y a des gens qui
se baignent l'eau a l'air un peu plus propre ben là de ce que j'entends encore
là c'est faical je veux dire on peut pas s'auto-féliciter encore là,
Non. Deux choses. Un, je conseillerais à tout le monde de ne pas aller se baigner
après des grosses averses.
Parce que c'est les surverses, ce qu'on vient d'expliquer, qui causent la majorité
(23:32):
de la pollution dans nos cours d'eau. Donc, essayez d'attendre une couple de jours.
Naturellement, la rivière traite l'eau, les rayons UV détruisent les contaminants, etc.
Donc, dépendamment des rivières, après quelques jours, c'est correct.
Ça m'amène à parler d'un deuxième point qu'on appelle les contaminants émergents.
Contaminants émergents, on les appelle émergents parce qu'on vient de découvrir
(23:55):
qu'ils sont dans la nature. Mais ça fait longtemps qu'ils y sont.
On a un peu quelques contaminants émergents, les microplastiques,
la crème solaire, les antidépresseurs, les drogues, les PFAS,
les contaminants internels qu'on a entendus.
Il y a un exemple, je ne me trompe pas, c'est l'abbé au Saguenay.
(24:18):
J'ai rendu compte qu'il y a la ville de Bagotville, La base militante de Bagotville
faisait des pratiques de ses pompiers avec des retardants de flammes, qui sont des pifasses.
Et ça se déversait tranquillement jusqu'à la rivière. C'est depuis les années
80 que l'eau de la ville contient des pifasses.
Et ils s'en sont rendus compte, je pense qu'il y en a deux, ça a créé une grosse
polémique. Tu dis des pifasses, des bifasses, qu'ils ont besoin de la comprendre,
(24:41):
c'est quoi? C'est un PFAS.
OK, un PFAS, PFAS. Oui. C'est genre un produit chimique. Oui,
un produit chimique. Je pense que c'est des plastifiants, je ne sais pas trop quoi.
En tout cas, ça s'est utilisé dans toutes sortes de produits.
Je pense que le téflon dans nos vols anti-adhésifs en sont. Ah oui,
dans lesquels on fait la bouffe, on mange.
Oui, oui, oui. Donc, tout ça est rejeté au milieu naturel. Puis nos infrastructures
(25:04):
construites dans les années 70-80 ne sont pas faites pour traiter ces éléments-là.
La Ville de Montréal est en train d'investir. Au départ, c'était 2 milliards.
Je pense qu'il y a eu des dépassements de coûts.
Sur un ozonateur, donc un traitement à l'ozone sur le rejet des eaux usées.
Donc, l'ozone va permettre de détruire la majorité de ces contaminants-là.
(25:25):
Vous le voyez, c'est Montréal, il y a beaucoup de monde.
Ça reste peut-être un huitième, un dixième de la population du Québec qui va
avoir ces eaux-là qui sont traitées.
Il y a un beau reportage que je conseille à tout le monde qui est disponible
gratuitement sur le site de Télé-Québec qui s'appelle La goutte de trop.
Et justement, il en parle à
(25:45):
la sortie de l'eau usée, l'usine de traitement des eaux usées de Montréal.
Je pense que les poissons sont quelque chose comme 95 % femelles.
Incapables de se reproduire.
Et la faune et la flore qui se tient là, c'est pas là que tu vas aller pêcher
ton poisson, on va dire ça comme ça.
Hey, c'est une méga boîte de pandore qu'on est en train d'ouvrir avec nous autres aujourd'hui.
(26:08):
Mais le pire, c'est qu'on est au Québec, puis je suis sûr que c'est pas le pire.
Non, c'est pas le pire. Regardons un peu partout dans le monde.
Situons le Québec dans, disons, une échelle de 0 à 10 comparée au reste du monde.
Ça ressemblerait à quoi?
Moi, ce que j'aime dire, c'est qu'au Québec, on est une société qui est riche
puis on a beaucoup d'eau.
Les technologies pour prendre l'eau la plus polluée du monde puis la rendre
(26:30):
potable, elles existent.
Elles coûtent extrêmement cher, consomment énormément d'énergie, etc.
On ne va jamais manquer d'eau. Au Québec, on va toujours être capable d'avoir
de l'eau potable, même si ça coûte une fortune. Il y a d'autres pays,
d'autres régions dans le monde où ils n'ont juste pas d'eau pendant tout. On est quand même choyé.
(26:51):
Ceci dit, on ne peut pas continuer. On n'est pas viable de la façon dont on
fonctionne. La viabilité, c'est le bon point. Je crois que c'est le bon terme.
Tout est faisable, mais à un prix. Oui. Je donne l'exemple. Il y a eu les Jeux
olympiques récemment à Paris.
Tu as entendu la polémique de se baigner, faire le triathlon,
les épreuves dans la Seine. Ben oui! C'est quoi la polémique maintenant, si tu la résumes?
(27:13):
C'est que la Seine subit un peu la même chose que nos cours d'eau ici,
des surverses. Il y a des bateaux qui déversent leur eau usée directement dans la Seine, etc.
C'est un fleuve extrêmement pollué qui passe dans une des plus grosses métropoles de la planète.
Le but, c'était de redonner le fleuve à la population pour qu'ils puissent se
baigner, donc faire les épreuves de triathlon dans la Seine.
(27:35):
La mairesse de Paris a investi 1,4 milliard de dollars pour construire des bassins
de rétention gigantesques.
À chaque fois qu'il pleut, au lieu que ça se déverse dans le fleuve,
ça s'en va dans ces réservoirs-là.
Ce qui est arrivé avant les Jeux olympiques, c'est qu'il y a eu beaucoup de
pluie, plus que les bassins à 1,4 milliard étaient capables de prendre.
(27:56):
Donc, ça s'est quand même déversé dans la Seine. Et puis, les épreuves ont été
reportées parce que la qualité de l'eau n'était pas assez bonne.
Finalement, ils ont fait les épreuves. Il n'y a pas de plan B.
Quelques jours plus tard, il y a des athlètes qui ont été admis à l'urgence
avec des infections aux bactéries E. coli.
E. coli et tout ça. Tout le monde sait c'est quoi E. coli. C'est quoi E.
(28:18):
Coli, pour ceux qui ne le savent pas encore, qui nous écoutent?
C'est une bactérie qui se retrouve dans les matières fécales.
Si ce n'est pas traité, tu peux avoir de sérieuses complications au niveau du corps humain.
Je ne suis pas scientifique, mais je ne te cache pas que tu n'aimerais pas avoir
une bactérie chez un chacoli à l'intérieur de toi.
Non, c'est ça. Ce ne sont pas des belles affaires qu'on entend.
(28:40):
Mais tout ça pour dire de pourquoi la raison de la réduction à la source de
la consommation d'eau et des rejets d'eau usée, c'est parce que nos infrastructures
ne peuvent pas supporter.
La quantité d'eau, donc il est judicieux de réduire à la source pour qu'on puisse
mieux équiper nos infrastructures centrales à traiter ces polluants émergents,
(29:03):
à traiter l'eau confortablement, à donner une meilleure qualité au niveau des
rejets, mais au niveau de la potabilisation de l'eau.
Et c'est pour ça qu'on n'a pas le choix de végérer la source et on a pensé que
le bâtiment pourrait jouer un rôle essentiel là-dedans.
Oui, mais définitivement. C'est pour ça que Cotime a sa légitimité de proposer
les solutions qu'on propose.
(29:23):
L'Oasis et l'Hydralube, c'est parce que ça, cet impact-là, ça permet de réduire
à la source l'envoi d'eau dans les bâtiments, et de réduire les rejets qui pourraient
être envoyés à la station.
Donc, dit réduction, dit moins de traitements aux produits chimiques,
plus d'investissement pour équiper nos stations à traiter les polluants émergents,
(29:45):
qui sont des polluants que présentement, on ingère déjà nous en tant qu'être humain.
Il y avait une étude qui mentionnait qu'on buvait l'équivalent d'une carte de
crédit par semaine dans les microplastiques.
Pour pas du montant, la carte de crédit, le plastique de la carte des crédits.
Oui, le plastique de la carte. Par semaine.
Ah, que! Parce qu'en fait, justement, toutes les fibres de plastique de tes
(30:10):
vêtements, de ta machine à laver.
Se retrouvent dans le fleuve et ne sont pas détruites quand ils sont retraités
par la suite pour distribuer de l'eau.
Donc, si vous n'avez pas un Brita, messieurs, je vous conseillerais de prendre
un Brita ou d'avoir une solution qui traite supplémentaire l'eau chez vous.
Mais là, avant de faire du... je sais pas c'est quoi le terme,
mais de faire peur aux gens, parce que là, tu me conscientises.
(30:33):
Ça vient d'où, ces informations-là ?
C'est-tu de te parier ça sur un site obscur, sur le dark web ou c'est tout officiel?
Non, tout est officiel, comme je disais tantôt. Tout est vérifiable.
Tu peux aller chercher sur Internet. Tu tapes « problèmes d'eau » en fait dans
Google et tu vas dans la page d'actualité.
Tu vas voir en fait qu'il y a tellement… Tu peux préciser au Québec.
(30:53):
Tu vas voir en fait qu'il y a des enjeux en fait partout au niveau des municipalités,
au niveau de la gestion de l'eau, au niveau des investissements.
Au niveau aussi, comme je te disais, au niveau de la carte de crédit aussi,
il y a un article là-dessus.
Mais je vais aller plus loin. Je comprends ce que tu dis, mais je vais aller
encore plus loin parce qu'évidemment, tout ce qui est écrit sur Internet est vrai.
(31:14):
Mais il doit y avoir un organisme qui gère l'eau au Québec. C'est qui,
en fait? C'est quoi le ministère qui gère l'eau? C'est le ministère de l'Environnement. OK.
Ça fait qu'eux autres doivent avoir des études qu'ils doivent produire.
Oui, il y a plusieurs sources.
Nous, ici, ça fait des années qu'on est là-dedans. Ça fait qu'on vous les résume
rapidement. Rapidement, c'est un amas d'informations qui provient d'un peu partout.
Le ministère de l'Environnement, effectivement, est responsable de l'environnement, donc de l'eau.
(31:39):
Le ministère des Municipalités aussi est quand même très impliqué là-dedans,
parce que c'est les municipalités qui payent pour l'eau, c'est les municipalités
qui la distribuent, qui la gèrent, etc.
Et effectivement, beaucoup d'eau BNL, le CIRU sort des données à chaque année.
Il y a la Fondation Rivière qui suit les surverses, l'Institut Ouranos,
le CETO, le Centre technologique de l'eau, qui travaille beaucoup là-dessus,
(32:02):
le CIO, le Centre d'interprétation de l'eau, qui est à Laval aussi,
qui a un musée d'ailleurs sur les infrastructures.
Donc, différents organismes, etc. Je propose aussi que les données que je vous
ai données sur les chiffres, le coût du MyCube, etc., qu'on partage les liens vers ces études-là.
Réseau environnement est très impliqué là-dedans, Écotech Québec, etc.
(32:25):
C'est quand même quelque chose qui est bien documenté et bien suivi. Il y a un écosystème.
Et puis, ce que je dirais aussi, c'est qu'il y a des organisations comme Aqua Action,
qui sont des OBNL, qui accompagnent les entreprises à adresser les enjeux de
l'eau, principalement pour, bien sûr, les municipalités, parce que c'est les
municipalités qui ont la charge, en fait, de gérer l'eau pour les citoyens.
(32:49):
Mais je dirais en fait que la vraie problématique en fait c'est le déficit d'entretien.
Comme c'est un problème qui ne se voyait pas, c'était quelque chose qu'on n'avait
pas besoin d'adresser jusqu'à temps que ça fasse un geyser en fait dans la rue.
Et encore, c'est juste un, puis c'est juste après l'ouragan,
on va dire « Ah, il y a un impact direct avec l'ouragan, c'est momentané ».
(33:11):
Non, on est vraiment des grenouilles dans nos choses. Non, mais c'est fou parce
que là, depuis le début qu'on parle de tout ça, le but du podcast,
ce n'était pas d'être moralisateur.
C'était plus justement le nom de notre podcast qui est « Au-delà des murs ».
C'est justement, comme Philippe disait en « Brainstorm », c'est l'eau,
on ne la voit pas, cet enjeu-là de l'eau potable, mais des eaux usées aussi.
(33:33):
Donc, le but, ce n'est pas d'évangéliser, mais de faire « Hey,
regarde, il y a d'autres choses qui existent au-delà de tes murs ».
C'est intense. Donc, là, ce que je comprends, c'est que le bâtiment ou le cadre
bâti, pas juste les maisons, pas juste les institutions, tout ce qui est bâti,
qu'il y a de la brique et whatever, a besoin d'eau, évidemment.
Tu as besoin d'eau, tu as besoin d'électricité, tu as besoin d'isolation, etc.
(33:53):
Et a un impact direct sur la pression du réseau d'aqueduc, etc.
Donc, évidemment, si tu réduis ton emport d'eau qui arrive de l'usine,
bon, forcément, tu as moins de pertes, même si tu gardes le même pourcentage
en absolu, tu en as moins. Un, ça va t'aider.
Deux, tu en rejettes moins directement parce que, disons que la moitié,
ça va être une question que je vais vous poser après, mais mettons que la moitié
(34:15):
de l'eau que tu rejetais, tu es capable de la récupérer,
bien, non seulement tu prends moins d'eau dans le réseau, tu prends moins d'eau
du réseau, mais tu en mets moins aussi dans le réseau d'aqueduc.
Donc, moins de chances de débordement, moins de chances de poissons à croiseux
et de bactéries et colis pour les nageurs de la rivière de Bréry.
C'est important, ce qu'on parle aujourd'hui. Ça a super bien résumé ça,
en fait. C'est exactement ça. Merci.
(34:38):
C'est quoi le pourcentage qu'on peut réduire, justement, j'ai dit 50% juste
pour les fins d'exemple, mais quel est le pourcentage que vous estimez qu'on
peut réduire en récupérant les eaux usées pour les mettre maintenant dans la toilette?
Dans une habitation typique, québécoise, canadienne, on va parler d'environ 25 et 45%.
Donc, ça dépend des habitudes. Combien de temps tu passes dans la douche?
(34:59):
Combien de fois tu flushes ta toilette? As-tu une 12 litres? As-tu une 3-6 litres?
Ça va varier, mais c'est environ ce 25-45 % d'économie d'eau sur l'eau potable que tu consommes.
Et aussi sur tes rejets. C'est majeur. Si on peut prendre l'aspect de consommation
aussi, la douche, ça représente à peu près 35 % de la consommation d'eau dans un bâtiment
(35:21):
ou dans un logement, parce qu'après, on n'intègre pas les bâtiments commerciaux
et industriels qui n'ont pas de douche, en fait, là-dessus.
Donc, dans une maison typique ou dans un bâtiment multilogement,
la douche vient en premier en termes de consommation d'eau, donc ça représente à peu près 35 %.
Ensuite, il y a, en fait, les toilettes qui représentent entre 25 et 30 %.
Donc, ce qu'on veut faire, en fait, c'est qu'on peut prendre le 35 % là,
(35:44):
en fait, de consommation d'eau, l'envoyer, en fait, dans la toilette pour couvrir,
en fait, le 25 et 30 % de consommation d'eau que ça peut générer par une toilette.
Puis après, il y a la machine à laver qui représente après entre 10 et 15 %.
Il y a ton arrosage de plantes, en fait, chez toi, si tu as un peu de paysager,
donc ça représente 5 %. Si tu as une piscine, c'est encore plus.
(36:05):
On ne parle même pas, en fait, encore là-dedans.
Donc, avec la matière que tu as déjà payée, C'est pour ça qu'on appelle eau
et ressources inutilisées.
C'est des ressources que présentement, c'est un déchet.
On redonne une seconde vie pour pallier, en fait, déficit que l'on pourrait
avoir dans le futur et remplacer, en fait, une consommation qui n'est pas nécessaire
(36:26):
à la consommation humaine.
Parce qu'il faut savoir, en fait, dans un bâtiment, la consommation humaine
ne représente qu'à peu près 10 % maximum pour faire ta cuisine.
Donc, vous avez deux systèmes.
Les deux systèmes, le premier, c'est l'OASIS. C'est ça. Ça, c'est plus… Commercial. C'est commercial.
Et c'est pour la récupération d'eau de pluie. C'est ça, la revalorisation d'eau de pluie.
(36:47):
Et l'Hydraloop, que lui, c'est pour la revalorisation des eaux grises. Exact.
Et lui aussi, lui, il va s'appliquer un peu plus aux résidentielles et aux commerciales
aussi, bien sûr. C'est ça.
Exact. C'est des systèmes qu'on appelle des systèmes décentralisés.
Pour faire un peu le lien avec les infrastructures, présentement,
nos infrastructures sont centralisées.
Ça veut dire que tous nos eaux proviennent d'un endroit et retournent vers un autre endroit.
(37:11):
La décentralisation, c'est un peu comme avoir des panneaux solaires chez toi.
C'est qu'au lieu de tout prendre ton énergie du réseau, tu as une partie que
tu gères sur ton bâtiment, de ton bâtiment.
Donc, ça aide aussi à l'autonomie face aux ressources qui sont partagées.
En termes de coûts, pour ces deux solutions-là, ou chacune de ces solutions,
(37:32):
ça tourne autour de quoi?
Juste pour mettre une idée de grandeur à tout ça.
Dans le cas des Hydraloop, pour le premier modèle, chez le particulier,
on parle d'un coût d'environ 12 000 à 15 000.
Installé, mis en service, etc. Ça dépend beaucoup de l'installation,
c'est certain, mais un coût d'achat avec la mise en service,
(37:53):
le transport, etc. d'environ 12 000 $.
C'est un ordre budgétaire. Dans le cas des OASIS, qui sont des systèmes vraiment
commerciaux, c'est des systèmes vraiment haut de gamme, connectés tout en un,
c'est des systèmes qui sont suivis, etc.
On parle d'un budget d'environ entre 80 000 et 130 000 $.
(38:15):
Les projets complets, incluant des gros réservoirs souterrains de dizaines de
mètres cubes, toute la tuyauterie, etc., on parle généralement des projets entre
100 et 250 000 $ pour un bâtiment commercial.
C'est sûr qu'il n'y a pas de limite là-dedans.
On travaille avec des projets de quelques millions de dollars.
C'est des superficies gigantesques. C'est pour des garages d'autobus où le lave-autobus
(38:41):
à lui-même consomme au-dessus de 18 mètres cubes à tous les jours.
Donc, c'est un autre ordre de grandeur, mais il n'y a pas vraiment de limite.
Généralement, ce qu'on voit dans le marché, c'est l'ordre de grandeur pour les
prix. Puis encore là, les prix que tu donnes là, il faut les mettre en contexte.
Ton projet à 250 000, ce n'est pas pour trois toilettes. Non, effectivement.
(39:08):
C'est pour des bâtiments qui vont coûter 5, 10, 15, 25 millions.
C'est ça, exact. Donc, c'est quoi les incitatifs ou l'intérêt pour un architecte?
C'est qui qui spécifie ces choses-là? Ça va être architecte,
ingénieur, municipalité?
Généralement, on travaille avec les firmes de génie-conseil,
qui sont les concepteurs, les concepteurs mécaniques, qui vont intégrer ça au
(39:32):
plan, voir quand même aux clients finaux, etc.
Les avantages de ces systèmes-là, je vous décris un peu l'Oasis,
puis l'idée derrière tout ça, l'Hydraloop est très, très similaire dans le principe.
C'est juste que c'est deux applications différentes.
C'est des systèmes tout en un, entièrement automatisés. Le meilleur parallèle
que je peux faire pour que les gens comprennent un peu c'est quoi le système
(39:55):
tout en un, c'est l'unité de ventilation.
Les grosses boîtes métalliques qu'on voit dans les salles mécaniques ou sur
les toitures, c'est des grosses boîtes qui contiennent tout ce que ça prend pour traiter de l'air.
Nous, on a copié le concept. On a fait une grosse boîte qui contient tout ce
que ça prend pour gérer les précipitations.
Dans l'eau, c'est un peu ça. C'est une boîte dans laquelle il y a tout ce que
ça prend pour traiter les eaux grises.
(40:17):
C'est des systèmes d'étendard. Je vois que ce que tu parles,
c'est les rooftop, dans le fond. C'est un équivalent d'un rooftop.
Des rooftops pour toutes sortes d'unités de traitement de l'air.
L'idée d'avoir ça, c'est qu'au niveau de la conception, le concepteur,
au lieu de dire, OK, je n'ai jamais fait ça.
Je ne sais pas comment il faut que je le fasse. Je ne sais pas quel composant,
(40:37):
de quel manufacturier d'assembler un système que moi, j'aime appeler les systèmes Frankenstein.
Après ça, une fois sur le chantier, tu as le plombier qui doit se coordonner
avec le gars d'excavation, avec l'électricien, avec le gars de contrôle.
Une fois à l'opération, il n'y a personne pour suivre le système.
Il n'y a personne pour dire au client, voici où tu achètes tes fils,
(40:59):
voici comment tu remplaces ta lampe UV.
Si tu as de la couleur dans ton eau, c'est à cause de telle raison.
Etc., etc. Donc, la pérennité des systèmes qu'on a vus sur le marché avant de
lancer l'Oasis, on a eu des systèmes, ça a fait une couple de mois avant que
les fils de bouche, les gens débranchent le tuyau et ils disent, plus jamais je fais ça.
(41:21):
Donc, en ayant un système avec un manufacturier en arrière, on simplifie toutes
les étapes de vie d'un système.
Donc, 95 %, c'est quand même l'opération.
Donc, on a des systèmes qui sont connectés, on est capable de suivre le système,
on a des différents cils de pression sur nos filtres, on a le nombre d'heures
d'opération de la pompe, on a le niveau exact du réservoir, c'est quand il a
débordé, quand il a été à sec,
(41:43):
la quantité de temps qu'on a passé sur le gros d'appoint, la donnée,
on en a pu savoir quoi faire avec, mais ça nous permet de savoir est-ce que
justement l'entretien des fils a été fait.
Ça, c'est un des plus gros problèmes pour ces systèmes-là.
Les gens ne font pas l'entretien des fils. Les fils bouchent.
Tu commences à avoir plus de pression dans tes toilettes.
Du moment que ton occupant va faire une plainte, là, c'est parti,
(42:09):
c'est fini. On ne veut plus rien savoir de ces systèmes-là.
Donc, on travaille en amont pour s'assurer que ces problèmes-là ne surviennent jamais.
Puis, on parlait aussi de la mission de l'entreprise, je peux vous chenir là-dessus.
On dit pour générer des économies en préservant le confort des utilisateurs.
C'est primordial si on veut qu'il y ait une adoption de masse.
(42:29):
Que les gens ne voient pas la différence.
Du moment où on demande aux gens de faire quelque chose pour l'environnement,
tout le monde lève la main.
Le moment qu'on leur dit, OK, tu veux faire quelque chose, bien,
paye plus cher ou bien réduis ton niveau de vie et ou réduis ton niveau de vie, là, on perd la masse.
Si on veut avoir un impact, C'est quand la masse va adopter ce type de solution-là
(42:52):
et quand la masse va vouloir ça.
Bien là, les gouvernements, les municipalités vont dire « OK,
j'ai quelque chose à gagner d'obliger ça, j'ai quelque chose à gagner de mettre
des subventions, d'inciter ce type de solution.
» C'est là qu'Écotime travaille dans avoir le produit, la solution,
mais aussi le lobbying en arrière pour essayer de mettre en marche cette démarche-là,
(43:17):
changer un peu les mentalités.
Je parlais des coûts tantôt, c'est les coûts non subventionnés.
Juste pour vous dire, dans le côté restylage d'eau de pluie,
surtout dans ce qui est municipal, gouvernemental, il y a de la subvention.
Donc, les coûts que je vous ai donnés, c'est non subventionnés.
Une fois subventionnés, c'est des subventions qui vont jusqu'à 80 %.
Il se doit, parce qu'en fait, tout ça, ça a de l'avantage à la municipalité,
(43:40):
en fin de compte. Il se doit d'être subventionné.
Mais ce qui manquait, en fait, c'était d'avoir la donnée.
Donc, ils ne pouvaient pas, en fait, subventionner dans le vide en se disant,
mais on ne sait pas quel serait l'impact, en fait, d'une infrastructure,
d'économie d'eau. si je ne sais pas combien ça pourrait faire.
Donc là, c'est ça qu'on fait, on connecte de la donnée pour que demain,
ils puissent en sortir un budget en disant, si je donne une subvention de 30, 40, 50 % aux gens,
(44:07):
au moins, ce serait ça qui sera gagné pour moi, mon infrastructure à moi,
pour moi se traiter et je ferais des économies indirectes de l'autre côté,
moi aussi, parce que j'aurais moins de produits chimiques, j'aurais moins d'heures de travail,
j'aurais moins de temps d'opération du coût du mètre cube de traitement pour ma station.
Puis on a même pensé à un concept que je voudrais en fait partager ici parce
(44:28):
que c'est quelque chose qu'on est en train d'essayer de mettre en place c'est que,
on a dit, on a vu que c'était pas sexy pour les municipalités en fait de charger
le citoyen directement via sa consommation donc on s'est dit,
pourquoi pas mettre.
Pourquoi pas reconnaître en fait les systèmes d'économie d'eau comme des infrastructures
(44:48):
municipales puisque c'est les municipalités qui vont recevoir le fruit de l'investissement
d'économie en fait de ces systèmes-là installés chez le particulier,
la municipalité pourrait offrir une subvention allant de 25 à 50 % pour l'acquisition
du système et le reste du 50 % serait défrayé directement de la taxe foncière.
(45:10):
De la taxe en fait que tu payes pour l'eau annuellement, elle serait défaillée
sur 10-15 ans directement.
Donc le citoyen, lui, n'a pas d'argent à défaillir, ça sort directement de son
bâtiment et c'est le bâtiment qui rembourse l'argent à la municipalité au lieu que ce soit le citoyen.
Le citoyen, lui, aura juste bien sûr à maintenir le système.
Et ce sera ce qu'il ferait longtemps avec la municipalité. Donc on est en train
(45:33):
de travailler ce concept-là, ça a été déjà fait pour le côté énergétique avec
la municipalité Et nous, on essaie de le transcrire, en fait, dans l'eau.
Parce que l'eau, c'est la municipalité qui paye pour l'eau.
Donc, on leur a dit, si vous faites ce programme-là, il y aurait plus d'impact
pour vous au niveau de vos infrastructures parce que là, ce serait le bâtiment,
en fait, qui économiserait, qui
(45:53):
rembourserait, en fait, qui paierait l'infrastructure d'économie d'eau.
Puis, est-ce que vous avez testé votre proposition à certaines municipalités?
On est en train de le faire en ce moment. Dans la stratégie,
on a fait un partenariat avec un conseil régional de l'environnement.
À la Nogère, puis on a co-créé une stratégie de réduction d'emprunt hydrique
pour le territoire de la Nogère, et on va planter cette solution-là.
(46:15):
Une fois qu'on aura les données de combien les bâtiments consomment par typologie
de bâtiment, ça va donner une idée à la municipalité de combien pourrait être
donné comme genre de subvention.
Combien pourrait aller jusqu'à où, elle pourrait aller comme pourcentage d'incitatif,
et travailler après le mécanisme juridique, parce qu'il y a des enjeux juridiques,
en fait, de voir si on peut prendre de la taxe foncière pour rembourser des
(46:37):
équipements ou quoi que ce soit.
Donc, voir comment on pourrait se faire accompagner là-dessus.
C'est un style de financement PACE, en le fond.
En efficacité énergétique, c'est un genre de financement qui s'appelle PACE. C'est P-A-C-E.
C'est un peu le même genre de concept où ce que c'est repayé dans ta taxe foncière,
(47:01):
c'est le bâtiment qui le repaye dans des années. C'est un concept qui...
N'a pas encore marché ici, mais c'est un changement de paradigme qu'il faut
pour... Justement, je peux t'annoncer, en fait, la première municipalité qui
a appuyé ce concept-là pour le niveau énergétique s'appelle Varenne.
Puis c'est du Québec que c'est parti, en fait, cette initiative-là.
(47:23):
OK. Puis la province du Québec a été le... Ça a fait des petits,
en fait, dans tout le Canada, mais la province du Québec a été les seules à
bloquer, en fait, à mettre en place ça.
Ça vient du Québec, mais la province du Québec est bloqué. Wow!
On est-tu bon au Québec? On est des leaders au Québec, on traîne pas derrière.
Non, mais écoute, ça fait quoi de deux ans qu'on fait le podcast, là?
(47:45):
Christy qu'on traîne en arrière au Québec, c'est impressionnant.
J'espère que les gens l'entendent. D'après moi, ceux qui l'entendent,
ils sont « willing » d'aller à Naval.
Parfois, tu disais « Ouais, il y a des problématiques dans le monde,
mais on aime bien voir toujours les arbres, les trônes d'arbres qu'il y a chez
nos voisins, mais on voit pas la paille qu'on a chez nous.
On voit à quelques kilomètres, les peuples autochtones n'en arrivent pas à fournir de l'eau potable.
(48:08):
C'est drôle l'exemple que tu donnes, parce que il y a quelque chose qui est
quand même prisé en bâtiment ultra-performant, c'est des panneaux de fibres de bois.
Jusqu'à tout récemment, les panneaux de fibres hautes, il y a Éco4,
ça se craque, mais il y a quelque chose de mieux qui existe.
Jusqu'à tout récemment, le meilleur marché venait d'Allemagne.
Je trouve ça... La première fois qu'on m'a dit ça, j'ai fait,
bien voyons, on ne manque pas de bois, nous autres, on a une industrie de part des papiers.
(48:31):
Où on est obligé de faire venir de la fête de bois d'Allemagne.
Est-ce spécial la fête de bois d'Allemagne? Non, non, c'est du bois.
C'est juste que nous autres, il y a une industrie. Mais what the fuck?
Puis là, la personne a dit, « Ouais, ouais, je sais, mais ça revient moins cher.
» OK, mais quand même, what the fuck?
Puis là, il a dit, « Ouais, il y a des architectes qui trouvaient ça aussi un
peu what the fuck. Ils ont parti ça dans le main. » Mais ils vont garder ça
aux États-Unis parce qu'ils ont l'envisage de faire de la production.
(48:52):
Fait que c'est vraiment là, c'est complètement absurde tout ça.
Mais mettons, parlant d'absurdité un peu, peut-être pas nécessairement d'absurdité,
c'est quoi les obstacles que vous rencontrez pour l'adoption de ces solutions-là
de récupération des eaux au niveau immobilier, mis à part la résistance.
Utilisateurs qui, de toute façon, de ce que je comprends, ils ne devraient pas
(49:12):
être trop impactés, voire pas du tout, mais mettons, quand vous pitchez ça à
des investisseurs immobiliers ou à des promoteurs ou je ne sais pas si vous
le pitchez, c'est quoi les objections que vous rencontrez?
Les gens, ils se disent si je peux me permettre de répondre dans le monde immobilier,
je ne te cache pas, c'est l'argent qui compte là.
Le bonhomme, c'est combien ça coûte. Pour eux, en fait, il n'y a pas de...
(49:34):
Étant donné qu'il n'y a pas de retour sur l'investissement, puisqu'ils ne sont
pas contraints à installer des systèmes d'économie d'eau, Donc,
pour eux, s'ils n'ont pas la valeur intrinsèque environnementale de faire un
changement dans le monde immobilier, pour eux, ils ne vont pas l'installer.
Est-ce que c'est considéré dans l'APH Select?
Oui. Donc là, nouvellement dans l'APH Select, il y a une orientation où,
(49:55):
justement, il y a une sensibilité sur la consommation de l'eau et sur la gestion
de l'eau dans le cadre bâti.
Puis en pré-production, Timothée, tu me parlais justement d'un changement peut-être
au niveau du code de plomberie qui apporte justement, qui change un peu la donne
de ce milieu-là de récupération des eaux de pluie.
Ça nous aide? En fait, ça vous aide ou ça vous met un peu plus de bâton dans les roues?
(50:18):
Nous Ecotime ça nous aide le recyclage d'eau je pense qu'à terme ça va nous
aider, il y a du plus et du moins là-dedans je suis content que tu me donnes
la vitrine là-dessus parce que d'ailleurs je donne une formation à la CMMTQ le.
La Corporation des mètres mécaniciens et tuyautoirs du Québec,
donc tous les plombiers, sur l'arrivée du nouveau code.
(50:40):
Donc, depuis le 11 juillet 2024 est entré en vigueur le nouveau code de plomberie
avec les modifications apportées par l'ABQ, la Régie du bâtiment du Québec.
D'ailleurs, on a une période, un sursis de six mois.
Donc, on a jusqu'au 10 janvier 2025, tous les bâtiments qui sont mis en chantier
avant le 10 janvier peuvent se fier soit au code 2015 ou au code 2020. vraiment un ou l'autre.
(51:04):
Et à partir de ce moment-là, le code 2020 va être obligatoire.
Et la particularité de ce code-là, c'est qu'il y a maintenant une nouvelle section,
la 2.7.2, qui est une section entièrement dédiée au recyclage d'eau de pluie.
Une section qui n'existait pas.
Donc, avant, on ne parlait juste que des réseaux d'eau non potable.
C'était une petite section.
(51:25):
Ça faisait en sorte qu'il y avait un peu du n'importe quoi. C'est un peu le
Far West. On faisait ce qu'on pensait qui était bon.
Beaucoup de gens qui pensent que le recyclage, c'est mettre un baril et une
pompe, puis si on est fancy, on met un fil.
Donc maintenant, la nouvelle section du code de plomberie donne la recette.
(51:46):
De comment faire un système, quelles composantes doivent être en place,
quel type de traitement, mais aussi quel type d'application,
quel type de bâtiment peuvent se prêter à ça.
Donc, maintenant, c'est beaucoup plus encadré. On pense que,
quand je parlais de pérennité des systèmes tout à l'heure, c'est quelque chose
(52:06):
qui va vraiment aider à éliminer les systèmes qui ne fonctionnent pas.
Donc, on pense qu'on a vraiment un meilleur retour. Ça, c'est super positif.
Ceci dit, on parlait du Québec, il faut qu'on soit spécial un peu.
L'RBQ est énormément restreint, le type d'application qu'on peut faire.
En gros, même les boyaux d'arrosage sont interdits. On peut faire de l'irrigation
(52:28):
souterraine, on peut faire les toilettes, les rignoles, les machines à laver.
C'est pas mal ça les applications qu'on peut. Donc, ça restreint,
mais en même temps, je pense qu'à terme, l'RBQ est là pour la sécurité des gens.
Donc, quand elle ne sait pas si c'est correct, c'est sûr qu'elle va l'interdire.
Donc, avec des stratégies de réduction d'empreintes hydriques qu'on est en train
(52:51):
de faire avec la Naudière,
on va être capable de faire remonter des données, des projets pilotes,
des expériences à leur BQ pour éventuellement étendre le champ d'application
de ce type de technologie-là.
C'est quand même un pas dans la bonne direction, dans le fond.
Oui, je pense que c'est ça. C'est bien d'encadrer ça et de le faire comme il
(53:12):
faut, avoir des belles expériences, que les gens reprennent confiance en ce
type de technologie-là. Ça aussi, c'était un problème.
On voyait beaucoup des gens qui l'avaient fait et qui ne voulaient pas le refaire.
Mais malheureusement, ce sont des gens qui ne savaient pas vraiment s'y prendre.
Là, maintenant, il y a des instructions claires à suivre. Que vous y allez avec
l'Oasis, avec EcoTime, ça va nous faire plaisir de vous aider.
(53:35):
Mais si vous voulez le faire vous-même, au moins, vous avez une démarche à suivre
qui va vous assurer un certain succès.
Et il y a un impact direct sur l'obtention de leads.
Oui, exact. Nous, on dit qu'on aide à aller chercher jusqu'à 11 points lits.
Donc, la gestion efficace de l'eau contient 11 points.
On aide à aller chercher les prérequis.
(53:57):
Pourquoi on aide jusqu'à 11 points? C'est parce qu'il y a certains points,
par exemple, qui sont liés au remplacement de l'eau potable dans les tours d'eau.
Si vous n'avez pas de tour d'eau, ces points-là ne sont pas disponibles.
Il y a des points aussi à aller chercher pour des compteurs d'eau autres que
le compteur d'eau principal.
Nous, on a un compteur d'eau dans nos systèmes, donc on va chercher un des deux
(54:18):
compteurs d'eau qui va aller vous chercher un point.
Mais ça reste que la majorité des points, donc il y a six points pour l'économie
d'eau à l'interne du bâtiment et deux points à l'externe, donc un total de huit
points, vous serez capable d'aller chercher ces points-là, ou en tout cas du
moins aider à aller chercher ces points-là.
Ça peut quand même faire une bonne différence chez les clients privés.
APH Select, Construction Lead, c'est souvent des arguments qui vont faire en
(54:41):
sorte qu'ils vont aller de l'avant avec nos systèmes.
Oui, rapidement, l'APH Select, pour ceux qui ne savent pas c'est quoi parmi
nos auditeurs, c'est pas mal le nouveau et unique vecteur de financement pour
les bâtiments multilogements.
Ça permet d'extensionner la durée de ton prêt, ça diminue le taux d'intérêt.
Ça allège en fait le fardeau financier en fait aux promoteurs immobiliers.
(55:03):
Bref, c'est ainsi pour rentrer dans ton argent Genre, quand tu construis des
multilogements, tu passes pendant la PHC-LEC depuis à peu près deux ans.
Puis essentiellement, tu as des barèmes.
Tu as trois niveaux. Grosso modo, plus tu es performant, plus tu augmentes ton
efficacité énergétique.
Mais pas juste énergétique, ça, ce sont plein d'aspects. De ce que je comprends,
tu t'apprôles de LEED ou tu dépasses LEED, grosso modo, ish.
(55:23):
Mais c'est la cote d'un appuie-guide. C'est ça.
Mais ça fait que là aussi, grosso modo, ça t'aide, la PHC-LEC,
que plus tu es performant dans ton bâtiment, meilleur ton taux d'intérêt est.
On parlait tantôt, bottom line, c'est une cache dans ce univers-là.
Évidemment, si tu as des meilleurs taux d'intérêt, tu es plus content.
Pour y arriver, il faut que tu sois plus performant.
(55:44):
Vous êtes aussi, dans les Antilles, on a parlé rapidement au début,
vous êtes international. Comment ça?
Moi, je suis originaire de la Martinique. L'enjeu de l'eau sur une île assulaire,
je pense que Philippe, c'est toi qui me disait que tu avais vécu un peu à la barbade.
Tu peux comprendre en fait qu'on n'est pas choyé comme au Québec.
(56:04):
Donc il faut être très soucieux en fait de sa consommation.
Donc moi, ayant grandi au bord de l'eau, ayant vu en fait, mes parents me disaient
tout le temps, quand tu te douches, tu fermes l'eau quand tu te savonnes, l'eau ça coûte cher.
J'ai eu beaucoup de sensibilisation dans ma jeunesse là-dessus.
Que quand je suis tombé dans le recyclage de l'eau, je me suis dit,
(56:26):
waouh, ça serait bien à amener chez moi, ça.
Puis c'est de là que j'ai parti l'aventure de développer, en fait, le marché là-bas.
Puis je te dirais que c'est dernièrement que l'État français,
en fait, le gouvernement, a légalisé officiellement, a encadré officiellement
le recyclage de l'eau, principalement des eaux grises, sur la France.
(56:48):
Donc c'est venu, en fait, un décret national qui fait que maintenant,
les promoteurs immobiliers peuvent s'équiper de systèmes de recyclage des eaux
grises et aussi d'eau pluviale pour réduire la consommation d'eau.
Il faut savoir qu'en France, ce n'est pas pareil comme au Canada.
On attend au Canada une agence de l'eau, un organisme qui est dédié à la gestion de l'eau.
(57:11):
En France, il y a plein d'organismes d'agences de l'eau.
Il y a une agence centrale, mais il y a plusieurs départements qui ont,
en fait, une entité qui gère l'eau.
Et on a demandé qu'au Québec, on ait la même chose un peu pour,
justement, que je sois un peu dissocié du ministère parce que le ministère,
en fait, il a plusieurs casquettes, il a plusieurs enjeux.
(57:32):
Et l'eau mérite d'avoir, en fait, sa propre entité, sa propre organisation pour
gérer surtout le patrimoine qu'on a au Québec.
Absolument. Tu disais, en plus, c'était le ministère de l'Environnement.
Ils en ont beaucoup à faire, les ministères de l'Environnement.
Puis en plus... Ils en auront de plus en plus aussi. Exact, c'est ça.
Donc, on s'est dit, pourquoi pas s'inspirer de ce qu'on fait de l'autre côté
(57:54):
de l'Atlantique, d'avoir une organisation dédiée à la protection de la ressource
pour que ce soit, dans ce cas-là,
centralisé à un seul endroit et pas dilué dans plusieurs ministères qui, parfois,
jouent au ping-pong entre les responsabilités de qu'est-ce qu'il faut qu'on
fasse, où est-ce qu'il faut qu'on mette l'argent et comment on sensibilise et comment on communique.
(58:16):
Je veux vous permettre aussi une anecdote parce que ça fait quelques mois qu'on
est allé faire une installation.
Eddie, notre collègue chargé de projet Hydraloubs à date, et moi en Martinique.
On s'est élevés à un Airbnb. On arrivait le samedi, on repartait le samedi.
On s'est élevés à 4-5 heures du matin, on arrive en Martinique,
au Airbnb, coupure d'eau.
(58:36):
Mais coupure d'eau, c'est pas tu attends 5 minutes que ton réservoir de toilettes
flashe. Il n'y a pas une goutte d'eau qui coule.
Quand tu t'es élevé de bord un matin, on est trois gars dans l'appartement.
Il y en a un qui a envie d'y aller.
C'est spécial, mais la première question que tu te poses quand il n'y a pas
d'eau, c'est pas « qu'est-ce que je vais boire? » Trouver une bouteille d'eau, c'est assez facile.
(58:58):
Mais quand t'as envie, tu te poses la question sérieusement.
Après ça, le lundi, on s'en va sur le chantier, coupure d'eau sur le chantier.
Il fallait qu'on fasse des tests avec nos systèmes.
Mardi, coupure d'eau sur le chantier.
Vendredi, coupure d'eau sur le chantier. Le samedi suivant, à l'appartement,
encore une autre coupure d'eau.
Les coupures d'eau, c'est généralement de 8 à 8. De 8 le matin à 8 le soir.
(59:22):
C'est 0-0. Il fait 34, l'humidité est dans le tapis, tu réalises que ça se peut
de ne pas avoir d'eau, c'est un choc.
La Martinique a ses besoins, ses particularités aussi.
Les gens sont généralement moins riches, donc c'est plus difficile des fois
d'acheter ces systèmes-là.
(59:43):
La plomberie, les bâtiments ne sont pas faits de la même façon,
donc on n'a pas de sous-sol, il faut répondre à des normes parasitimiques, des choses comme ça.
Donc, quand on se fait dire « aller ailleurs, oui, aller ailleurs »,
c'est facile à dire, mais ce n'est pas tout le temps aussi facile que ça.
Si c'est facile, tout le monde le ferait.
Donc, oui, il y a plein de marchés sur la planète. C'est une problématique globale,
(01:00:05):
mais chaque région aussi a ses particularités.
Si on regarde ça rapidement, disons qu'on passe ça aux Émirats arabes unis,
ils sont aussi dans le désert. Oui.
Sauf que tu le dis, tout est faisable, mais il y a un prix. Ils font de l'osmose inverse.
Ça coûte hyper cher. C'est super intensif en énergie. Oui, c'est faisable.
(01:00:27):
Tu es capable, mais à quel prix?
C'est exactement ça. Ce n'est pas tout le monde qui va pouvoir le faire.
Ce ne sont pas toutes les petites îles qui vont pouvoir le faire.
La problématique demeure.
On s'est dit qu'en restant au Québec, parce que c'était ça aussi un peu notre...
On aime ça les défis chez Écotab.
On se dit que s'il n'y a pas de défi, il n'y a pas d'apprentissage.
C'est de commercialiser des systèmes d'économie d'eau dans un pays où les gens
(01:00:52):
pensent qu'ils n'ont pas besoin d'économiser.
On s'est dit comment avoir une approche qui permettrait en fait aux gens d'adhérer
à ce principe qu'on est en train de mettre en place sans qu'il y ait un aspect
monétaire qui les motive.
Ceci, l'aspect monétaire, c'est un no-brainer. C'est ce que j'ai encore l'ambition.
Mais comment justement impliquer une personne au-delà de la vertu et pas forcément
(01:01:19):
financier à implanter les systèmes des économies d'eau.
Puis c'était là le vrai challenge, c'était là la vraie approche pour nous qui étaient formateurs.
C'est pour ça qu'on est toujours au Québec et puis, on a bien fait de ne pas
écouter en fait les personnes parce qu'on en vend des systèmes puis on est même,
je dirais, débordés en train d'essayer de contrôler notre croissance,
parce que, justement, on a de la demande et que ce n'est pas juste un effet de mode.
(01:01:43):
Non, exact. Avec les changements climatiques qui sont réels.
Il y a des modifications qui se font dans le climat.
L'eau est au premier loge, en fait, de l'enjeu.
Je te dirais, ce qui nous a donné un petit peu de boum aussi,
c'est pendant la période de COVID, les consommations n'étaient pas les mêmes.
La répartition des consommations, étant donné que les gens étaient chez eux,
donc ils consommaient beaucoup plus chez eux,
(01:02:04):
puis les municipalités se sont rendues compte, hé, mince, j'ai un problème,
il y a trop de monde à la maison, finalement, la répartition se faisait des
fois, tu allais au travail, donc tu consommais au travail ton eau ou quoi que
ce soit, Mais là, tout le monde était chez eux à travailler.
Donc là, c'est là que les municipalités ont eu un éprouvement de leurs infrastructures.
C'est quand la COVID est arrivée que tout le monde s'est retrouvé chez eux à
(01:02:25):
consommer 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
C'est dans le besoin qu'on réalise qu'il y a un enjeu. Mais c'est souvent trop
tard. Oui, oui, exactement.
Donc, c'était vraiment intéressant de vous avoir sur le podcast aujourd'hui,
les gars. Merci de vous être prêté au jeu du podcast.
Vous avez apprécié. C'était le fun pour vous? Oui, super.
(01:02:47):
On adore parler de ce. On peut faire d'autres adeptes qui vont pouvoir parler
à leur tour et sensibiliser les autres.
C'est ça que je voulais dire. En fait, si je veux passer à un petit call to
action, pour nous, Jean, en fait, vous pouvez aller sur notre site web, www.ecotime.ca.
On a notre adresse.
On a un formulaire de contact si les personnes veulent des informations sur nos solutions.
(01:03:11):
Il y a mon numéro de téléphone qui est sur notre site web, donc ils peuvent aller dessus.
La première chose que les gens peuvent faire déjà, c'est de nous suivre nos
actualités sur nos réseaux sociaux, que ce soit Facebook et LinkedIn.
Ça fera plaisir parce que nous, on partage beaucoup d'informations,
des blogs et on essaie de sensibiliser, de vulgariser, rendre accessible l'information,
sans être moralisateur là-dessus.
(01:03:32):
Je dirais la façon comme un citoyen, M. Landa, peut agir au-delà d'achat de
nos solutions, c'est aussi de participer à des conseils citoyens au niveau des
municipalités, comme Montréal a fait une commission,
une une audition pour que les citoyens puissent venir s'exprimer sur la gestion
de l'eau dans les prochaines années au niveau de la ville et les orientations
que la ville devrait prendre.
(01:03:52):
Donc, c'est participé à ces conseils municipaux, conseils citoyens municipaux
pour dire à la ville qu'on a su mettre des incitatifs pour que les gens achètent
des voitures électriques.
On pourrait mettre des incitatifs pour que les gens achètent des systèmes pour
réduire leur consommation d'eau.
Comme la distribution de barils d'eau plus avance des données là,
ou genre tu avais un prix préférentiel si tu veux faire de la récupération d'eau plus virile chez toi.
(01:04:13):
Un peu dans le même état d'esprit aller.
Justement dans les conseils citoyens pour demander en fait justement que l'eau
soit au même niveau que l'énergie aujourd'hui dans la société parce qu'aujourd'hui
la société parle beaucoup d'énergie mais on peut vivre sans l'électricité mais
on ne peut pas vivre sans eau.
Totalement d'accord donc ça c'est le message que je voudrais adresser en fait
(01:04:38):
à monsieur et madame tout le monde parce que.
Ce n'est pas vrai qu'on va réduire notre train de vie. Plus on avance,
plus les technologies sont là, plus les technologies de communication sont là,
plus on voit, on se compare à beaucoup de ce qui se fait dans le monde.
Un mois, on a envie de réduire notre train de vie. Puis les pays en voie de
développement veulent copier notre modèle de vie.
(01:05:00):
Puis nous, on est en train de penser que notre modèle de vie, il est expiré.
Donc on est en train d'inspirer deux pays en voie de développement,
ce qu'on ne veut plus faire chez nous. Ah oui, lead by example.
Exact. Il y a un gros défi, mais il y a plusieurs solutions.
Merci beaucoup vraiment, les gars. C'était super intéressant de vous avoir.
C'est très peu parlé l'eau. Donc, c'est un podcast qui est très important pour
(01:05:23):
nos auditeurs, pour qu'ils comprennent et le mettent en situation.
Ça fait vraiment plaisir. Merci de vous avoir déjeuné.
Je vais le dire et préciser, c'est important de le dire pendant le podcast,
c'est qu'on va mettre beaucoup de liens, plus qu'à l'habitude,
sur votre podcast, sur la page web du podcast.
Il faut aller sur addm.ca, sélectionner le podcast avec Écotime et dans la description
(01:05:45):
par le bas, vous allez avoir quand même beaucoup de liens.
On va aller retrouver le lien du film que tu parlais, Timothée.
La goutte de trop. La goutte de trop, les liens avec les différents organismes
qu'on a parlé, les articles que vous avez parlé. On va faire un petit travail de fond.
J'aimerais ça être capable de mettre ici la nouvelle section de code de plomberie que tu parlais.
C'est quoi cette section 2.7.2 que j'ai pris en note, est-ce que tu m'entends?
(01:06:06):
La 2.7 la 2.7.1 sur les réseaux d'eau non potable il y a eu quelques modifications
la 2.7 au compte donc on va mettre tous ces liens là et peut-être même plus
les liens pour vous rejoindre,
vraiment intéressant merci beaucoup les gars on vous laisse aller là-dessus merci à vous bye.
(01:06:29):
Merci d'avoir été des nôtres pour
cet autre podcast au-delà des murs merci Philippe et merci à notre invité.
Rendez-vous sur notre site web addm.ca pour plus d'informations sur l'invité du jour.
Réécoutez tous les podcasts sur Spotify, iTunes ou même YouTube et abonnez-vous pour ne rien manquer.
(01:06:52):
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(01:07:16):
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Merci encore une fois et à la prochaine!